Economie
De la com’ digitale à Jérémy Ferrari, Patrick Borkowski est un drôle d’oiseau dijonnais
Publié le 18 Juin 2021 à 10h47
Il collabore avec l’humoriste Jérémy Ferrari, publie ses dessins de presse, bichonne ses caricatures et – c’est son métier – accompagne les professionnels dans leur communication digitale. Patrick Borkowski est un drôle d’oiseau dijonnais qui n’a renié aucun de ses talents présents et passés.
Aujourd’hui, la cinquantaine toute récente, Patrick Borkowski est un chef d’entreprise dijonnais, à la tête de deux agences : La Griffe, une agence de communication et design graphique qu’il crée à 28 ans et, quelques années plus tard, sa filiale Bonzai Studio, spécialisée en image 3D.
Ses clients sont des professionnels de tout domaine, qui souhaitent construire ou affiner l’identité de leur entreprise, renforcer sa visibilité sur Internet ou affirmer sa singularité dans le marché touffu de la concurrence. Pour cela il faut se démarquer, se glisser dans le sentier le plus adapté, le tailler à la serpe ou le ciseler sur mesure, c’est selon. Et c’est bien le talent de Patrick Borkowski, un véritable sherpa de la Toile.
Des débuts difficiles
N’imaginons pas les parcours professionnels comme une ligne droite. Cette reconstruction est une vision erronée. Patrick Borkowski préfère la lucidité : « Mes débuts de jeune patron ont été difficiles, il faut l’avouer. J’étais introverti, je ne pouvais pas aligner deux mots devant mes clients potentiels – des chefs d’entreprise –, j’étais dans ma bulle. Aller chercher le client était un aspect de la communication que je ne maitrisais pas. »
Hasard des rencontres ? Patrick croise une nouvelle fois le chemin de Nicole Ortis, qui était professeur dans son lycée et qui s’est reconvertie dans le développement personnel : « Elle m’a coaché pour être opérationnel sur le terrain. Grâce à elle, j’ai surmonté mes blocages. »
Aujourd’hui, l’aspect stratégique de la communication digitale est ce que Patrick Borkowski apprécie le plus dans son métier, ce qui le motive, ce qui le pousse à imaginer, prévoir, concevoir… En un mot ce en quoi il croit. « Je veux que ça marche et, finalement, mon 1er client, le plus exigeant, c’est moi ! Si le client réussit, c’est aussi ma réussite. » conclut-il.
Il travaille avec son tempérament : enthousiaste et créatif. Pour autant, il a appris, dans son milieu, à ne pas céder aux sirènes du buzz : « Je ne cherche jamais l’audace et ne suis pas les tendances, parce qu’elles sont éphémères. En stratégie, je vise le moyen terme et l’adéquation aux produits et à leurs clients. »
La liste de ses clients – certains le suivent depuis ses débuts – confirme qu’il ne s’est pas trompé de voie.
Les premiers pas sur la Toile
Trouver sa voie, ce en quoi on est doué, voilà qui est aventureux.
Au lycée, il s’oriente vers la voie industrielle, le dessin en génie civil (les plans) et un bac pro BTP. En quelques mois, il comprend que les chantiers ne sont pas un milieu de travail fait pour lui. Il suit alors une formation en image de synthèse 3D et fait un stage dans une entreprise qui « fait de la vidéo » ; ce sont ses premiers pas en tant qu’infographiste. Nous sommes dans les années 90, l’informatique se démocratise.
Patrick Borkowski créera donc les premiers sites web : « J’apprenais tout avec des bouquins, je bidouillais avec ce qui existait » Voilà bien un atout – et non des moindres – des autodidactes : s’ils ne savent pas, ils tentent. Ils apprennent, comme on dit, sur le tas.
Un pas de plus, et Patrick Borkowski crée en 1999 sa propre agence de communication, création de sites Internet et design graphique : La Griffe.
L’art comme moyen d’expression
Difficile d’imaginer l’adolescent qu’il était : plutôt introverti, à composer des morceaux de musique dans sa chambre ou à dessiner. Le dessin est une passion dès l’enfance, qui sera réactivée au lycée des Marcs d’Or, à Dijon.
« Il y avait un journal du lycée dont s’occupait Alain Fournier, mon prof de français. Il croyait en moi et savait qu’il fallait me secouer. Bref, il m’a incité à faire partie de l’équipe du journal, qui était très créative. On rencontrait des artistes pour écrire sur leur spectacle et, en backstage, je faisais leur caricature, qu’ils dédicaçaient. J’ai repris goût à l’art et découvert la presse. Je me souviens particulièrement d’un numéro consacré à ‘Sexe et Amour à Dijon’. Aujourd’hui, ce sujet ne serait plus possible ! »
« Grâce à Alain Fournier, j’ai rencontré plein de gens. Je lui en suis très reconnaissant. » Son talent de caricaturiste est remarqué et fera l’objet d’émissions télé et radio.
2015, année des attentats de Charlie Hebdo, le dessin devient le medium de ses engagements : « La mort de Cabu, que j’aimais, et tous les autres, ça a été le choc. J’ai pensé : moi aussi, je vais exprimer ce que je pense, je vais m’engager. J’ai pris naturellement le pseudo de Borkoo, surnom qu’on me donnait au lycée, et j’ai publié mes dessins d’actualité sur les réseaux sociaux, comme je continue à le faire. ».
L’aventure artistique
Le papa de la célèbre BD Les Bidochon, Christian Binet, vous connaissez ? Eh bien son fils, Sylvain Binet, contacte Patrick un jour de 2016 pour lui demander de réaliser une caricature grand format pour son père « Sylvain Binet est un artiste digital talentueux, autodidacte lui aussi, le courant est très vite passé entre nous. »
« Et c’est par son biais qu’en 2017, l’humoriste et producteur Jérémy Ferrari me propose de réaliser l’affiche de son spectacle. L’essai a été concluant, d’autres projets se sont profilés » explique Patrick, les yeux pétillants.
La collaboration entre les deux hommes se poursuit : Patrick illustre la BD de Jérémy Ferrari, Happy Hour à Mossoul, gros succès en librairie. Grâce à l’équipe de Dark Smile Production – la boite de production de Jérémy Ferrari – l’aventure artistique s’étoffe de nouveaux projets avec d’autres artistes. Citons l’humoriste Raphaël Mezrahi et la ventriloque Le Cas Pucine, produite par Jérémy Ferrari et Eric Antoine et gagnante de La France a un Incroyable talent.
Chef d’entreprise, dessinateur, caricaturiste, Patrick Borkowski est un drôle d’oiseau qui aime relever les challenges. Un autodidacte, un touche-à-tout, de la race de ceux qui ne se donnent pas de limites, qui veulent expérimenter et ne s’interdisent rien. « La vie est faite pour apprendre » dit-il avec évidence. Et cet état d’esprit ne le quittera jamais.
Par Nathalie DUNAND
[email protected]
Sites et réseaux sociaux de Patrick BORKOWSKI :
https://www.facebook.com/patrick.borkowski2
https://www.facebook.com/search/top?q=borkoo
http://www.lagriffe.com/
bonzaistudio.com
-
Des commémorations suivies d'un verre de l'amitié
-
Retour sur la Journée nationale de commémoration du génocide arménien à Chalon-sur-Saône
-
Jusqu’à 15 cm de neige annoncés sur les massifs de Bourgogne-Franche Comté !
-
FOIRE AUX PLANTES DE LA FERTE - Un nombre de visiteurs inédit pour l'ouverture ce samedi matin de l'édition 2024
-
Gros épisode de grésil sur la Côte Chalonnaise
-
A6 – le diffuseur de Chalon nord devient Chalon centre
-
A l’impossible Messmer n’était tenu à Chalon
-
FOIRE AUX PLANTES DE LA FERTE - 9000 visiteurs enregistrés pour la seule journée de samedi... et ça se poursuit ce dimanche
-
Samedi 27 avril à La Billebaude : « Renaud, comme un enfant perdu »
-
La grande exposition de véhicules de collection organisée par le club "Ami Deuche Chalonnais", c’était ce dimanche 14 avril au château de La Loyère.
-
Dimanche 14 avril, Odette Jacquet a fêté ses 100 ans en compagnie de ses enfants, petits-enfants, arrières petits-enfants et amis.
-
Ancienne conseillère funéraire chez ROC ECLERC, Laura REBIMBA passe du noir à la couleur en devenant décoratrice et coordinatrice de travaux.
-
La promotion 520 de l'école de gendarmerie de Chaumont vient rendre hommage à Paul Michelot
-
Gilbert Montagné annonce la couleur : l’embrasement général de Chalon !
-
OÙ et QUOI donner à Chalon et ses environs ? (2) Donner ses objets encombrants
-
Une nouvelle aventure chocolatée arrive à La Thalie !
-
Paul Emile Eugène Michelot arrêté à Saint Rémy le 16 Août 1944 par la gestapo devient le Parrain de la 520ème promotion de l’Ecole de gendarmerie de Chaumont.
-
Sur les traces de « La Grande Vadrouille » : une visite guidée inoubliable à Meursault
-
Attention au gel de printemps pour les deux prochaines journées en Saône et Loire
-
Rue Jules Ferry à Chalon, les policiers ont mis fin à un trafic d'héroïne et de cocaïne
-
Quelques photos de plus sur les 50 jours du BAC