Société

Le marché de l'automobile français en plein contraste

Le marché de l'automobile français en plein contraste

Un peu plus de 3 % d'immatriculations neuves sur le marché français par rapport à 2020. Le secteur de l'automobile est toujours scruté à la loupe.

Comparer l'année 2021 à l'année 2020 sur le marché de l'automobile revient à un exercice de style relativement compliqué. D'autant plus que l'année 2020 avait vu le marché s'effondrer pour se retrouver au niveau de 1975 ! C'est dire l'ampleur du carnage qui a secoué le secteur automobile français, frappé de plein fouet par le contexte sanitaire. On s'attendait à une année 2021 largement supérieure, histoire de compenser quelque peu les pertes de 2020 sauf que les premières conclusions des 10 premiers mois de l'année 2021 viennent de rendre leur verdict. Et malgré un début d'année 2021 plutôt dynamique, depuis le mois de juin, le marché de l'automobile en France s'est considérablement contracté. 

Sur le banc des accusés, les difficultés de ravitaillement liées aux conséquences de la crise sanitaire. La demande est bien là mais la plupart des professionnels du secteur sont dans l'incapacité de trouver la matière en face. Toutes les marques sont plus ou moins concernées face aux ruptures d'approvisionnements. 

Quasi - 38 % pour le groupe Stellantis, - 28,7 % pour Renault... Sur les dix premiers mois de l'année, le marché français s'inscrit malgré tout en hausse de 3,1% par rapport en 2020, avec 1,379 million de voitures neuves immatriculées. 

De nombreux professionnels du secteur marquent une réelle inquiétude face à la problématique des approvisionnements tant de matières premières, d'éléments électroniques et aux délais de livraison des commandes finies. Une situation qui ne devrait pas s'apaiser rapidement même si un certain nombre d'observateurs de la filière automobilite considèrent que cette accalmie sur le front des ventes permet aux marques le temps de la restructuration, de l'innovation et de la consolidation des marges. Quoiqu'il en soit, ce secteur clé de l'économie française devrait être au coeur de bien des politiques publiques dans les prochains mois. 

Laurent Guillaumé