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"Votre foie a besoin d’amour", Pr Henri Joyeux et Jean Joyeux

"Votre foie a besoin d’amour", Pr Henri Joyeux et Jean Joyeux

Le dernier livre du Professeur Henri Joyeux, coécrit avec Jean Joyeux, nutritionniste, est consacré à un organe encore trop méconnu du grand public : le foie. Un titre qui interpelle volontairement le lecteur et lui donne les clés pour comprendre et agir sur la santé de cet organe. Henri Joyeux a accepté de répondre aux questions d’info-chalon.

Votre foie a besoin d’amour, paru le 28 octobre 2020 (Éditions du Rocher) : « L’amour… on l’associe au cœur, non ? » Eh bien, quand vous aurez découvert les services remarquables que vous rend votre foie, croyez-moi, vous l’aimerez tout autant. Comprendre le rôle de notre foie pour notre santé et, surtout, découvrir comment en prendre soin, tel est le message de cet ouvrage.


Le foie, on croit le connaître… Mais pouvez-vous nous éclairer, en quelques mots, sur son action déterminante pour notre santé ? 

On ne peut pas vivre sans foie. Beaucoup de personnes le situent trop bas dans le ventre. Quand il est normal, il est caché, protégé sous les dernières côtes. Il fabrique, comme un synthétiseur, des milliers de molécules harmonieuses pour la vie. Il est tout autant capable d’épurer, de détoxifier ce qui ne nous convient pas et ainsi de fabriquer chaque jour un litre de bile dont nous avons tant besoin pour digérer parfaitement le gras de nos repas.

Quand on palpe le foie au-dessous de nos dernières côtes droites, c’est qu’il est malade. On parle de gros foie et en terme médical d’« hépatomégalie ». Avant d’être atteint par le cancer (primitif), il est le plus souvent gras, cela veut dire qu’il a transformé les sucres et les alcools qu’il reçoit en excès en gras. On parle d’Hépatite Alcoolique (jusqu’à la cirrhose) ou Non Alcoolic Steatosis Hepatitis (NASH), cela veut dire en deux mots « foie gras ». Quand on ne connait pas son foie, on risque de l’intoxiquer et ainsi de le rendre gras. Nous ne sommes pas des oies, et pourtant nous nous comportons trop souvent comme elles, par des habitudes alimentaires catastrophiques avec, en particulier, trop de pain blanc, de soda, de produits laitiers de toute sorte et, évidemment, d’alcools (surtout les alcools forts).

Notre foie contient un tiers de plus de cellules que notre cerveau. Elles ne sont pas faites pour être remplies de sucres et d’alcools transformés en gras ou être atteintes par des virus ou une alimentation pro-inflammatoire trop animale, à l’origine d’hépatite auto-immune ou de la formation d’une bile épaisse qui, dans la vésicule biliaire, va se déposer sous forme de calculs. Les cellules souffrent, augmentent de volume et ainsi empêchent la bile de s’écouler normalement le long des fins canalicules puis des canaux qui conduisent la bile vers l’intestin. C’est le chemin de la jaunisse, que nous nommons « ictère ».

Ce qui est exceptionnel, c’est que le foie est capable de se reconstruire intégralement, à partir d’une petite partie restante. Si on enlève jusqu’à 80 à 90 % de sa masse totale, il peut régénérer. Cette fonction de régénération est assez rapide puisqu’en 6 mois, s’il vous reste 15 % de foie sain, il retrouve 100 % de sa masse et de ses fonctions. Ayant réalisé beaucoup de chirurgie hépatique, j’ai toujours été fasciné par cette fonction miraculeuse, connue depuis l’Antiquité avec le mythe de Prométhée. Celui-ci fut enchaîné sur le Caucase, puni par Zeus qui envoya un aigle lui dévorer le foie en plein jour, tandis qu’il se régénérait la nuit.

 
Le titre de votre dernier livre, Votre foie a besoin d’amour, nous renvoie à une responsabilité vis-à-vis de cet organe. Est-ce pour l’aider à accomplir ces miracles que vous évoquiez précédemment ? Quels sont ces gestes d’amour les plus cruciaux ? 

Oui, ce titre est destiné à faire comprendre l’importance de son positionnement dans notre organisme et de ses très nombreuses fonctions vitales. Elles dépendent très fortement de notre alimentation, car le foie est l’organe princeps relié directement à l’intestin par une circulation sanguine d’une extrême importance, qui contient tous les nutriments sélectionnés par l’intestin. Ils entrent dans le foie par une grosse veine, nommée veine porte. Dans l’Antiquité, on pensait que cette veine était la porte de l’âme, en quelque sorte « porte de la vie ». 

Aujourd’hui, on sait que de mauvaises habitudes alimentaires (pas assez de fibres végétales en particulier) peuvent induire des polypes bénins, qui peuvent se transformer en cancers au niveau du côlon et du rectum. À partir de là, des cellules cancéreuses peuvent suivre le trajet de la veine porte et coloniser le foie. Elles créent des métastases, on parle alors de cancer secondaire du foie.

Pour aimer, il faut connaître et, quand il s’agit de sa santé, il faut savoir au mieux ce qui nous constitue. Les gestes d’amour les plus cruciaux concernent notre alimentation ; en réalité, il s’agit de ce que nous apportons à notre foie. C’est pour cette raison que ce livre fait logiquement suite aux deux précédents : Changez d’Alimentation et Mangez Mieux et Meilleur de 0 à 100 ans. Sachant tout cela, nous pouvons aimer et prendre soin de notre foie, c’est la base d’une excellente santé. Et des économies énormes pour l’assurance maladie ! 



La période hivernale arrive. Et avec elle, le souci de la santé des plus fragiles. Le foie a-t-il des besoins particuliers à cette saison ? Si oui, pouvez-vous donner au moins une règle à suivre ? 

La période hivernale fragilise les plus âgés. D’une manière générale, ils ne boivent pas assez, encore moins l’hiver sous prétexte qu’ils n’ont pas soif. Ces personnes sont souvent déshydratées et leur foie, comme leur cœur et leur cerveau, en souffre. Évidemment, il ne s’agit pas d’alcool ou de coca-cola, mais de liquides, quels qu’ils soient. Les fruits contiennent beaucoup d’eau et le totum des fruits, avec leur meilleur sucre, leurs vitamines et minéraux, à raison de 4 à 6 par jour, est fondamental pour notre foie. Qui y pense ? En plus, leurs fibres entretiennent un bon microbiote digestif – donc l’essentiel de nos défenses immunitaires – qui sont très bien organisées dans le foie.

Notre foie reçoit, en plus de la circulation par la veine porte, une artère nourricière qui vient directement du cœur : l’artère hépatique. Elle apporte tout l’oxygène dont il a besoin pour son immense travail cellulaire.

C’est dire que le foie est une éponge de sang, très ferme, bien encapsulée. Il reçoit le meilleur venant de l’intestin et du cœur, travaille jour et nuit et possède une circulation de sortie remplie des meilleures molécules qu’il fabrique, destinées à tous nos organes, de la tête aux pieds. 



Rarement, voire jamais, le monde contemporain n’a connu une telle crise sanitaire avec l’apparition de la Covid 19. Quel est votre regard, même s’il est impossible de prévoir l’avenir ?

Ce Coronavirus-2 (en réalité le 3e dangereux) a affolé la planète entière, l’a mis à l’arrêt. Il a fait la « une » de tous les journaux du monde pendant quasiment une année. De crise sanitaire, nous sommes passés à l’état d’urgence et à une dictature sanitaire intégralement pensée et peut-être pré-pensée et préparée par des lobbies d’une extrême puissance : les lobbies pharmaceutiques. Avez-vous remarqué comme ils ont été muets pendant toute la crise ? Ils se réveillent maintenant avec les vaccins.

Pour comprendre et détecter cette manipulation mondiale, il faut lire le dernier ouvrage de Marc Levy, « C’est arrivé la nuit ». Oui, Cov-2 a tué trop de personnes, pas suffisamment préparées à une telle agression virale. Quelles sont celles qui en ont subi les plus graves conséquences ? Celles qui, sans le savoir, ne respectaient pas leur propre glande hépatique, leur foie. On a parlé — et c’est vrai — de comorbidités, celles des personnes en excès de surpoids (ils avaient le foie gras), les diabétiques, les hypertendus… les malades chroniques, bref, les immuno-déprimés par des traitements lourds. Je ne parle pas seulement des patients atteints par le sida du virus VIH, je parle du syndrome d’immuno-déficience humaine lié à l’âge, défini par mon collègue Luc Montagnier, prix Nobel, qui a défini le « Sida-A », lié à l’Âge.

La Covid tue donc les plus fragiles, soit 0,5 à 2 % des personnes porteuses du virus. Même si on considère ce chiffre comme important, il augmente peu le nombre des décès qui ont lieu chaque jour. 



Les Français semblent être un des peuples les plus réservés au sujet d’un éventuel vaccin. S’il était mis sur le marché, le conseilleriez-vous ? Et à qui ?

Les Français sont plus intelligents qu’on nous le fait croire. La course aux vaccins ressemble à celle aux armements. Concurrence loyale et déloyale, tout se mélange et les liens de trop de mes collègues avec Big pharma se sont révélés au grand public. Les 5 grands fabricants de vaccins ont reçu de nos gouvernements des sommes colossales qui viennent de nos impôts et de la sueur du travail de tous. Est-ce justifié de nous proposer une dizaine de vaccins pour lesquels nous n’aurons aucun recul à moyen et long terme ? Et cela est d’autant plus vrai que nous savons comment prévenir la Covid-19 avec le Zinc (10 mg par jour suffisent ou de bonnes huîtres) et quels sont les traitements qui marchent, Hydroxychloroquine et Azithromycine, ceux de mes collègues Raoult et Perronne, appliqués avec succès par de nombreux médecins généralistes.

Je donnerai les informations complètes à propos des vaccins dans un webinaire gratuit pour toutes les familles le mercredi 9 décembre de 21 h à 22 h 30. Inscription sur mon site : www.professeur-joyeux.com. Les vaccins contre Corona, Grippe… Pourquoi, comment, pour qui, lequel ? Nécessaires ou pas ?


Enfin, la pandémie ayant empêché toute manifestation publique, comment le public peut-il se tenir informé de votre actualité et continuer vous poser ses questions ?

Nous nous sommes adaptés. Le télétravail a permis de développer un grand nombre de webinaires et tous ceux où nous avons parlé de la Covid-19 étaient gratuits. Les autres sur les thèmes de prévention santé étaient au prix modique de 4 € par famille. De plus, avec une quinzaine d’experts, je réponds bénévolement aux nombreuses questions de santé des familles qui deviennent membres correspondants de l’association que j’ai fondée, Familles Santé Prévention (<www.famillessanteprevention.org>) Leur cotisation de 25 € par an et par famille leur permet de contribuer au fonctionnement technique qui est assez lourd.   

Propos recueillis par Nathalie DUNAND
[email protected]

 Votre foie a besoin d’amour, Pr Henri Joyeux et Jean Joyeux, Éditions du Rocher