Bourgogne

Récit d’une petite virée au festival Chefs op’ en Lumière

Récit d’une petite virée au festival Chefs op’ en Lumière

C’était vendredi après-midi. Première séance à l'EDA, petite pause gourmande à la Rotonde, le “bar à manger” de l’EDA, et deuxième film au Megarama.
Un festival unique en France, 5e édition, dans NOTRE ville, ça ne se rate pas.

Difficile de choisir les films qu’on ira voir tant la sélection est de qualité. Imaginez : 38 films choisis pour la beauté de l’image, c’est tout le travail des chefs opérateurs qui vous est proposé de VOIR, et réellement apprécier.

Allez, on se décide pour aller déguster l’une de ces pépites du cinéma mondial.

1re séance à l’EDA, vendredi à 13 h 30 : Les secrets de mon père, film français d’animation de Véra Belmont, direction artistique de Luciano Lepinay.

Avant la séance, une petite surprise nous attend : un intermède musical d’une élève du Conservatoire.

La salle de l’EDA est pleine. Des élèves de 3e accompagnés de leurs professeurs sont là. Double apprentissage : être un bon spectateur des salles obscures, se préparer à recevoir sans déranger les autres spectateurs, ça s’apprend en pratiquant.

Les secrets de mon père

Synopsis : Dans la Belgique des années 60, Michel et son frère Charly vivent une enfance heureuse dans leur famille juive. Mais une ombre plane sur le tableau. Leur père, Henri Kichka, est un homme mystérieux qui refuse de revenir sur son passé. Un silence qui intrigue de plus en plus ses enfants. Pourquoi leur père ne parle-t-il pas de la guerre ? Que signifient les chiffres tatoués sur son bras ? Qu’est-ce que « Auschwitz », ce lieu dont ils souvent entendu parler ?

Touchant, et plus encore, ce film sur la Shoah réussit le pari de s’adresser aux adultes comme aux enfants. L’histoire est inspirée de faits réels relatés par Michel Kichka lui-même dans sa bande dessinée Deuxième génération (Dargaud, 2012), où il revient sur ses relations avec son père Henri Kichka, rescapé des camps de la mort.

L’humour et légèreté du quotidien de cette famille juive alternent avec la tragédie du passé, obstinément tue par le père, et celle à venir. La vision des enfants se heurte à celle des adultes.

Des images d’archives surgissent çà et là, accentuant la réalité crue d’un passé qui pèse sur le présent de cette famille, crescendo, jusqu’à l’évincer aux yeux du père.

Les secrets de mon père raconte l’Holocauste sans faire l’impasse sur ses conséquences, les rapports entre les survivants et les Juifs nés après la guerre. Le heurt entre la tragédie de l’Histoire et les tragédies individuelles du présent.

Et, comme le père de cette famille juive 20 ans après la Seconde Guerre mondiale, on n’a vraiment rien vu venir.

L’esprit d’un festival, c’est passer d’une émotion à une autre. Direction le Megarama, où la projection de Le Chemin, film espagnol de 1964, réalisé par Ana Mariscal, avec le chef op’ Valentin Javier, nous attend.

Mais entre les deux, petite pause sucrée à la Rotonde, le bar à manger de l’EDA, pour déguster un dessert préparé par le chef du Bistrot des Papas. Le “dessert signature La Rotonde”, une merveille ! Ça aussi, c’est l’esprit Festival !

Bon week-end Festival Chefs op’ à tous !


Nathalie DUNAND
[email protected]

Plus d’infos :
Site du Festival : festivalchefsop.fr
facebook.festival
Programme jour après jour : agenda

TARIFS : Tarif normal : 7 €, tarif réduit* : 5 €

Carte 10 entrées, partageable (non nominative), donne accès à 10 films, sauf le ciné-concert et le concert de clôture (tarif normal : 50 €, tarif réduit* : 40 €)

Ciné concert, concert, musique du monde (plein tarif : 11 €, tarif réduit* : 7 €)
*Le tarif réduit : moins de 25 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, personnes en situation de handicap.

Conférences, master class, table ronde, expositions, séances de courts métrages, séances à l’ENS Louis-Lumière (entrée gratuite)