Chalon sur Saône

Marie-Françoise Ghesquier publie ‘Danse en résistance’

Marie-Françoise Ghesquier publie ‘Danse en résistance’

Un recueil de poésie où l’écriture poétique et l’écriture chorégraphique sont liées. Interview...

Après un premier recueil de poèmes ‘Aux confins du printemps’ publié en 2013, tout s’enchaîne très vite pour Marie-Françoise Ghesquier, traductrice de formation et vivant près de Chalon-sur-Saône. En effet, ‘À hauteur d’ombre’ paraît l’année suivante, ‘La parole comme un cristal de sel’ en 2016 puis ‘De tout bois si’ en 2017. Elle présente aujourd’hui aux lecteurs ‘Danse en résistance’. 

Qu’est-ce qui vous a inspiré ce dernier ouvrage ?

La danse flamenca a inspiré mon dernier recueil. La danse préfigure pour moi la beauté du monde avec ce qu’elle contient aussi de souffrance. Federico García Lorca expliquait que « Pour chercher le duende, il n’existe ni carte ni ascèse. On sait seulement qu’il brûle le sang comme une pommade d’éclat de verre, qu’il épuise, qu’il rejette toute la douce géométrie apprise… » Ce qui m’a également inspirée, c’est d’écrire ce que je ressens comme un mouvement circulaire et infini qui fait que tout se tient, et aussi que tout se contient dans l’univers. Le vent, l’eau, le sang, comme le retour sur lui-même du désir en souvenir. Le mouvement que la danse imprime dans l’espace est en correspondance étroite avec le poème et l’inscription visuelle posée sur le papier. Chaque pas de danse est une prise de risque à la recherche d’un idéal. Le philosophe, Friedrich Nietzsche s’exprimait ainsi : « Je vous le dis : il faut porter encore en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante » La célébration de la nature me tient toujours à cœur, avec ce souci du mot juste qui peut cacher une inquiétude, une absence.

Combien de temps l’écriture de ce recueil vous a-t-elle demandé ?

L’écriture me demande beaucoup de temps. C’est un long processus de maturation des idées. Le poème capte dans le champ du sensible un fait (chose vue, souvenir, visage…) et en fait le seuil d’un mystère, d’une profondeur secrète. Il s’agit de chercher à savoir ce qui relie les êtres entre eux, et ce qui les relie aux éléments naturels et au cosmos. Cette quête en soi de l’universel est un long chemin pour l’écriture.

Votre livre est préfacé par Colette Andriot…

Colette Andriot est une amie poète qui m’est très chère, et qui m’a encouragée à écrire. Dans la préface, elle exprime toute la sensibilité qu’elle éprouve à la lecture du recueil. Pour elle, dès le début, « Le ton d’une douleur récurrente est posé » jusqu’au dernier poème où elle voit « comme un appel à la lumière ».

Un nouveau projet ? Pour bientôt ?

Mon prochain recueil s’intitule ‘Le pont suspendu’, et va paraître aux éditions Rafael de Surtis, en octobre 2022. Je serai présente au salon Lire à l’hôpital, au Centre Hospitalier de Chalon-sur-Saône, le mardi 15 novembre 2022.

Pour commander ‘Danse en résistance’ : https://www.jacquesflamenteditions.com/469-danse-en-resistance/  et dans les librairies chalonnaises : Develay et La Mandragore.

Pour en savoir plus : 

Bibliographie

Aux confins du printemps, Encres vives, 2013 (épuisé)

A hauteur d’ombre, Cardère, 2014 / réédition 2021

La parole comme un cristal de sel, Cardère, 2016

De tout bois si, Editions Henry, 2017

Danse en résistance, Editions Jacques Flament, 2021

Le pont suspendu, Editions Rafael de Surtis, à paraître octobre 2022

SBR - Visuel 1re et 4e de couverture transmis par Marie-Françoise Ghesquier