Givry

Longs « échanges constructifs » avec la minorité municipale de Givry

Longs « échanges constructifs » avec la minorité municipale de Givry

Seulement une demi-heure pour passer en revue des questions de personnel et de subventions, et au moins autant pour parler désertification médicale, fin des travaux de la rue de Dracy, et réaménagement de l'ancien site de Praxival.

Si les conseils municipaux qui se tiennent à la Porte de l'Horloge ne rassemblent d'habitude que les élus qui peuvent se libérer, quelques membres du comité participatif et bien sûr la presse, celui de ce mardi soir a été une première pour deux citoyennes, qui se sont dites enchantées à l'issue de la séance. L'occasion d'indiquer à nos lecteurs que quiconque peut, comme pour les procès, assister librement à ces séances de politique locale.

L'information n'étant pas diffusée de manière optimale par la mairie, Info Chalon vous invite (voire vous inCite !) à aller sur

http://www.givry-bourgogne.fr/deliberations_0">givry-bourgogne.fr/deliberations_0   pour connaître la date et consulter l'ordre du jour et les documents afférents de la prochaine réunion. Sauf modification d'ici là, celle-ci se tiendra d'ailleurs le mardi 11 juillet à 20h30.

Renforts estivaux du personnel, contrats d'apprentissage et CCAS
Après désignation de Sandrine Obriot (majorité) comme secrétaire de séance et après que les informations courantes (marchés publics, trésorerie…) aient été portées à la connaissance du public, le maire Sébastien Ragot a brièvement annoncé avoir accepté au nom de la municipalité un don de 3280 € de la part d'A2C pour la remise en place du coq historique sur la Halle Ronde, celui-ci ayant été précédemment endommagé.

Premier sujet de fond, la mise à disposition de personnel de la mairie auprès du CCAS. Pour des raisons de clarification juridique, une convention avait déjà été signée en 2003 pour une durée de dix heures hebdomadaires, mais comme l'a expliqué la première adjointe Magali Barrau, cette instance est redimensionnée suite à la création de l'A-TE-LIER. L'agent réferrent Émilie Vermorel passe ainsi à 28 h.

En revanche, une convention est nécessaire pour que le Directeur Général des Services Pascal Wintz puisse également apporter son conseil administratif et légal, pour une durée de 3 h par semaine. Ce qui a amené la minorité à se demander si ces trois heures ne manqueront pas à la mairie vu la masse de travail, d'où l'abstention du groupe.

Par ailleurs, deux départs en retraite sont en prévision, sur des postes importants, un aux ressources humaines en décembre, l'autre aux marchés publics début 2024. Étant donné la durée d'adaptation des remplaçants (qui devront impérativement être titulaire d'un Bac+2), le recours à deux contrats d'apprentissage a été autorisé à l'unanimité. Également, l'arrivée des quatre jeunes Givrotins comme soutiens techniques pour la saison estivale a été apportée au tableau des effectifs.

Les voyages et les jeux forment la jeunesse
• Une subvention exceptionnelle de 400 € a été votée à l'unanimité pour financer le voyage scolaire dans le Vercors de 43 élèves de Lucie-Aubrac et de quatre accompagnants à la mi-mai. Le projet, d'un coût total de 7506 €, a été principalement financé par la coopérative scolaire (2000 €), l'association des Petits Givrotins (1800 €) et par les familles (2150 €).

• Des mini-camps d'été sont proposés en partenariat avec le centre de loisirs, l'un au Lab'71 (19-21 juillet) et l'autre à Montrevel (25-28 juillet). Le tarif par enfant et pour l'ensemble d'un séjour a été fixé à 45 €.

• Enfin, la mairie a été sollicitée par le festival des 30 Heures du Jeu pour bénéficier à titre gracieux de la Salle des Fêtes, où se tiendra la cinquième édition les 8 et 9 juillet. La proposition du maire de passer par une convention dérogatoire, comme c'est le cas pour les associations d'intérêt public telles A2C et l'Amicale du Don du Sang, a été approuvée par l'ensemble des conseillers.

Le groupe Génération(s) Givry relaie les questionnements de la population
Le docteur Philippe Ragois est tout d'abord revenu sur les inquiétudes de plusieurs Givrotins quant à l'accès à la maison médicale. Sébastien Ragot a rappelé les actions publiques telles que la modification de l'abonnement à GRDF et la conduite d'un audit. Néanmoins le bâtiment a été construit en 2007 et loué dix ans puis cédé à un prix préférentiel (180 000 euros pour 464 m²).

Les rumeurs selon lesquelles ce pôle médical fermerait in fine s'avèrent fausses. Si certains médecins partiront de façon certaine, tous n'ont pas exprimé ce souhait et d'autres projettent même de s'installer. La réalité, évoquée au conseil et confirmée par certains praticiens, est qu'il existe une mésentente entre les associés propriétaires de la SCI. Or la revente de parts est soumise au droit de préférence aux associés, qui veulent que les repreneurs soient des médecins.

Philippe Ragois a alors argumenté que certains sont habitués à leur médecin depuis des décennies et que certaines communes investissent des fonds publics pour faire venir des médecins. Or Givry n'est pas un désert médical, souligne Laurent Fray (majorité), et le maire s'est voulu rassurant car Givry compte une vingtaine de professionnels de santé et un médecin pour 1000 à 1200 habitants.

Fin des travaux rue de Dracy et démolition de Praxyval
Hervé Bayle a à son tour rapporté un premier conflit routier survenu le soir même sur le parcours de la rue de Dracy entre un cycliste et une voiture à cheval sur la piste cyclable, avant de demander, comme se demandent riverains et usagers, quand les travaux finiront-ils. L'adjoint Jean Lanni a reconnu que ceux-ci accusent un retard de deux mois : commencés en octobre 2022, ils auraient dû s'achever au 31 mars.

En cause, une mauvaise organisation de l'entreprise et des tronçons à refaire plusieurs fois, peu importe le retard, tant que le résultat n'était pas conforme au projet initial, comme le maire l'a exigé. Pas de dépassement de budget constaté côté mairie, et ne restent plus que quelques finitions (trottoirs recouverts en clair et marquage au sol réalisé tout récemment) avant que les espaces verts soient lancés en octobre.

Une question enfin concernant la démolition du site de Praxyval et sur l'installation d'une ferme de panneaux photovoltaïques. Sébastien Ragot, déjà interviewé sur le sujet par France 3, a répondu que le plan local d'urbanisme intercommunal interdit ce genre de structure dans la zone artisanale, qui n'a pas vocation à être industrielle.

Après deux années d'instruction auprès de la préfecture et de la direction régionale de l'environnement, le permis effectif de démolition marque l'épilogue d'une longue histoire du site, commencée il y a cinquante ans avec les peintures Zolpan, mise en pause dans les années 2000, et s'achevant avec la disparition d'un bâtiment disgracieux pour le paysage.