Givry

Deux cyclistes montantes à la rencontre des maternelles de Givry et Dracy

Deux cyclistes montantes à la rencontre des maternelles de Givry et Dracy

Jeudi dernier, Margot Pompanon et Maëlle Grossetête ont passé l'après-midi à l'école Léocadie-Czyz pour marquer la fin du projet d'apprentissage du vélo.

La première a 26 ans, vient de Givry et a retrouvé avec plaisir l'école où elle a passé ses premières années (ainsi que notre consoeur du JSL Lydia Kounowski qui fut son enseignante). Kinésithérapeute, elle pédale depuis presque toujours et fait partie depuis 2018 de l'équipe Saint-Michel-Mavic-Auber 93.

La seconde a tout juste un an de moins (mais leurs anniversaires sont à dix jours d'écart), et est en dernière année d'études de kiné également. Si ses origines hautes-savoyardes l'ont naturellement amenée à pratiquer le ski alpin, le vélo est entré dans sa vie à l'âge de douze ans.

Et si la cycliste au dossard FDJ-Suez s'est présentée ce mardi avec le bras en attelle, c'est qu'elle s'est lourdement luxé la clavicule lors d'une chute il y a à peine un mois sur le dernier kilomètre de la course Ride London. Suivie à Nice et à Dracy-le-Fort, elle a eu de la chance et ne s'en est également sortie « qu'avec » un hématome cérébral grâce son casque désormais mis au rebut.

« Que manges-tu pendant les courses ? As-tu droit aux vacances ? »
L'occasion parfaite, si l'on peut dire, pour parler prévention car même chez les adultes, le port du casque pourtant devenu obligatoire n'est pas toujours respecté. Mais les enfants des classes d'Isabelle Pommey (grande section), d'Adeline Sancier (moyenne et grande section) et de Dracy (GS-CP) n'ont pas oublié leurs autres questions pour autant, questions qu'ils avaient travaillées à l'avance avec leurs enseignantes.

Les deux comparses ont ainsi livré leurs secrets nutrition à base de barres de glucides et de bidons d'eau et de poudre sucrée, dont elles disent en consommer 6 à 8 par course (l'équivalent de 3 litres). Un chiffre qui évolue forcément selon la chaleur, à mesure qu'on se désaltère et qu'on s'arrose. Mais aussi un problème écologique même si elles confient s'efforcer de jeter les bidons là où sont présents les spectateurs le long de la route.

Niveau calendrier, c'est à l'automne que les filles mettent leur monture au garage. Une pause méritée après des courses de 100 à 160 km par jour auxquelles elles prennent part en peloton. Pour tout dire, le cyclisme est un sport d'équipe et Margot et Maëlle ont plutôt un rôle de soutien stratégique à la meilleure du groupe pour que celle-ci puisse gagner.

Les enfants étant intarissables, elles expliquent également comment chaque équipe a sa voiture et ses vélos de rechange, comment elles se débrouillent face aux problèmes de chaîne déraillée et de pneu à plat, pendant que Margot montre son vélo à deux plateaux et douze vitesses. Et aussi comment arrivent les accrochages et les chutes.

Une présence en Tour de France féminin ?
Pour Maëlle, pas de Tour de France cette année pour cause de ligaments rompus. Qu'importe, elle continue l'entraînement sur l'équivalent d'un vélo d'appartement car « si l'on est fatiguée, il faut continuer » et seule la maladie est un motif valable de s'arrêter. Quant à Margot, elle ne sait pas encore si elle sera sélectionnée pour son deuxième tour, seuls les leaders ayant été annoncés jeudi soir.

L'après-midi s'est conclue avec un échange de cadeaux, les petits offrant leurs plus beaux dessins « faits avec amour » ainsi que deux t-shirts à l'effigie de nos sportives, et ces dernières remettant à chaque enfant une carte dédicacée.

Depuis l'apprentissage en vélo à roulettes à leur promenade de Saint-Gengoux à Cortamblin en passant par les entraînements dans la cour puis au parc Oppenheim, que de chemin parcouru pour les soixante-dix bambins du projet (incluant également les élèves de l'école élémentaire de Dracy). Mais si l'on veut que les efforts se poursuivent, c'est à la maison qu'il faut pratiquer, et tout le monde n'a pas des parents eux-mêmes cyclistes.