Société

MALTRAITANCE ANIMALE - De nouveaux dispositifs déployés

MALTRAITANCE ANIMALE - De nouveaux dispositifs déployés

Un référent dans chaque commissariat et brigade de gendarmerie sera nommé.

Malgré la mise en place de la loi du 30 novembre 2021, visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes, les actes de cruauté envers nos amis à quatre pattes sont toujours en forte hausse. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé de nouvelles mesures pour tenter d'empêcher cette recrudescence.


UN RÉFÉRENT DANS CHAQUE COMMISSARIAT
Désormais, un référent sera nommé dans chaque commissariat et brigade de gendarmerie afin d'enregistrer les plaintes et d'enquêter sur les violences commises à l'égard de nos boules de poils. Au total, 4 000 policiers et gendarmes seront formés et travailleront en lien avec les services vétérinaires de l'État ainsi que les associations de protection animale.« Les animaux sont des êtres vulnérables, doués de sensibilité, qui méritent notre protection. Les actes de cruauté qu'ils subissent parfois sont insupportables », a expliqué le ministre lors de la visite de la SPA de Chamarande, dans l'Essonne, en janvier dernier.
En plus de ce nouveau dispositif, qui devrait être mis en place dans les prochains mois, s'ajoute l'instauration d'une division nationale d'enquête dédiée à la lutte contre les violences faites aux animaux. Composée de quinze policiers et gendarmes, cette équipe rattachée à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique se chargera des dossiers les plus graves, comme le trafic d'animaux, et sera amenée à faire du renseignement, de la prévention et de la coopération internationale.


DES INFRACTIONS EN FORTE HAUSSE
Ces différentes dispositions interviennent alors que les actes de violences sur les animaux se multiplient en France, comme l'indique un rapport du ministère de l'Intérieur, publié en octobre 2022. Selon le document, en 2021, les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré pas moins de 12 000 infractions sur les animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité. Les chiens (46 %) et les chats (24 %) sont les premières victimes de ces agressions qui sont commises en majorité par des hommes (73 %) âgés entre 30 et 44 ans. Parmi les infractions recensées, 35 % correspondent à des mauvais traitements, 34 % à des sévices graves, 14 % à des atteintes involontaires à la vie et à l'intégrité de l'animal et 5 % à des abandons. Des chiffres qui sont en nette progression depuis 2016 (+ 30 % en cinq ans).
Pour rappel, depuis novembre 2021, la maltraitance envers les animaux est punie de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. Le fait de diffuser des images d'actes violents sur internet est, quant à lui, passible de deux ans de prison et de 30 000 euros d'amende. Enfin, en cas de mort de l'animal, les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende.


Sarah Barbier