Société

GROGNE SOCIALE - Les routiers entrent dans la danse... et demandent une revalorisation salariale

GROGNE SOCIALE - Les routiers entrent dans la danse... et demandent une revalorisation salariale

Avec la tension qui pèse sur la profession à l'échelle européenne, la sortie de l'intersyndicale des professionnels de la route est montée au créneau en ce début de semaine.

Une nouvelle ombre pourrait venir parasiter l'activité gouvernementale au cours des prochaines semaines alors que le contexte électoral s'installe au fil des jours. L'intersyndicale CCNTR composée de la CFDT, la CGT, FO, la CFTC et la CFE-CGC sait qu'elle joue sur du velours. Le gouvernement ne veut surtout pas d'un bras de fer alors qu'on sort à peine d'un contexte sanitaire qui a été très lourd psychologiquement pour la société française. Une ambiance pesante qui fait qu'à tout moment la situation peut s'enflammer. 

Les professionnels de la route ont été l'une des professions les plus sollicitées au cours des mois de confinement. Ces petites mains de l'ombre ont continué à assurer le ravitaillement de la France et des Français dans un contexte où trop souvent les conditions minimales de travail étaient à peine réunies, lorsqu'on évoque notamment la question des sanitaires et de la restauration ouverte aux routiers. 

Les organisations syndicales réclament la "revalorisation de l’ensemble des grilles dans tous les secteurs couverts par la CCNTR sur une base minimum de deux chiffres​. Ils militent aussi pour l’instauration d’un 13e mois, "faute de quoi, les responsables devront en tirer toutes les conséquences​". 

La menace est lourde de sens et l'histoire est là pour démontrer que dès lors que les routiers entrent dans la danse d'un mouvement social, le gouvernement ne tergiverse jamais trop longtemps. Autre point qui plaide en faveur des routiers, c'est bien sûr la pénurie de chauffeurs sur le marché hexagonal mais pas seulement. Il manque en France selon les professionnels entre 50 000 et 65 000 chauffeurs-routiers. A l'échelle européenne, le besoin est de l'ordre d'un demi-million de chauffeurs, et l'exemple de nos voisins anglais est venu démontrer l'ampleur du phénomène. 

Laurent Guillaumé