Culture
L’humour sans fard de Thomas Ngijol, les pieds ancrés dans le sol chalonnais
Par Michel Poiriault
Publié le 27 Janvier 2023 à 16h46

Son stand-up estampillé « L’œil du tigre » s’est hissé jusqu’à la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône ce jeudi 26 janvier, pour un avis à la population, autrement dit au bon peuple chalonnais, alléché par le flagrant délire et la faculté de se lécher les babines plus que de raison.
Tout est moyen, tout est but, il n’y a pas que de la complaisance
Sous des dehors patelins, Thomas Ngijol met en branle sa mécanique bien huilée du rire, puis manœuvre sa ligne de conduite à coups de secousses sismiques faisant la nique à la pondération. La manière de se comporter à géométrie variable, pour un peu, équivaudrait à une revue sociologique tant l’artiste ratisse large, improvise avec des personnes du public, crée des apartés, accorde la vie à un nombre incalculable de déviances. « Je m’engage à jouer ce spectacle comme si c’était le dernier », a-t-il lancé à la cantonade.
De fait le garçon n’a pas été avare en saillies, à prendre ou à laisser avec la hauteur de vue nécessaire. En endossant le rôle de l’inquisiteur maison, l’humoriste fait sienne la raillerie, l’autodérision, pousse le bouchon parfois loin, passe au tamis les différents usages du citoyen lambda, et ce qui selon lui semble irrationnel. Les manifs à Paris qui lui ont fait fuir la capitale, la Palestine, l’autorité, le respect, les Noirs, les Blancs, les Arabes, le racisme, Hitler, ses filles, la libération de la femme, la colonisation et le déni…Derrière les apparences qui ne manquent pas de déclencher des accès d’hilarité, les messages –subliminaux ou non- jettent les uns et les autres dans un océan de perplexité à tout le moins, assimilables à de la « philosophie de comptoir ».
Ca tombe tellement sous le sens que d’aucuns en restent pantois. Cette valeur ajoutée branchée sur un semblant de courant alternatif n’a donc aucunement fait tache dans le tableau exposé avant toutes considérations pour se la couler douce les mâchoires décrispées entre gens de bonne compagnie. De quoi numéroter ses abattis ! D’ailleurs Thomas Ngijol n’avait pris personne en traître, mettant tout le monde sur un pied d’égalité : »Quand je suis là on est entre beaufs »…
Pas photogénique ?
Signalons quand même que la prod avait refusé en amont la parution de photos concernant le narrateur sur scène. A chacun(e) d’apprécier…
Michel Poiriault


-
Aubépins : Rien ne va plus du côté de la Rue Louis Pergaud
-
Nouveau commerce à Chalon : la boulangerie pâtisserie ‘La Sucrerie ’, un vrai palais des saveurs
-
Un nouveau paysagiste professionnel sur le Chalonnais
-
Nouveau commerce à Chalon : Après ‘Acte 2’ et ‘Les Favoris’ place à ‘Edith et Marcel’, un nouveau concept hommes femmes, décoration et design…
-
Manifestation spontanée contre le recours au 49.3 devant la sous-préfecture de Chalon-sur-Saône
-
CONSEIL MUNICIPAL - Sans surprise, Bruno Legourd élu 1er adjoint de la ville de Chalon
-
Réforme des retraites : L'intersyndicale adresse un courrier aux Députés de Saône et Loire
-
A Gergy, un mort par arme à feu.. la seconde personne décédée des suites de ses blessures
-
CHALON DANS LA RUE - L'édition 2024 avancée d'une bonne dizaine de jours pour cause de Jeux Olympiques
-
TRIBUNAL DE CHALON - Elle s’était cachée dans les toilettes. Il l’en a sortie en la tirant par les cheveux, l’insultant et répétant en boucle «je vais te finir»
-
Réforme des retraites : Le chant du cygne de la mobilisation ?
-
MARATHON DE LA COTE CHALONNAISE - La photo du jour sur info-chalon.com
-
Assises pour séquestration : un accusé, trois avocats
-
Un repas couscous du Comité de quartier Centre-Pasteur sous le signe de la convivialité
-
Chalon-sur-Saône : Le Salon de l’Habitat a ouvert ses portes au Parc des expositions !
-
CARNET ROSE- Bienvenue à Louise
-
«Les jardins familiaux ne sont pas menacés», le maire tient à rassurer les jardiniers de Saint-Jean-des-Vignes
-
Marie Gaudillière prend soin de votre visage Place de la Poste à Givry
-
Cette espiègle de Laura Laune qui a piétiné gaillardement les choses convenues à Chalon
-
Le joli dernier geste de Luis
