Politique de droite

LEGISLATIVES (4e Circonscription de Saône et Loire) - Focus sur Stéphane Gros, candidat Les Républicains

LEGISLATIVES (4e Circonscription de Saône et Loire) - Focus sur Stéphane Gros, candidat Les Républicains

Le très discret Stéphane Gros, maire de la commune d'Ormes et fidèle d'Arnaud Danjean s'est livré à info-chalon.com. Un exercice pas forcément facile pour le maire d'une commune de -500 habitants et qui se jette dans le grand des élections législatives de juin prochain.

A 35 ans, Stéphane Gros, le maire d'Ormes, élu pour son 1er mandat en mars 2014, entre dans le grand bain de la politique, même si il peut se prévaloir d'être aussi Vice-Président de la communauté de communes Terres de Bresse, Vice-Président du SMET et Président de l'Office de tourisme local. Candidat investi par le parti Les Républicains au détriment d'Eric Michoux, maire d'Epervans et Président-délégué au Grand Chalon, Stéphane Gros, bénéficie du soutien d'Arnaud Danjean, membre de la Commission Nationale des Investitures, et sans lequel, son investiture aurait été compliquée. Quoiqu'il en soit, le trentenaire entend bien remporter le challenge qui lui a été fixé, et ce d'autant plus dans une circonscription qui s'annonce d'ores et déjà compliquée. Mais peu importe, "je suis discret par nature mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas actif sur la circonscription" lance Stéphane Gros, face à des accusations de celles et ceux qui voient en lui quelqu'un de "trop effacé" ou "inconnu". Des remarques régulières entendues ici ou là, y compris et surtout au sein de sa propre famille politique. 

Là encore, interrogé par info-chalon.com, Stéphane Gros balaye d'un revers de la main, les accusations à son égard, et entend bien faire la démonstration que le choix fait sur son nom et bien le bon. 

"Arnaud Danjean m'a sollicité !"

"J'ai la légitimité de la candidature et je l'aurai encore davantage au fil des semaines qui viennent" prévient Stéphane Gros, rappelant au passage que "c'est Arnaud Danjean qui m'a sollicité". Seul à la tête de son entreprise de béton-ciré, implantée à Ormes, le trentenaire s'est lancé à son compte après la disparation de l'entreprise familiale, une menuiserie-ébénisterie bien connue sur la région. Il rappelle d'ailleurs à envie que la disparition de l'entreprise familiale, "est la raison de mon engagement en politique". "Je suis né, j'ai grandi, je travaille et je suis élu en Bresse, c'est ça les paramètres de la légitimité" aime-t-il à souligner face là encore à celles et ceux qui pointent du doigt son investiture.

"Elu d'une commune rurale, on ne peut rien faire sans être associé aux autres. On se doit d'avoir une approche où l'échange, le contact, le respect de l'autre prévalent. C'est indispensable pour mener à bien des projets". 

Titulaire d'un Master 2 en Management, Stéphane Gros affiche aussi son expérience à l'international. Passé par la Russie, le Kazakstan ou encore le Paraguay, "j'ai cette connaissance des relations internationales , cette ouverture qui permet de mieux appréhender les enjeux de la concurrence mondialisée à laquelle doivent faire face nos entreprises et le savoir-fraire français.

"C'est une fierté que de prendre la relève d'Arnaud Danjean !"

"C'est une fierté même si le défi est grand" lance Stéphane Gros, pour lequel il n'est pas question de renier sa filiation avec l'euro-député Arnaud Danjean, candidat malheureux aux dernières législatives face à Cécile Untermaier, battu par moins de 400 voix en 2012. "De par mon parcours personnel et professionnel, j'ai une vision transversale de la circonscription avec des attaches à Sennecey le Grand mais également à Chalon sur Saône". 

"Candidat de la ruralité et de ceux qui travaillent"

"Le boulot, je sais ce que c'est. Les maux des gens qui travaillent ont une résonnance particulière dans mon fort intérieur. Je sais ce qu'est le RSI ou la feuille de paye de fin de mois. J'ai un fort attachement à la méritocratie et je comprends en quoi les Français peuvent être choqués des polémiques politiciennes actuelles. Ma première proposition de loi si je devais être élu sera d'interdire l'embauche de toutes personnes issues de la famille par les parlementaires. A l'image d'Arnaud Danjean, dont l'intégrité n'est plus à démontrer, il faut ériger l'intégrité en modèle, et éviter de jeter le discrédit trop facile sur toute la classe politique". 

Sur le dossier de sa discrétion, Stéphane Gros répond cash, "la discrétion n'est pas un frein à l'efficacité politique. Cette dernière se mesure aux actes et pas à l'excitation". 

Celui qui se considère comme "membre de cette nouvelle génération appelée à faire de la politique", entend bien changer quelque peu les règles. "Comment améliorer les retraites ? Améliorer la fin de vie de nos plus âgés, réformer l'administration, profiter des compétences des intercommunalités, poser enfin la question de la santé, poser la question du coût des charges patronales, celui du temps de travail, rétablir des règles d'équité au sein de l'Organisation Mondiale du Commerce, la simplification administrative pour les Français, poser le dossier de l'accessibilité des entreprises françaises aux marchés internationaux... voilà les vrais sujets qui devraient accaparer les prochaines échéances électorales et rien d'autre !".

En guise de conclusion à l'entretien, Stéphane Gros a tenu à rappeler "que je n'ai pas de plan de carrière politique". Une précision somme toute utile par les temps qui courent. 

Laurent Guillaumé