Bourgogne

Trois coups de feu terrorisent un père et son fils dans leur jardin de campagne. Coup de gueule d’un lecteur d’Info-chalon.com

Trois coups de feu terrorisent un père et son fils dans leur jardin de campagne. Coup de gueule d’un lecteur d’Info-chalon.com

Nous sommes dans la Vallée des Vaux, ce dimanche 10 octobre. C’était il y a 2 jours.

Notre lecteur, appelons-le Monsieur X*, est dans son jardin avec son jeune fils en train de jouer au ballon.

Trois détonations claquent tout près de leurs oreilles, trois coups mats, assourdissants. Avant de sortir de leur état d’hébétude – le père a juste eu le réflexe de chercher son fils du regard – un chien de chasse déboule dans leur jardin. C’est un joli refuge où la nature est intacte, avec hôtels à insectes et jachère, un écrin de tranquillité jusqu’à cet instant. L’animal fouille le taillis de hautes herbes, fourrage fiévreusement, semant au passage la panique parmi les chats de la maison.

Le père comprend la situation : des chasseurs sont près de là, qu’il ne voit pas, ils ont tiré à moins de 70 mètres de leur habitation, traquant peut-être une cible dans leur jardin, près de son enfant.

L’incrédulité fait place à une colère difficile à exprimer en mots intelligibles : « OH ! Ça va pas ? » Et, pour seule réponse, des gloussements et la voix sonore d’un chasseur : « Quoi ? ».

Ce mot, est-il censé affirmer leur droit d’être là, alentour, et tirer où se trouve le gibier ? Le gibier ou… tout près, accroupi, en train d’observer tranquillement un insecte au travail, son petit garçon ? Des gloussements, voilà la réponse à ce père éperdu de panique.

Dans la Vallée des Vaux comme ailleurs en zone rurale, des gens renoncent à aller se balader quand la chasse est ouverte. On ne sait jamais, ils pourraient par malchance être confondus avec…

Faudra-t-il, aussi, renoncer à sortir dans son jardin les dimanches, quand la chasse est autorisée ? Parce qu’il y a, parmi le nombre de chasseurs, des individus irresponsables.

Mais l’accident est, par essence, un cas de pas-de-chance.

M. D.

* Le lecteur d’Info-chalon n’a pas souhaité révéler son identité par peur… de représailles. Ce qui en dit long sur l’image véhiculée par les chasseurs en général.