Edito

S'attaquer au Président de la République... c'est bien plus qu'une simple baffe !

S'attaquer au Président de la République... c'est bien plus qu'une simple baffe !

L'édito du soir d'info-chalon.com

Certains s'en amusent, d'autres en rigolent ouvertement...et puis la classe politique sur l'ensemble de son spectre s'en émeut. La gifle administrée au Président de la République se veut comme un symbole lourd de sens. Qu'on soit en accord ou pas avec la politique pilotée par Emmanuel Macron depuis 2017, là n'est même plus la question. Considérer que l'impact des choix fait par les gouvernements depuis 2017 légitime le geste de ce jour dans la Drôme permet de justifier l'injustifiable est tout simplement une justification dangereuse pour nos prochains lendemains. 

S'attaquer au Président de la République, c'est s'attaquer à tout ce qui incarne l'Etat dans nos territoires, tout ce qui permet de faire en sorte que nous puissions vivre sous des tropiques démocratiques. Certains viendront à justifier sans doute que c'était Emmanuel Macron qui était visé et pas le Président de la République sauf que là encore la justification s'avère malheureuse. 

Demain ? La sanction doit être sévère et sans détour. Pourquoi ? Parce que si l'agression sur celui qui incarne la plus haute autorité de l'Etat n'est pas sanctionnée comme il se doit, c'est tout simplement le risque d'une jurisprudence sans précédent. En s'attaquant à l'incarnation de l'Etat, c'est s'attaquer demain à celles et ceux qui endossent dans leurs fonctions professionnelles les services de l'Etat. En ne sanctionnant pas comme il se doit cet acte, c'est légitimer d'autres faits demain sur des fonctionnaires. 

D'autres viendront encore considérer un éventuel coup tordu de la "Macronie" et imaginer les pires scénarios dignes d'une mauvaise série B visant à émouvoir et à resserrer les liens républicains autour d'Emmanuel Macron. Allez pourquoi pas.. mais comment dire ?

Et demain comment vous justifierez qu'on ne frappe pas son prof ? qu'on n'insulte pas l'agent d'accueil au centre des impôts ? qu'on insulte pas l'infirmière qui n'a pas pris soin de vous plus vite dans la salle d'attente de l'hôpital ? qu'on ne caillasse pas les gyrophares bleus ? 

Allez certains en riront encore allègrement demain et tous auront sans doute de bonnes excuses... pas moi.

Laurent Guillaumé