Politique

Une cinquantaine de personnes contre la dissolution des Soulèvements de la Terre à Chalon-sur-Saône

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 30 Juin 2023 à 08h43

Une cinquantaine de personnes contre la dissolution des Soulèvements de la Terre à Chalon-sur-Saône

Un rassemblement contre la dissolution du collectif écologiste des Soulèvements de la Terre s'est déroulé ce mercredi 28 juin 2023, à partir de 18 heures 30, sur les marches du Tribunal de grande instance de Chalon-sur-Saône. Plus de détails avec Info Chalon.

Militants associatifs, syndicaux ou politiques, jeunes et moins jeunes... Ce mercredi 28 juin 2023, sur les coups de 18 heures 30, ils étaient autour de 50 à s'être réunis devant le les marches du Tribunal de grande instance (TGI) de Chalon-sur-Saône pour dénoncer la dissolution du collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre, prononcée en conseil des ministres une semaine plus tôt. 

Depuis une semaine, le logo des Soulèvements de la Terre a été tagué sur une colonne du TGI. Un tag similaire a également été tagué sur un mur attenant à la Place de Beaune.

Lors des prises de parole, la militante Sabine Blondeau a par exemple rappelé que le code pénal punit «uniquement le maintien ou la reconstitution de groupement dissous. Par conséquent, le fait d'apporter son soutien aux Soulèvements de la Terre ne peut pas tomber sous le coup de la loi». Après avoir manifester son soutien au Jurassien Nicolas Girod, de la Confédération paysanne lors des manifestations de Sainte-Soline fin mars, placé en garde à vue avec sept autres personnes au moment des faits,Marie-Françoise Ghesquier, du même comité de soutien aux Soulèvements de la Terre, a assimilé sa dissolution comme une «atteinte aux libertés syndicales et au droit de manifester» et «un signe d'un basculement autoritaire et liberticide du gouvernement», avant de plaider en faveur de l'abandon de «ce projet absurde, écocide et inutile de bassines, modèle de la mal-adaptation de l'agriculture au réchauffement climatique».

«La répression ne nous fera pas reculer. Moins il y a de dialogue et plus les ravages de l'agriculture industrielle sont manifestes (dégradation de l'eau, des conditions de vie, et des milieux), plus le nombre et la détermination du personnes engagées dans le mouvement contre les méga-bassines s'accroît».

À son tour, un membre de la Confédération paysanne a appelé à manifester pour la préservation et le partage équitable de l'eau et exigé «la libération de tous nos camarades».

C'était aussi l'occasion pour Philippe Janet de la section Chalonnaise de la Ligue des droits de l'Homme d'évoquer la mort lundi de Nahel, 17 ans, tué à Nanterre (Hauts-de-Seine) lors d'un contrôle routier. 

Pour l'écologiste Thierry Grosjean de la CAPEN 71 et Aline Mathus-Janet, co-présidente de lasection Chalonnaise de la Ligue des droits de l'Homme, «il s'agit clairement d'intimider et de cibler des collectifs de gauche et écologistes», parlant d'un «deux poids, deux mesures».

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati