Bourgogne

L'excédent de décès dans la région Bourgogne-Franche Comté dépasse la moyenne nationale

L'excédent de décès dans la région Bourgogne-Franche Comté  dépasse la moyenne nationale

En Bourgogne-Franche-Comté, selon l'INSEE, la Saône-et-Loire est le département qui enregistre la plus forte progression des décès par rapport à 2019 (+ 30 %) suivie de la Haute-Saône (+ 27 %) et de la Côte-d’Or (+ 20 %). Le pic de mortalité pourrait être atteint.

Communiqué de l'INSEE
Par rapport à 2019, l'excédent de décès depuis septembre en Bourgogne-Franche-Comté est désormais supérieur à la moyenne nationale



Entre le 1er septembre et le 16 novembre 2020, la Bourgogne-Franche-Comté a enregistré 6 975 décès, soit 15,4 % de plus qu'en 2019 sur la même période. Cette hausse est supérieure à la moyenne nationale. La Saône-et-Loire est le département qui enregistre la plus forte progression des décès par rapport à 2019 (+ 30 %) suivie de la Haute-Saône (+ 27 %) et de la Côte-d'Or (+ 20 %). Elle est supérieure à 13 % dans le Jura et dans le Territoire de Belfort.

L'augmentation du nombre de décès s'accélère depuis mi-octobre et concerne surtout les classes d'âge au-delà de 65 ans. Cette augmentation est particulièrement nette chez les personnes âgées de 85 ans ou plus. Entre le 20 octobre et le 16 novembre, cette classe d'âge enregistre 1 564 décès contre 1 125 l'année précédente (+ 39 %).

Depuis la rentrée, le nombre de décès est en augmentation par rapport aux deux années précédentes

 

Entre le 1er septembre et le 16 novembre 2020, 6 975 décès, toutes causes confondues, ont été enregistrés en Bourgogne-Franche-Comté à la date du 27 novembre, soit 15,4 % de plus qu’en 2019 et 16,4 % de plus qu’en 2018. Cette hausse des décès en Bourgogne-Franche-Comté depuis la rentrée, pourtant modérée durant le mois de septembre, s’est progressivement accélérée au cours du mois d’octobre pour dépasser la moyenne nationale (+ 14,5 %). Cette évolution est toutefois encore provisoire et sera révisée à la hausse dans les prochaines semaines.

Ainsi, sur la période allant du 1er septembre au 9 novembre, le nombre de décès, qui était de 6 108 lors de la diffusion du 20 novembre, est revu à la hausse pour s’établir à 6 188 à la date du 27 novembre, soit une révision de 80 personnes décédées en plus. La hausse, qui était initialement estimée à + 12,4 % comparativement à la même période de 2019, est révisée à + 13,9 %.

Depuis le 1er septembre, l’augmentation par rapport à 2019 est la plus importante en Auvergne-Rhône-Alpes (+ 34 %), suivie de Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 21 %). Elle est de 16 % en Occitanie, Île-de-France et Hauts-de-France. Elle est comprise entre 10 % et 16 % en Bourgogne-Franche-Comté, Corse et Normandie et inférieure à 8 % en Bretagne, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine et Grand Est.

En Bourgogne-Franche-Comté, la Saône-et-Loire est le département qui enregistre la plus forte progression des décès par rapport à 2019 (+ 30 %) suivie de la Haute-Saône (+ 27 %) et de la Côte-d’Or (+ 20 %). Elle est supérieure à 13 % dans le Jura et dans le Territoire de Belfort. Cette hausse est plus modérée dans le Doubs, la Nièvre et l’Yonne.

Une hausse des décès qui s’est accélérée au cours du mois d’octobre

En France, le nombre de décès était en moyenne de 1 640 par jour en septembre 2020, soit 7 % de plus qu’en septembre 2019. À partir de la deuxième quinzaine d’octobre, les décès s’accélèrent et s’élèvent à 1 980 en moyenne par jour, soit 21 % de plus qu’en 2019 et + 14 % par rapport à la première quinzaine d’octobre 2020. Cette accélération se poursuit la première quinzaine de novembre, mais à un rythme moins élevé.

La hausse des décès quotidiens au cours de la deuxième quinzaine d’octobre avait été la plus prononcée dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (+ 40 % par rapport à la moyenne des décès quotidiens survenus la première quinzaine d’octobre), suivie de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 26 %). Elle est prononcée dans les Hauts-de-France (+ 17 %), en Normandie (+ 16 %) et en Île-de-France (+ 15 %) mais également en Bourgogne-Franche-Comté où elle démarre avec quelques jours de retard (+ 10 %).

Au cours de la première quinzaine de novembre, la hausse s’atténue dans de nombreuses régions, notamment celles qui avaient enregistré des hausses importantes au cours de la seconde moitié du mois d’octobre : en Auvergne-Rhône-Alpes (+ 27 %) même si elle demeure vive, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans les Hauts-de-France, en Normandie et Île-de-France (entre + 3 % et + 6 %). En revanche, elle s’intensifie en Bourgogne-Franche-Comté (avec des décès quotidiens moyens sur la première quinzaine de novembre supérieurs de 23 % à ceux de la deuxième quinzaine d’octobre), dans le Grand-Est (+ 17 %) et en Nouvelle-Aquitaine (+ 10 %) En Bourgogne-Franche-Comté, les données les plus récentes, transmises par les communes à envoi dématérialisée, pourraient laisser entrevoir cependant une stabilisation des décès à la mi-novembre. Sauf nouveau rebond, la journée du 6 novembre pourrait ainsi marquer le pic de cette seconde période de crise sanitaire avec 152 décès (chiffre provisoire) survenus ce jour-là. Lors de la première vague, le pic fut atteint le 6 avril avec 158 décès.

Le nombre de décès pour les personnes âgées de 85 ans ou plus s’accélère

L'augmentation du nombre de décès s'accélère depuis mi-octobre et concerne surtout les classes d'âge au-delà de 65 ans. Alors que le mois de septembre s'est caractérisé par moins de décès parmi les personnes âgées de 85 ans ou plus par rapport à l'année précédente (principalement dans le Doubs, la Haute-Saône et l'Yonne), la tendance s'est inversée au cours du mois d'octobre et le nombre de décès s'accélère depuis. Ainsi, entre le 20 octobre et le 16 novembre, cette classe d'âge enregistre 1 564 décès contre 1 125 l'année précédente (+ 39 %).

Depuis la rentrée, le nombre de décès augmente de 21 % pour les personnes âgées de 75-84 ans, de 14 % chez les 65-74 ans,de 9 % chez les 50-64 ans et de 7 % chez les moins de 50 ans. Tous âges confondus, le nombre de décès augmente sur cette période entre 2019 et 2020 de 14,9 % pour les femmes et de 15,9 % pour les hommes.