Opinion de gauche

"Qu’en est-il des 183 euros de revalorisation salariale pour les personnels exclus ?" interroge la députée de Saône et Loire, Cécile Untermaier.

"Qu’en est-il des 183 euros de revalorisation salariale pour les personnels exclus ?" interroge la députée de Saône et Loire, Cécile Untermaier.

Elle a interrogé Olivier Véran sur la question de la revalorisation salariale.

« Monsieur le Ministre,

 

La crise sanitaire a mis en exergue le malaise grandissant au sein du secteur social et médico-social, je veux parler ici des aides à domicile, aides-soignants et agents exerçant au sein de divers établissements privés, tels les FAM, les IME, ce que la mission Laforcade relative aux métiers de l’autonomie, appelle en somme les établissements autonomes.

 

Ces personnels ont reçu un premier coup de massue avec leur exclusion de la revalorisation salariale actée par les accords du Ségur de la santé. La mission Laforcade, mandatée en fin d’année 2020, n’a pas apporté les réponses attendues par ces personnels sur l’amélioration de l’attractivité du secteur. L’extension du Complément de Traitement Indiciaire de 183 euros, a été décidée pour les seuls agents de services et structures rattachés aux établissements publics de santé et Ehpad. Incompréhension et sentiment d’injustice prédominent. Cette différence de traitement n’est pas de nature à susciter des vocations pour un métier pénible, mal payé et sans perspective d’évolution.

 

La revalorisation salariale demandée est un premier acte de justice et de cohésion sociale. Elle doit être accompagnée d'un réel travail sur la filière :

- Au préalable, il faut imposer que le recrutement de personnes « faisant fonction », se fasse sur la base du statut concerné. Et pas en dessous. 

- Permettre aux aides à domicile expérimentées d’être promues à la fonction d’aides-soignant(e)s.

- Et aux aides-soignant(e)s à la fonction d’infirmier(e)s, dans des conditions sérieuses évidemment qui restent à définir.

 

Un groupe de travail interministériel est demandé pour l'examen de cette question.

Le secteur médico-social ne peut être relégué au second plan alors que l’investissement de ces personnes est indispensable. 

 

Alors Monsieur le Ministre,

→ Qu’en est-il des 183 euros de revalorisation salariale pour les personnels exclus ?

→ Qu’en est-il du groupe de travail sur l’évolution de la filière et son attractivité ? »