Chalon sur Saône

Rassemblement devant la sous-préfecture de Chalon-sur-Saône en soutien aux «victimes de violences policières» de Sainte-Soline et les amendes de 135 euros établies par «vidéosurveillance»

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 08 Juin 2023 à 07h34

Rassemblement devant la sous-préfecture de Chalon-sur-Saône en soutien aux «victimes de violences policières» de Sainte-Soline et les amendes de 135 euros établies par «vidéosurveillance»

La dizaine de manifestants s'interroge notamment sur la méthode employée pour verbaliser des manifestants qui auraient envahi un terrain de la SNCF lors de la 12ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites du 13 avril et les participants à des casserolades qui se sont déroulées à Dijon. Plus de détails sur Info Chalon.

Ils étaient une dizaine à se réunir devant les grilles de la sous-préfecture de Chalon-sur-Saône, ce mercredi 7 juin, dès 19 heures.

Initialement Saône prévue en soutien aux «victimes de violences policières» suite aux affrontements ayant émaillé une manifestation contre l'installation d'une mégabassine à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), l'objectif de ce rassemblement est de dénoncer les amendes de 68 euros pour tapage qu'auraient reçues des militants et de syndicalistes dijonnais après une casserolade et les agissements du groupe cimentier Lafarge qui avait fait le choix de monnayer le maintien de son activité dans le Nord syrien et à assurer la continuité de la production de son usine de ciment de Jalabiya via sa filiale locale, Lafarge Cement Syria (LCS), à hauteur de plusieurs millions d'euros, payés en 2013 et 2014 à des groupes terroristes, comme le Front Al-Nosra et l'organisation État islamique, qui tenaient des barrages dans la zone.

Inaugurée en 2010, un an avant le début de la révolution en Syrie, cette usine, la plus importante au Proche-Orient, représentait un investissement de près de 700 millions d'euros, et le groupe français, désormais sous la houlette de la multinationale suisse Holcim, ne voulait à aucun prix l'abandonner aux mains de groupes rebelles, qui l'auraient sûrement démantelée et vendue en pièces détachées à des commerçants de ferraille.

C'est la militante Marie-Françoise Ghesquier qui s'est exprimé au nom du collectif.

Un rassemblement qui a le soutien «indéfectible» de la France Insoumise (LFI), le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Europe Écologie-Les Verts (EELV) et la section Chalonnaise de la Ligue des droits de l'Homme (LDH 71).

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati