L’USSC Sennecey-le-Grand en appelle au peuple le 18 mai pour la hisser jusqu’en finale de la Coupe de Bourgogne-Franche-Comté

L’USSC Sennecey-le-Grand en appelle au peuple le 18 mai pour la hisser jusqu’en finale de la Coupe de Bourgogne-Franche-Comté

Aux armes footballistiques citoyens, formez vos bataillons…Ce jeudi de l’Ascension 18 mai le cœur des partisans de l’USSC Sennecey-le-Grand risque de battre la chamade devant cette demi-finale de Coupe de Bourgogne-Franche-Comté de foot 2022-2023 au stade Emile-Bert de Sennecey-le-Grand. Coup d’envoi à 15h, prix de la place 3,00 euros, gratuité en dessous de 16 ans. Entretien avec Cyril Henry, son président (en photo).

Ce combat engageant de David contre Goliath tournera-t-il en faveur du petit poucet qui aura terrassé l’ogre de l'UF Mâconnais (Union du Football Mâconnais, actuellement en tête de son groupe en National 3), ou la logique sportive sera-t-elle implacablement respectée, au grand dam de ses souteneurs ? Epaulée à l’ordinaire par la commune, la communauté de communes, et les sponsors, indépendamment de l’organisation de manifestations pour assurer sa pérennité, l’Union Sportive Sennecéenne et son Canton, dont 90% des seniors sont issus de son école de foot, n’est plus qu’à 90 minutes (si absence de prolongations) d’un rêve…de moins en moins inaccessible. Parlons peu, parlons bien. Le vin est tiré, il faut le boire, et ce n’en sera que meilleur si la victoire est au bout du rendez-vous à forte teneur émotionnelle…

 

Quel est votre état d’esprit à l’entrée de la dernière ligne droite ?

« Nous prenons chaque rencontre de Coupe comme une occasion de faire une grande fête, au stade Emile-Bert avec un public, des supporteurs et une ambiance exceptionnels. C’est plutôt une fête supplémentaire au stade, même si bien sûr, arrivés aux demi-finales on se met toujours à rêver, mais bon…L’adversaire est d’un grand niveau et on le respecte. D’ailleurs, il va monter nous l’espérons en National 2, on est très fiers d’eux »

 

A combien évaluez-vous les chances de votre équipe ?

«(long rire). Normalement, l’écart de niveau fait qu’il n’y a que 5 à 10% de chances de gagner ! Maintenant, il est arrivé tellement de choses cette année en Coupe que je me mets peut-être à rêver encore une fois (rires). »

 

Quelles sont ses forces et ses faiblesses, et l’effectif est-il au complet ?

« L’effectif devrait être presque au complet, parce qu’il y a toujours à cette période de la saison quelques blessés. J’espère qu’il n’y aura pas de suspendus, car on joue encore un match important dimanche pour le championnat. Les faiblesses, ce sont quand même notre niveau, qui est de trois, quatre divisions en dessous de celui de Mâcon, peut-être une équipe jeune avec même beaucoup de joueurs très, très jeunes. En revanche, notre force c’est ce qui a fait qu’on a réussi à aller jusqu’aux demi-finales, c’est-à-dire une équipe avec un coach que je félicite, Nicolas Bonnin, qui connaît bien le niveau national pour l’avoir pratiqué à Louhans et à Chalon, et qui jusqu’à présent a su transcender les joueurs à chaque rencontre de Coupe. Et puis notre force c’est aussi le treizième homme, le public, en tout cas les supporteurs. »

 

Qu’est-ce qui vous fait peur chez les Mâconnais ?

«Leur niveau, parce qu’aujourd’hui on voit qu’ils dominent le niveau de National 3, donc forcément, le fait que ce sont des joueurs qui pratiquent le foot au quotidien, alors que nous on ne s’entraine que deux fois par semaine. Je pense que dans leur effectif la grande majorité des joueurs sort de sport-études, des jeunes qui ont l’habitude de jouer au foot tous les jours au sein d’un club qui commence à se professionnaliser, contrairement à nous où on est vraiment très, très amateurs pour l’instant dans ce qu’on fait. C’est toute la différence. On est heureux de l’accueillir à Sennecey.»

 

Est-ce la première fois que Sennecey est aussi bien placé dans une Coupe ?

« Sur la Coupe de Bourgogne, oui. On avait été deux fois en quarts de finale, notamment à la fin des années 90 où on avait échoué en quarts de finale chez nous contre Louhans avec une défaite 4-2. C’est la première fois que l’on va aussi loin, mais c’est vrai que c’est quand même un petit peu la signature du coach, qui est quelqu’un qui sait motiver ses troupes, surtout pour ces matchs à grosse affluence. »

 

Où en êtes-vous dans ce championnat de R3 ?

« On va dire que mathématiquement on n’est encore pas sauvés, mais on a quand même une avance plutôt confortable. On a longtemps été dans les trois-quatre premiers, mais avec la Coupe on a laissé un peu d’énergie et de force pour certains matchs de championnat. Du coup on n’a pas pu aller prendre cette deuxième place derrière Sornay qui, cette année, était plutôt au-dessus des autres équipes, et qui monte d’ailleurs, c’est officiel. Cette deuxième place n’est d’ailleurs pas forcément synonyme de montée. »

 

Un message à délivrer aux supporteurs d’un jour et de toujours ?

« Déjà, qu’ils viennent nombreux ! Que le bassin chalonnais vienne supporter Sennecey contre le bassin mâconnais, une rivalité saine ! Et puis bien évidemment, comme toujours, que le fair-play autour du terrain soit présent, puisque c’est important quand même que les choses se passent dans une bonne ambiance. Venir vivre une quatrième fois contre Mâcon ce qu’on a vécu trois fois cette année avec ces équipes de National 3 qu’on a eu la chance de rencontrer. »

 

Où se jouera la finale, quand, et quel adversaire préféreriez-vous jouer ?

« Alors la finale, je n’ose pas y penser…Si on y participe ce sera au grand stade des Poussots, à Dijon. Je n’ai pas la date, parce que je n’ai pas voulu la regarder, par superstition bien évidemment. L’autre demi-finale, c’est Cosne contre Jura Dolois, deux formations de National 3. On serait déjà heureux d’être en finale, ce serait tellement exceptionnel ! Nous aimerions tomber contre Jura Dolois, vu qu’ils nous avaient éliminés au 5 ème tour de la Coupe de France cette saison, aux penalties (12 à 11, au 5ème tour, en octobre 2022 NDLR). Ils sont super sympas, et nous sommes en très bons termes. »

 

                                                                                                          Propos recueillis par Michel Poiriault

                                                                                                          [email protected]