Faits divers
Vol dans un garage, dégradations dans un restaurant, à 6 jours d’intervalle à Chalon sur Saône
Par FSA
Publié le 11 Mai 2023 à 20h18

« Comme j’ai dit à l’inspecteur : je me reconnais sur la vidéo mais je me rappelle de rien. » Du coup il ne sait pas où sont les autoradios qu’il a volés dans la nuit du 3 mai dans un garage à chalon.
L’homme qui reconnaît tout ce qu’on lui reproche, est né en 1975. Il est jugé ce jeudi 11 mai selon la procédure de comparution immédiate pour deux séries de faits commis à 6 jours d’écart.
Les premiers faits
De fait, les images de vidéosurveillance sont claires : il opérait à visage découvert. Vers 1h45 du matin il casse la porte d’un garage chalonnais avec un parpaing, prend 100 euros dans la caisse, repart, revient une heure plus tard, trouve 50 euros dans un portefeuille qui se trouvait là, puis se saisit de son parpaing et s’en sert pour fracasser une vitrine de présentation, embarque les 5 autoradios qui s’y trouvaient. Il dit n’avoir aucun souvenir de cette nuit-là, il s’excuse auprès des gérants avec qui il a grandi, et envers lesquels il n’a pas le moindre grief.
Les seconds faits
Dans la nuit du 9 mai, des riverains, avenue de Paris, alertent la police. Il est deux heures du matin. Un équipage arrivé très rapidement constate sur place une pesée sur la porte d’entrée, le bris d’une fenêtre, de la laine de verre arrachée tout récemment puisqu’elle est encore sèche alors qu’il pleut. Ils trouvent l’auteur caché dans un renfoncement, porteur d’un couteau et de plus d’1,5 gramme d’alcool par litre de sang. En seconde intention il a déclaré avoir trop bu pour rentrer tout seul et voulait passer la nuit au chaud. En première intention il soutenait que la gérante lui avait posé « un lapin » (elle lui aurait promis de le raccompagner en voiture après la fermeture ce qu’elle dément fermement) et qu’il voulait se venger. Allez savoir.
L’alcool et le discours social
À quel moment l’expression « alcool festif » est-elle entrée dans le langage courant ? Vu qu’on est tous là à recourir à tous les clichés qui circulent dans le bain social, le mot « festif » associé au mot « alcool » s’est bien installé dans les esprits, et on l’entend souvent au tribunal. Ce prévenu, né au Maroc, parle un français courant et, alors qu’il avait bu à en perdre la mémoire le 3 mai, et qu’il avait pas loin de 2 grammes d’alcool par litre de sang le 9 mai après son arrestation, il lance spontanément au tribunal que, de un, « on ne s’arrête pas de boire ‘comme ça’ », et, de deux, « c’est festif ». Cherchez l’erreur (mais ne lui jetons pas la pierre, nous tous ne savons pas ce que nous racontons, bien souvent).
Éléments de personnalité et casier
Marié sans enfants, sa femme vit à l’étranger (peut-être au Maroc dont il est natif), il travaille comme peintre, en intérim. A son casier 18 mentions pour des vols, des conduites sous l’empire de l’alcool, des infractions à la législation sur les stupéfiants, une dégradation. Pourquoi il vole ? se demande madame Girard-Berthet, substitut du procureur : « Peut-être pour des raisons financières, il est en difficulté, le courant est coupé chez lui, il a des dettes » Lui il dit que non, qu’il travaille et qu’il gagne bien sa croûte. Allez savoir.
« Les conséquences »
De toute façon, poursuit la procureur : « La cause nous laisse indifférent, ce qui nous importe ce sont les conséquences ». Par rapport aux dégradations dans un restaurant de l’avenue de Paris. La gérante dit même qu’il avait essayé de se faire servir de l’alcool gratuitement, qu’un client lui avait payé. Quoi qu’il en soit il reconnaît tout.
18 mentions au casier + 3 en attente, soit d’un jugement en appel soit d’être signifiées, ça fait beaucoup. La procureur relève des passages à l’acte rapprochés (condamné en janvier2023, en mars 2023, et désormais en mai). Elle requiert la peine de 24 mois de prison dont 6 mois seraient assortis d’un sursis probatoire de 2 ans, avec maintien en détention pour les 18 mois ferme, puisque « certes l’alcool est une maladie » mais faut pas exagérer.
« L’alcool est une maladie »… Encore un élément de langage passé dans le discours commun et au tribunal aussi. Un élément très discutable (l’abus d’alcool rend malade, c’est sûr, mais l’alcoolisme est-il une maladie à proprement parler ? L’OMS a décrété que oui, et voilà le travail. Ndla)
Nul ne capte ce qui anime le prévenu
« Qu’allait-il faire dans cette galère ? » interroge Maître Reynaud qui dit ne pas comprendre, sauf à observer qu’à deux reprises son client était hautement imbibé. L’avocat insiste sur son insertion professionnelle, « le jour, il bâtit, le soir, il détruit », puis constate que « les peines de prison n’ont pas eu l’effet escompté » : le prévenu a besoin de soins. Ce dernier réitère ses excuses auprès des gérants du garage.
Incarcéré, puis un suivi renforcé
Le tribunal déclare le prévenu coupable et le condamne à la peine de 24 mois de prison dont 10 mois sont assortis d’un sursis probatoire renforcé pendant 2 ans. Obligation de suivre des soins en addictologie et aussi psychologiques, obligation de travailler, d’indemniser les parties civiles et interdiction de tout contact avec les victimes ainsi que de paraître dans leurs commerces.
Il est maintenu en détention pour les 14 mois ferme.
FSA
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