Opinion de droite

"Maintenir les classes, c’est maintenir les communes rurales" pour la députée de Saône et Loire, Josiane Corneloup

"Maintenir les classes, c’est maintenir les communes rurales" pour la députée de Saône et Loire, Josiane Corneloup

Communiqué de presse

 

Les belles promesses et la communication toujours lénifiante du gouvernement et du Président de la République sont toujours aux antipodes de leur action politique. Passée aux oubliettes la promesse du précédent ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, qui assurait en 2020 qu’il n’y aurait « aucune fermeture de classe en milieu rural sans l'accord du maire ». Une fois de plus, la carte scolaire qui se dessine pour la prochaine rentrée sacrifie de nombreuses classes dans notre département, et une fois de plus, les écoles rurales font les frais de la politique de dédoublement des classes en réseau d'éducation prioritaire, situées dans les plus grandes agglomérations. Je comprends qu'existent des situations pour lesquelles la baisse de la démographie scolaire justifie le redéploiement de postes d'enseignants vers des écoles qui accueillent davantage d'enfants, mais cette carte scolaire proposée aujourd'hui ignore superbement les situations locales, les très importants efforts des communes pour accueillir de nouveaux habitants et la qualité de la prise en charge des enfants. Peu importe par exemple qu'une classe puisse accueillir une forte proportion d'élèves en situation difficile ou de handicap, le couperet du ratio d’élèves par professeur déterminé par la technocratie éducative tombe, alors même que la France possède déjà les classes les plus chargées de l’Union européenne.

Non, Monsieur le ministre de l'Education nationale et de la jeunesse, Pap Ndiaye, les fermetures de classes ne se font pas avec beaucoup de discernement, comme vous le promettiez. Elles sont au contraire arbitraires, dictées par des considérations purement comptables, dans une vision à très court terme, qui continue de caractériser la politique du ministère de l'Education nationale sous la mandature d'Emmanuel Macron, et cela au détriment des enseignants, des enfants et des territoires de notre pays.

C'est pourquoi, aux côtés des élus, des professeurs des écoles et des parents d'élèves, j'insiste auprès de madame la Directrice académique des services de l'éducation nationale pour qu'elle révise sa proposition de carte scolaire et maintienne l'intégrité des classes dans nos écoles rurales aux fins de donner à nos enfants les meilleures conditions d'acquisition des savoirs et connaissances fondamentales, indispensable base et prérequis à leur réussite au collège.