Saint-Marcel

L’ombre du Covid-19 plane sur la séance du Conseil municipal de Saint-Marcel

L’ombre du Covid-19 plane sur la séance du Conseil municipal de Saint-Marcel

Avant la trêve des confiseurs, le Conseil municipal de Saint-Marcel s’est réuni pour la dernière fois en 2020 sous la présidence de Raymond Burdin, maire de la commune, dans la salle annexe de la salle Alfred Jarreau...

Le Covid 19 s’est à nouveau invité à la réunion du Conseil municipal de Saint-Marcel. La dernière de 2020, année qui restera dans les mémoires... Une fois encore, elle ne s’est pas déroulée en la salle habituelle de la mairie et les élus de la ville ont tenu séance, le visage masqué. Mais surtout plusieurs dossiers, parmi les vingt-sept inscrits à l’ordre du jour, se rapportaient à la crise sanitaire que nous connaissons depuis maintenant plus de neuf mois.

Le Conseil municipal s’est ainsi prononcé favorablement sur le versement d’une indemnité de 2 449,92 € TTC à la société « Restauration Pour Collectivités » (RPC), en charge de la restauration scolaire. Une indemnité qui correspond aux frais fixes engagés du 16 mars au 22 mai 2020, alors que les écoles étaient fermées, suite au premier confinement, puis à compter du 25 mai 2020, tandis que les écoles n’avaient rouvert que de façon restreinte. Dans un courrier en date du 6 août dernier RPC avait sollicité auprès de la commune une indemnisation, bien qu’elle ne soit pas contractuellement prévue, afin de couvrir le manque à gagner important. Pendant toute cette période, la société aindinoise n’a en effet pas pu livrer très précisément 11 611 repas.

Ateliers et spectacles perturbés...

Dans le but de compenser un peu leur préjudice subi, le Conseil municipal a également décidé d’indemniser, pour un montant total de  5 071,72 € HT, huit prestataires, qui ont vu leurs activités prévues au cours du 4e trimestre 2020 impactées par les mesures liées au reconfinement de fin octobre. Cela concerne les ateliers yoga et théâtre suspendus du jour au lendemain sans que les séances puissent être reportées et les spectacles du Réservoir programmés en novembre et en décembre et repoussés à la saison 2021-2022.
Afin de valoriser un important surcroît de travail durant cette période, le Conseil municipal a décidé aussi d’instaurer une prime exceptionnelle au profit des agents particulièrement mobilisés pendant l’état d’urgence sanitaire. Les bénéficiaires en sont les trois policiers municipaux ainsi que cinq agents qui se sont portés volontaires pour le service de livraison de courses au domicile des personnes âgées. Le montant de la prime est fixé à 12 € par jour de présence et à un forfait de 50 € pour la livraison des courses.
Par contre pas de subvention exceptionnelle pour Octobre Rose et le Téléthon. Dans un courriel, Christine Louvel, au nom de l’opposition, avait en effet demandé que soit étudiée la possibilité d’accorder une aide exceptionnelle à Octobre Rose et au Téléthon, suite à l’annulation des habituelles manifestations de soutien en raison de la crise sanitaire.

Fusion des écoles du groupe Roger-Balan

Au cours de la séance, qui a duré exactement deux heures, le Conseil municipal a également pris des décisions non liées au Covid-19. A commencer par la fusion des écoles maternelle et élémentaire du groupe scolaire Roger-Balan en une seule entité, qui à partir de la rentrée de septembre 2021 se dénommera école primaire Roger-Balan. A ce sujet, Jean-François Kicinski, adjoint en charge de l’éducation, a rappelé que cette fusion avait un quadruple objectif. Contribuer par la présence de deux directeurs d’école primaire sur la commune au développement d’une collaboration éducative partagée. Renforcer la cohérence pédagogique en dotant le nouveau groupe d’une direction unique. Permettre à l’équipe enseignante une meilleure mutualisation des moyens mis à disposition par la collectivité. Permettre aussi davantage de souplesse dans la gestion des effectifs du groupe scolaire. Jusqu’alors ledit groupe est constitué d’une école maternelle de cinq classes et d’une école élémentaire de neuf classes.


Le Conseil municipal a de même décidé de maintenir pour 2021 les crédits scolaires attribués en 2020. Ces crédits sont de trois formes. Une dotation fournitures scolaires de 51 € par élève scolarisé en maternelle et de 59 € par élève scolarisé en élémentaire, à laquelle s’ajoute un crédit de 4,82 € par élève pour les photocopies exécutées à l’école. Une dotation pédagogique de 22,50 € par élève, à la condition que la gratuité totale soit accordée aux familles. Une dotation classe transplantée d’un montant de 1 000 € par classe élémentaire, à la condition que la participation demandée aux familles n’excède pas 20 € par jour et qu’il s’agisse d’un projet de séjour d’une nuitée au minimum. A noter que la classe ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire), implantée à l’école primaire Jean-Desbois, bénéficiera d’une dotation fournitures scolaires de 400 € et d’une dotation pédagogique de 600 € supplémentaires.


Par ailleurs la Ville va signer avec la Caisse d’Allocations Familiales de Saône-et-Loire une convention d’objectifs et de financement, afin de remplacer une convention « réduction tarifaire » en place depuis 2013 et ayant permis à la commune de bénéficier jusqu’en 2019 d’une subvention annuelle de 19 345 €. N’ayant pas atteint les objectifs qu’elle s’était fixés, notamment la prise en compte de l’évolution des équipements et l’accessibilité des familles les plus fragiles, la CAF 71 a en effet souhaité faire évoluer cette aide en soutenant les gestionnaires d’ALSH (Accueil de loisirs sans hébergement). Avec cette nouvelle convention la commune toucherait pour 2020 au total 13 960 €.

Les tarifs publics ne changent pas

Le Conseil municipal a également adopté les différents tarifs publics applicables à compter du 1er janvier 2021. Des tarifs qui ne bougent pas par rapport à 2020, sauf quelques ajustements pour tenir compte de la réalité des coûts ou de la réglementation législative en vigueur. Il a aussi donné son feu vert concernant les autorisations d’ouverture exceptionnelle le dimanche des commerces de détail non alimentaires en 2021. Elles seront au nombre de douze pour les concessions automobiles et les commerces liés à l’automobile, à savoir le 17 janvier, le 14 mars, les 13 et 27 juin, le 4 juillet, le 19 septembre, le 17 octobre, le 7 novembre et les 5, 12, 19 et 26 décembre. Et de dix pour les autres, c’est-à-dire le 10 janvier, le 27 juin, le 4 juillet, le 29 août, le 5 septembre, le 28 novembre, et les 5, 12, 19 et 26 décembre.

La restauration de l’église Saint-Marcel se poursuit

Joyau du patrimoine de la commune, l’église Saint-Marcel continue son lifting. La réfection de l’abside et des absidioles du chœur est actuellement en cours et la maçonnerie est en voie d’achèvement. Les travaux se poursuivront par la remise en état du maître-autel et la repose de boiseries restaurées. Afin d’assurer la pérennité de l’édifice des reprises ponctuelles (nettoyage, repiquage, remise en plomb...), des travaux de protection des vitraux de certaines baies de la nef, de la chapelle sud, du transept, du clocher et de la sacristie et le remplacement d’un meneau en pierre sont rendus nécessaires. Le coût total de l’opération est estimé à 15 243,01€ HT. Le Conseil municipal a décidé de demander une subvention à la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) à hauteur de 40%, soit 6 097,20 € HT, et une subvention au Département de Saône-et-Loire de 6 000 € dans le cadre de l’ingénierie culturelle. A ce titre, le maire Raymond Burdin a remercié Christine Louvel, qui est aussi membre de l’assemblée départementale, pour son implication dans cette seconde demande. Le reste des dépenses étant pris en charge par la Ville de Saint-Marcel pour 1 819,64 € et par les autres communes de l’entente intercommunale (Châtenoy-en-Bresse, Lans et Oslon) pour 1 326,17 €.

Des travaux de voirie rue Saint-Fiacre et rue du Champ du Four

D’importants travaux de voirie vont être entrepris rue Saint-Fiacre et rue du Champ du Four, dans sa portion comprise jusqu’à l’intersection avec la rue du 8 mai 1945, visant à la dissimulation du réseau électrique basse tension, des réseaux de télécommunication, et du réseau d’éclairage public. Placés sous la responsabilité du Syndicat Départemental d’Energie de Saône-et-Loire (SYDESL), ces travaux devraient débuter dans le courant du 1er semestre 2021 et devraient durer 5 à 6 mois. L’ensemble de l’opération devrait coûter à la commune un peu moins de 350 000 € TTC. Décidément cela bouge en matière de voirie à Saint-Marcel, puisque le lotissement privé « Promenade du Grand Rousset », avant son incorporation dans le domaine public communal, va être pourvu de trottoirs en enrobé et non pas en sablé stabilisé, comme prévu dans le permis d’aménager initial. Et cela pour des raisons d’entretien imposées notamment par l’interdiction d’utiliser des produits phytopharmaceutiques dans l’espace public depuis le 1er janvier 2017. Le Conseil municipal a donc décidé de prendre en charge le surcoût estimé à 9 912 € TTC.
Le Conseil municipal a désigné à l’unanimité ses deux représentants à la Commission locale d’évaluation des transferts de charges (CLETC) instaurée au Grand Chalon. Il s’agit de Jean-Paul Terrier en qualité de titulaire et de Laure Collin en tant que suppléante. Rappelons que la CLETC a pour mission d’établir les rapports portant évaluation des transferts de charges liées aux transferts de compétences entre le Grand Chalon et ses communes membres.

Une meilleure prise en compte de l’environnement

On a également appris que la Ville allait embaucher à partir de février prochain, et ce pour une durée de 6 mois, un étudiant de niveau master 2 ou fin d’études d’école ingénieur aménagement-environnement-urbanisme afin d’établir un projet complet de végétalisation, de récupération des eaux pluviales et de maillage du réseau de déplacements doux pour proposer des pistes d’amélioration à mettre en place dans les années à venir. L’objectif étant d’inscrire la commune dans une meilleure prise en compte de son environnement pour une amélioration de son microclimat et de sa résilience aux changements climatiques.
Dans son courriel adressé à Monsieur le Maire Christine Louvel avait également suggéré le versement d’une aide exceptionnelle aux victimes de la tempête Alex qui a dévasté les vallées de la Roya et de la Vésubie. « C’est vrai que l’on serait content si cela nous arrivait, mais on ne peut pas répondre à toutes les demandes » a fait remarquer Raymond Burdin. 
Au début de la réunion, à la demande de Raymond Burdin, les membres de l’assemblée communale avaient observé une minute de silence à la mémoire de Valéry Giscard d’Estaing, ancien président de la République, qui nous a quittés le 2 décembre dernier, à l’âge de 94 ans.

Gabriel-Henri THEULOT