Opinion
"Sécurité sanitaire de l’Autunois-Morvan : l'ARS nous ment." dénonce le député de Saône et Loire, Rémy Rebeyrotte
Publié le 21 Juin 2023 à 07h51

Sécurité sanitaire de l’Autunois-Morvan : l'ARS nous ment.
Ma mission de parlementaire m'oblige et me donne comme devoir de contrôler l'action des administrations publiques en cas de suspicion de dysfonctionnements ou lorsque des changements importants sont mis en œuvre.
Aussi, et tout à fait naturellement, six mois jour pour jour après la suspension de la maternité d'Autun, je me suis rendu sur place avec l'équipe parlementaire pour vérifier si les engagements pris par l'Agence Régionale de Santé devant la population, les élus, les personnels et leurs représentants, et détaillés dans un courrier de M. Coiplet, le Directeur de l'Agence, sont mis en œuvre.
Il s'agissait pour moi de vérifier si l'obligation de moyens pour la sécurité sanitaire des parturientes d'une population de 70 000 habitants comprenant le Sud-Morvan Saône-et-Loire, Nièvre et Côte-d'Or est satisfaite. Eh bien, nous sommes très loin du compte. L'Agence Régionale de Santé, "grand diseux, petit faiseux". C'est ce qu'on pouvait craindre. Les craintes s'avèrent justifiées.
Le SMUR, dit obstétrical, devait être équipé d'une ambulance adaptée. Or, à ce jour, si le véhicule est arrivé – il s’agit d’une ambulance classique de location ayant 235000 kilomètres au compteur-, il n'est que très partiellement fonctionnel. La couveuse n'est pas arrivée. Sa date de livraison reste imprécise. Plus grave, nous découvrons que :
le SMUR, dans sa version obstétricale, ne fonctionnera pas entre 19h30 et 7h30 le lendemain. Or, 71 % des accouchements ont lieu dans cette tranche horaire.
lorsque la couveuse arrivera, faute de place, elle sera installée sur le brancard. Donc, l'enfant et la maman seront séparés et il faudra deux véhicules distincts pour transporter l'un et l'autre. On ne nous cache ni le coût, ni l'espoir de transmettre en partie la charge aux sapeurs-pompiers.
sur les 8 sages-femmes nécessaires et prévues, il n'y en a aujourd'hui au mieux 4 en situation d'intervenir, plus l'équivalent d'un poste supplémentaire en temps très partagé. On est très loin du compte, ce qui naturellement retarde les formations en cours.
Il faut savoir que, pour une population de 70 000 habitants, il n'existe plus qu'une journée de consultations par semaine d'un gynécologue, quand il arrive à les assumer.
On peut parler d'un ABANDON SANITAIRE TERRITORIAL. Ce sont les seuls mots qui me viennent à l'esprit puisque l’on a poussé des professionnels à quitter notre territoire.
Ajoutons à cela :
que le centre hospitalier d'Autun, contrairement aux dires du Directeur de l'ARS, n'a toujours pas de Directeur de site à temps plein. Ce vendredi, pas de directeur sur place.
que le SMUR, dit obstétrical, arrive dans un service des urgences lui-même en extrême fragilité. Le jour de notre visite, un seul médecin, réquisitionné la veille, était présent. Les équipes sont remarquables mais lassées par ce fonctionnement, comme les sages-femmes qui jugent indispensables une stabilité et le retour d'une maternité.
qu'on nous a montré ces derniers mois des visites d'internes en médecine et même des projets de maison pour les accueillir, alors que le centre hospitalier n’a plus son accréditation pour recevoir des internes en médecine. De la "com" du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) à la réalité, il y a un vrai fossé.
Vous l'avez compris : au Centre Hospitalier d'Autun, l'obligation de moyens n'est plus assurée. J'en informe immédiatement le Ministre et les autorités sanitaires nationales. On ne peut laisser ce territoire et sa population dans cette situation de précarité sanitaire, risque dénoncé par la Cour des Comptes il y a quelques années.
Je retournerai dès septembre sur place pour vérifier s'il y a des améliorations. Si ce n'est pas le cas ou si nous sommes toujours loin des moyens nécessaires au regard du territoire et de ses enjeux, je me réserve le droit de demander aux responsables de venir témoigner sous serment à l'Assemblée Nationale dans le cadre plus strict d'une commission d'enquête.
Rémy REBEYROTTE, Député de Saône-et-Loire
Secrétaire de l’Assemblée Nationale



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