Chalon sur Saône

Raphaël Gauvain à la rencontre des aides à domicile

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 28 Septembre 2021 à 06h00

Raphaël Gauvain à la rencontre des aides à domicile

À l'occasion d'un déplacement en Saône-et-Loire jeudi dernier, Jean Castex a fait plusieurs annonces relatives au grand âge et à l'autonomie. Lundi matin, le député Raphaël Gauvain a rencontré une délégation d'une cinquantaine d'aides à domicile au sein de sa permanence de Chalon-sur-Saône afin d'échanger sur l'actualité de cette profession, ainsi que ses revendications, dans la continuité des annonces du Premier Ministre. Plus de détails avec Info Chalon.

Ce jeudi 23 septembre, le Premier ministre Jean Castex  était en déplacement à Autun.


La petite sous-préfecture de l'Ouest de la Saône-et-Loire semble être devenue un lieu incontournable pour les membres du gouvernement. 


En effet, depuis l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, ils sont une vingtaine de ministres à avoir fait étape dans cette ville, dirigée par un maire LREM, Vincent Chauvet, et dont le député, Rémy Rebeyrotte, est également membre de la majorité.


Lors de ce déplacement sur le thème de l'autonomie des personnes âgées et handicapées, le Premier ministre était accompagné de deux membres du gouvernement, Olivier Véran, le ministre de la Santé et Brigitte Bourguignon, la ministre déléguée chargée de l'Autonomie.


Durant ce déplacement en Saône-et-Loire, le Premier ministre a dévoilé un plan en faveur de l'autonomie des seniors qui sera doté de 400 millions d'euros l'an prochain et de 1,3 milliard à horizon 2025


L'objectif de ce plan est de faciliter le maintien à domicile, en luttant contre la disparité des niveaux de prise en charge selon les départements.


Sur ces 400 millions d'euros, 240 millions seront dévolus aux services d'aides à domicile.


Cette somme sera utilisée pour augmenter le revenu des aides à domicile, soit un salaire plancher de 22 euros de l'heure.


Une hausse significative pour certains salariés qui pourrait atteindre 300 euros brut par mois. 


Mais ce coup de pouce ne concernerait que le secteur associatif.


La délégation s'est également rendue à Couches et au Creusot.


Ce lundi 27 septembre, une délégation d'une cinquantaine de professionnels de l'aide à domicile et 6 dirigeants de services et d'accompagnement à domicile (SAAD) est venue devant la permanence de Raphaël Gauvain, député de la 5ème circonscription de Saône-et-Loire.


Tous ces salariés du privé s'inquiètent d'être exclus des aides gouvernementales annoncées la semaine dernière. Leur salaire ne sera pas revalorisé par les pouvoirs publics.


Ces professionnels considèrent cette distorsion salariale injuste.


Invitées à la permanence du député, les 6 dirigeants de sociétés implantées en Saône-et-Loire tiraient la sonnette d'alarme, ils ont pu témoigner de l'engagement des aides à domicile, mobilisées en première ligne depuis le début de la crise. 


Parmi les entreprises présentes, citons Souffle d'Or, Les Ailes d'argent, Humane Services, AD Service et BSF 71.


Après avoir reçu les dirigeants de sociétés, le député est allé à la rencontre des professionnels du secteur privé qui gardent encore l'espoir d'obtenir gain de cause, dans le Square de l'Arquebuse.


L'occasion d'échanges intéressants avec ces salariés qui craignent pour le devenir des entreprises privées «amenées à mourir» si aucune mesure n'est prise tant au niveau national que départementale afin de maintenir une équité de traitement entre le milieu associatif et les entreprises du privé.


Certains ont demandé au député de souligner à la ministre déléguée chargée de l'Autonomie «qu'avec l'avenant 43, elle déstabilise le secteur déjà en souffrance».


L'avenant 43 de la convention collective des aides à domicile est une mesure qui prévoit une hausse salariale de 13 à 15 % en moyenne.


À l'issue de cette rencontre, le député a été remercié par l'assistance — et même applaudi par certains salariés — pour son écoute et la qualité de cet échange franc.


Appliquée à partir le 1er octobre pour le secteur associatif, cette mesure fera encore l'objet de nombreux débats à l'Assemblée nationale dans les prochains jours. 

 

 


Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati