Saône et Loire économie

«Fermeture des commerces : des avancées, mais un réexamen de la notion de commerces de première nécessité toujours indispensable», estime l'association des Maires de Saône-et-Loire

Communiqué :

Fermeture des commerces : des avancées, mais un réexamen de la notion de commerces de première nécessité toujours indispensable

L’AMSL mesure l’incompréhension suscitée par les mesures de fermeture visant certains commerces dans le cadre du plan de confinement annoncé par le Président de la République et le Gouvernement. Elle mesure également la nécessité de prendre des mesures urgentes pour stopper le développement du COVID 19 sur notre territoire.
Les Maires sont des élus responsables et sont conscients des difficultés sanitaires engendrées par la situation épidémique qui frappe de plein fouet notre pays. Ils sont, à cet égard, également engagés quotidiennement auprès de leurs concitoyens, comme l’a rappelé Monsieur le Président de la République dans son discours mercredi dernier.
Néanmoins, les Maires ne peuvent manquer de soulever des incohérences quant à la classification des commerces de première nécessité.
Soucieuse de préserver à la fois la santé publique et l’économie locale, l’AMSL est pleinement solidaire de la démarche de l’AMF qui demandait dès vendredi dernier le réexamen de la notion de commerce de première nécessité :
 « Les critères ayant conduit à distinguer les commerces de première nécessité, évoqués par le Premier ministre, et les autres, sont à l’évidence difficiles à justifier au regard de l’application qui en est faite concrètement.
Certains commerces comme les librairies ou les salons de coiffure pourraient relever des services de première nécessité.
Le commerce de centre-ville déjà fragilisé par le premier confinement est animé par des entreprises de petite dimension qui n’ont pas la capacité de résister à une chute brutale et persistante de leur activité sans que soit mise en danger leur existence même. Elles ne comprennent pas que des activités identiques aux leurs puissent être autorisées pour des entreprises de la grande distribution ou de la vente à distance, elles se trouvent ainsi placées dans une situation de grave déséquilibre de concurrence. »
Ces incohérences fragilisent de façon inquiétante et, parfois, de façon irréversible la santé économique de nos commerces de proximité alors que ceux-ci font VIVRE nos centres-bourgs et nos centres-villes.
La fermeture des rayons « non essentiels » dans les grandes surfaces, annoncée hier par le Premier Ministre, constitue un premier pas vers l’équité de traitement. Pour autant, la question de la définition des commerces de première nécessité demeure.
Aussi, dès lors que les conditions de sécurité sanitaire permettent de préserver la santé des commerçants, de leurs salariés et de leurs clients, l’AMSL se fait le relais de la demande de l’AMF au gouvernement pour revoir rapidement la définition de commerce de première nécessité et de l’élargir.
Nous souhaitons qu’une délégation de l’AMSL puisse être reçue très rapidement par le Préfet pour lui exposer notre demande légitime, empreinte d’équité et de responsabilité.