Saône et Loire

De la direction de la crèche Hola Kids à celle des Nuits Bressanes, il n’y a qu’un pas pour Emilie Vinck

De la direction de la crèche Hola Kids à celle des Nuits Bressanes, il n’y a qu’un pas pour Emilie Vinck

Emilie Vinck vaque à ses occupations en s’adonnant selon toute vraisemblance au don d’ubiquité, puisqu’elle est à la fois la directrice de la crèche brangeoise Hola Kids depuis son lancement en 2010, ainsi que des Nuits Bressanes. Entre les deux son cœur ne balance pas, car elle met un point d’honneur à optimiser ce qui doit l’être.

Nourritures spirituelle et terrestre

Le compte à rebours des Nuits bressanes est déclenché : le décompte indique J – 7 avant la mise à feu de la première des trois soirées enracinées à Louhans, à savoir le vendredi 8 juillet avec à l’affiche Isabelle Boulay puis Patrick Bruel. A ce jour aucune des trois n’est complète, mais ne vous laissez pas bêtement surprendre…Histoire d’asseoir davantage encore la convivialité ambiante créée par la musique, les artistes et ces moeurs adoucissantes, il y aura de quoi se rassasier et s’humecter le gosier. Notamment avec cette star qu’est la volaille de Bresse –le seul volatile de la planète à avoir l’insigne privilège de l’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) puis à  l’AOP (Appellation d’Origine Protégée). Plusieurs façons de l’ingérer vous feront entrer en transe. Comment passer sous silence également ce dessert éminemment bressan répondant au nom de corniotte ? Enfin, et pour ne citer que ces seuls exemples, le champagne effectuera une première prestation remarquée pour sacraliser des moments dédiés aux hédonistes et épicuriens.  

Emilie n’a pour l’instant pas la tête au festoiement, si ce n’est pour que le maximum de personnes puissent éprouver le grand et perdurable frisson une fois l’enceinte du stade de Bram franchie. Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place en quelque sorte. Rien n’est laissé au hasard…

Qu’est-ce que cela donne au chapitre des nouveautés ?

« La principale, c’est que la scène est bien plus proche cette année, elle est au milieu de la pelouse. On est nettement plus proches de l’artiste et on voit très bien, donc il n’y a pas d’écran géant sur lequel  la scène est filmée. Il n’y a aussi plus de grillage entre la tribune couverte et la pelouse, c’est une configuration beaucoup plus sympathique, on est plus tous ensemble.« 

Comment gérez-vous votre charge de travail ?

«C’est une énorme organisation. Au début Il y a la recherche d’artistes, ça peut-être des productions qui présentent leurs artistes, avec des discussions au niveau des dates, etc. et après c’est tout ce qui est mise en vente, j’ai toute la billetterie, ensuite tout ce qui concerne les caterings, la réservation des hôtels, des restaurants, la mise en place des plannings… Le jour J nous sommes cent cinquante. »

A quel moment vous remettrez-vous à l’ouvrage pour l’édition suivante ?

« A peine le festival 2022 sera-t-il terminé que nous nous concentrerons sur 2023. C’est un an de travail.»

Multi-accueil et centre de loisirs, la crèche Hola Kids, pionnière du genre, est tripartite : français, anglais, espagnol, ce qui en fait sa singularité. Emilie tient bon la barre, forte d’une robuste expérience en la matière.

D’où proviennent les enfants ?

« Ils viennent des alentours : Sagy, Bruailles, Saint-Usuge…d’un peu partout. A la base c’est une crèche d’entreprise des Transports Prudent, et après d’autres entreprises ont réservé des places pour leurs employés. C’est grâce à ces entreprises qui nous soutiennent comme ça, que nous pouvons continuer. Et puis, très important, les tarifs sont ceux de la CAF (Caisse d’Allocations Familiales), donc il y a un système de priorités pour les employés. »

Quelle est la réceptivité des bambins vis-à-vis de l’apprentissage des trois langues avec lesquelles ils se familiarisent ? L’une prend-t-elle le pas sur l’autre ?

« Très tôt, les enfants sont de vraies éponges. De toute façon ce qu’ils entendent, ils l’assimilent. Après, c’est propre à chacun. Ils s’ouvrent à une autre culture déjà, et à l’oreille musicale des autres langues. »

Développent-ils des aptitudes particulières par rapport à leurs camarades réduits au monolinguisme ?

« C’est beaucoup plus simple pour eux parce qu’ils l’ont déjà entendu , et ensuite ils font le lien entre ce qu’ils vont faire à l’école, et ensuite au collège. »

Y a-t-il beaucoup d’appelés et peu d’élus ?

« Il y  a une liste d’attente comme partout. C’est compliqué maintenant quand on est parents de trouver un mode de garde, c’est la même chose pour une crèche municipale. »

Avez-vous fait des émules ?

« On aurait aimé que ça puisse donner envie à d’autres structures…mais non. Ca se fait en école mais pas en crèche, c’est quand ils sont tout petits que c’est le plus simple. Je pense que les mentalités ont encore du mal à se rendre compte que plus c’est jeune et plus c’est facile, ça doit faire peur. C’est pourtant très naturel, ce n’est pas un apprentissage, les enfants baignent dedans, et voilà. Des écoles bilingues, trilingues, il y en a beaucoup, et plus sur Lyon, etc. »

 

Les infos indispensables, dont la billetterie du festival  :

-Les Nuits Bressanes ( https://lesnuitsbressanes.fr )

-crèche Hola Kids (03 85 75 50 08)

 

Crédit photo : Les Nuits Bressanes                                                                  Michel Poiriault

                                                                                                                               poiriault.michel @wanadoo.fr