Politique de gauche

LEGISLATIVES - Sur le Chalonnais, un accord entre La France Insoumis et le PS passe mal...

LEGISLATIVES - Sur le Chalonnais, un accord entre La France Insoumis et le PS passe mal...

Sur le Chalonnais, c'est Nathalie Leblanc, qui est montée au créneau très officiellement, dès ce vendredi.

"Nous apprenons, nous militants, que la direction du Parti socialiste s'est ralliée à La France insoumise. Il s'agit d"une reditition qui s'est faite sans validation des adhérents du Parti.
Des lignes rouges nous séparent : la sortie à petits pas de l'Union européenne, l'inaction envers les Ukrainiens, la laïcité...
Je suis pour une union de la gauche mais pas au prix d'un reniement de nos principes et valeurs fondamentaux.
C'est pourquoi j'engage les forces de gauche de Saône-et-Loire à ne pas tenir compte de cet accord unilatéral et à poursuivre leurs discussions dans le respect des valeurs de chacun" a lancé l'élue chalonnaise, visiblement très remontée sur les pourparlers bien avancés au niveau national.

Des propos qui en disent longs sur la situation dans les territoires. A l'image du parti LR, tiraillé entre la Macronie et l'enfermement sur sa droite de plus en plus "extrême", la gauche est confrontée au même dilemme. Certains s'emploieront à dire qu'ils ne représentent plus grand monde, et que le score réalisé par Anne Hidalgo à la présidentielle, devrait être le point de départ à une remise en cause profonde, sauf que là, encore ce rapprochement entre les frères ennemis ne peut être mené, surtout qu'un grand nombre de sujets les séparent, à l'image de celui de l'Europe. 

Faire fi des querelles d'égos, mettre sous le tapis les ambitions personnelles et créer un Front Commun pour incarner un projet politique d'alternance politique face à la Macronie, sont autant d'enjeux pour les années à venir. Mais l'heure est à l'urgence, afin d'essayer de minimiser à tout prix l'emprise de la Macronie sur le Palais Bourgon, et là c'est une une toute autre paire de manches. Mathématiquement, si la Gauche devait réussir ce pari historique de se fédérer en vue des législatives, la mise serait assurée.

L'heure est à l'urgence pour la Gauche... mais en est-elle capable ? Là, c'est une toute autre question dont on a déjà un semblant de réponse. 

Laurent Guillaumé