« Le facteur du Père Noël », un rendez-vous intergénérationnel frappé du sceau du show total

« Le facteur du Père Noël », un rendez-vous intergénérationnel frappé du sceau du show total

A J -10 minots, minotes et moins jeunes ont eu à Chalon-sur-Saône un avant-goût de Noël avec un spectacle réunissant tous les ingrédients afin que l’attente soit moins éprouvante. Le triptyque patinage artistique, équilibrisme et illusionnisme les a aidés dans ce sens.

Des prestations parfois très spectaculaires

La programmation d’A Chalon Spectacles, ce n’est pas uniquement les fondamentaux que sont concerts, humour, théâtre. Il arrive que des hybridations jouent leur propre partition. La salle Marcel-Sembat affichait ce mercredi après-midi une moyenne d’âge très peu élevée, la thématique du vieil homme à la houppelande rouge ayant fédéré autour d’elle ces chères petites têtes blondes.

En réalité, le titre «Le facteur du Père Noël » laissait présager pour le profane un tantinet puriste comptines, chants, cadeaux ad hoc et tutti quanti. Or, il n’en a rien été, à quelques apparitions du patriarche barbu près. Des apparitions au demeurant très sportives pour quelqu’un qui n’a de toute évidence pas l’âge de ses artères et pour qui vieillir serait un gros mot ! Il n’empêche que le déroulement des opérations canalisées par une dizaine d’artistes s’est fait sur une scène revisitée en patinoire, et que plusieurs centaines de paires d’yeux en ont pris plein la vue. Sur des airs entraînants  et (ou) riches de sens (« Bicycle race » de Queen, « J’y vais » de Patrick Fiori, «Mesdames » de  Grand Corps Malade…), au moyen d’acrobaties bourrées de joliesse patins fermement rivés au sol, ou aériennes, de facéties, de poésie saupoudrée çà et là, de beauté du geste, danse, changement de tenue, ainsi que des numéros d’apparence complètement irrationnels appartenant à la famille de la magie. Guère d’ennui possible en somme dans  ce qui a été aux antipodes de l’uniformité ! Les rêveries déposées sur un plateau ont eu du bon, passant comme une lettre à la poste. Tiens, tiens…

 

                                                                                           Michel Poiriault

                                                                                          [email protected]