Givry

Un 8-Mai sous le signe de l'espoir à Givry

Un 8-Mai sous le signe de l'espoir à Givry

Malgré un temps menaçant ces jours-ci, c'est un fort soleil qui s'est invité le temps de la cérémonie de commémoration devant le monument aux morts, symbolisant ainsi la délivrance du joug national-socialiste.

Environ quatre-vingt Givrotins ont fait acte de présence pour l'occasion, qui s'est ouverte avec le Chant des Partisans interprété par l'Harmonie municipale de Jean-Marie Levant. En présence de Catherine Pannetier, représentant le député Rémy Rebeyrotte, le maire Sébastien Ragot a ensuite lu la lettre des ministres Sébastien Lecornu et Patricia Mirallès, qu'ont partagée en intégralité certaines préfectures. (LIRE LA LETTRE

Il y a soixante-dix-huit ans triomphait la liberté contre non seulement une armée mais aussi une idéologie écrasantes, révélant à la fois « l'opprobre de ceux qui ont collaboré et le courage de ceux qui ont résisté ».

Une victoire qui serait arrivée bien plus tard sans le contexte de 1943. Au plus fort de la répression et de la Shoah, la défaite de l'Allemagne est déjà scellée puisque Stalingrad est un échec, les Alliés débarquent en Afrique et en Italie, et les territoires d'outre-mer entrent en dissidence face à un régime de Vichy qui a perdu son peu d'autonomie l'année d'avant.

Les résistants sont partout, mais les prisonniers, en tout cas ceux qui auront survécu à l'extermination, aux travaux forcés, et aux expérimentations pseudo-médicales, sont encore loin… Parmi les 10 millions de soldats morts, Givry en compte quatre (Henri Buestel, Jean Leclainche, Marc Simonnet et Georges Bon) ainsi que cinq autres morts en déportation.

Du général De Gaulle à Oppenheim, la reconstruction
Celui qui fut alors jugé comme terroriste et condamné à mort par pure inversion des valeurs travaille déjà au projet de reconstruction qu'il mettra en oeuvre une fois à la tête du gouvernement provisoire. Il faudra ainsi tirer les conséquences des échecs militaires de 1940 — en partie dus au fameux « pas de vague » qui a laissé Hitler se réarmer au mépris des traités.

Après les traditionnelles sonnerie aux morts et minute de silence, la Marseillaise a été interprétée par Marie-Odile Morin-Léger, entourée de cinq membres du conseil des jeunes. La soprano a par ailleurs annoncé à Info-Chalon qu'elle chanterait également « Jérusalem d'Or » (Yerushalayim shel Zahav) le 16 juillet prochain au monument des Justes de France à Chalon.

Quant au maire, il a enfin apporté sa pierre à l'édifice en adressant un message d'espoir à son homologue Silke Rautenberg et aux habitants d'Oppenheim, ville dont Givry vient de célébrer les 40 ans de leur jumelage sous les auspices des valeurs de paix, et où le comité a été reçu ces derniers jours. Dommage néanmoins qu'en l'absence de matériels promotionnels (sites web, brochures) accessibles aux germanophones comme aux francophones, ce partenariat ne puisse rapprocher davantage les habitants.