Chalon sur Saône

Table ronde organisée à l’occasion de la Journée Mondiale des Aidants qui aura lieu le vendredi 6 octobre

Table ronde organisée à l’occasion de la Journée Mondiale des Aidants qui aura lieu le vendredi 6 octobre

Le collectif le Soleil Bleu, l’AMEC et la PEP 71 solidaires de cet événement. Le photoreportage info-chalon 

A l’occasion de la Journée Mondiale des Aidants qui aura lieu le vendredi 6 octobre, le collectif le Soleil Bleu, l’autisme et la neurodiversité en chalonnais, en collaboration avec le Réseau des Aidants 71, l’AMEC et la PEP 71, avait décidé de rendre hommage à tous les aidants qui, au quotidien soutiennent les plus vulnérables d’entre nous (handicap, maladie ou grand âge).

Aussi, le mercredi 4 octobre à 15 heures au café L’Esplanade, place de la République à Chalon-sur-Saône, avait lieu une table ronde sur cet événement en présence de Dominique Copreaux , animatrice du collectif ‘Le Soleil Bleu’, Raymonde Phemius, aidante et AESH à l’école élémentaire Anne Franck, Gaëlle Thevenet, aidante, Lucille Wicker et son chien Maverick du ‘Réseau des aidants de Saône-et-Loire’, Vanessa Baizet, Chef de Service au Pôle Enfance de l’AMEC et Alexandra Menissier, Assistante Sociale à l’A.MEC…

       

Un événement qui commençait par l’allocution de Dominique Copreaux : « C’est notre collectif qui a fait la première journée de l’autisme en 2019 à Chalon-sur-Saône. Pour moi le mot, collectif veut dire travail en commun. D’ailleurs,  j’y crois beaucoup, on n’est pas chacun dans son coin en train de faire des choses car on possède tous des compétences variées et qui sont complémentaires  qui peuvent former une équipe au service des enfants et des jeunes adultes. Nous avons à nos côté aujourd’hui, le réseau aidants 71, l’AMEC et la PEP 71 (excusé). En fait, la contribution des aidants à notre société est immense : 11 millions de français sont aidants soit 1 français sur 5 - 86% des aidants soutiennent principalement un membre de leur famille - 60% des aidants sont des femmes. Mais quand on parle des aidants familiaux,  je trouve injuste et un peu réducteur, parce que nous ne serions rien sans les structures professionnelles comme celles qui sont ici car nous avons toujours besoin de leur  aide, de leurs conseils, de leur professionnalisme, de leurs qualités mais aussi de leur regard par rapport à nous, ce que nous faisons en tant que bénévole et vice-versa. C’est pour cela que je trouvais très intéressant que l’on soit tous représenté et réuni aujourd’hui sur ce thème des aidants dont la Journée Mondiale des Aidants aura lieu le vendredi 6 octobre […] Les aidants professionnels que vous êtes, partagent toutes les difficultés des aidants familiaux et il faut des qualités humaines certaines. Je sais malheureusement que vous avez beaucoup de mal à recruter des jeunes recrues, donc je pense que l’on doit être à vos côtés afin d’organiser de vous soutenir, pour rencontrer les jeunes et les diriger et les orienter dans des carrières de soins car ce sont de belles carrières. Quant à nous, les aidants bénévoles, on le fait avec nos qualités et nos défauts car nous sommes humains tout simplement. Mais tous, nous devons savoir que sans les aidants, il n’y aurait pas de vie sociale. Je vous remercie ! ».

Lucille Wicker : « Vous avez énoncé plusieurs points qui nous intéressent sur lesquels  on travaille déjà. Ce sont les rencontres avec les aidants et leur famille  dans la vie de tous les jours et cette question qui est de définir qu’est-ce qu’un aidant ? C’est d’abord un processus où l’aidant puisse se reconnaitre, s’identifier et  ensuite comment le faire, mais aussi comment vous aider vous les aidants bénévoles. Nous, on est prêt à trouver le bon équilibre entre cette posture d’aidant et en même temps garder ce statut de femme, de mère de famille, sœur… et on y travaille au quotidien notamment avec les jeunes. Nous sommes financés par l’Agence Régional de Santé (ARS) et il y a depuis quelques années la volonté de s’ouvrir à tous les aidants alors qu’ils répondaient auparavant qu’aux personnes âgées. Hors, depuis 2021 dès l’instant que l’on connaît le nombre de personnes du grand public, on essaie de mettre des réponses concrètes que ce soit de soutien mais aussi des activités de répit pour tous les aidants. Cela concerne tous les âges, même les mineurs et peu importe le pourquoi : handicap, accident… dès l’instant qu’il y a des répercussions sur la vie de la personne, la personne qui s’occupe d’elle,  on la considère comme aidant. Lorsqu’il  y a des répercussions importantes, même sans diagnostic précis mais si le handicap ou la maladie entraine une situation compliquée au quotidien, on peut potentiellement accueillir les demandes et ensuite avec notre réseau très important sur le département, orienter, informer et concrètement répondre à du répit ! ». 

Vanessa Baizet : « Nous, on apprend beaucoup en formation sur le rôle des aidants. On travaille beaucoup sur ce rôle d’aidant notamment sur le côté du vécu émotionnel et de la juste proximité… mais aussi de la prise de recul qui est possible quand on est au travail et quand on rentre chez nous. C’est beaucoup plus facile pour nous que quelqu’un qui est au quotidien, qui est happé par le fait  de devenir aidant sans l’avoir choisi. Parce que nous, la différence, c’est que quand on rentre dans cette formation c’est qu’on l’a choisie. Alors que vous les aidants bénévoles, vous ne l’avez pas choisi dès le départ, vous l’êtes devenus. Nous, on a appris de prendre le recul nécessaire et qu’une fois que nous sommes rentrés chez nous c’est de pouvoir souffler et de ce dire : « Allez, je ne suis plus au travail, je pense à autre chose »’, et le lendemain quand je reviens au travail, je peux me remettre à ma tâche. C’est cela la différence mais aussi quand on est dans un duel avec un tiers, une personne comme nous va venir apporter un œil extérieur qui sera important pour apaiser les uns et les autres. Mais oui sachez que nous serons là et que nous serons prêts à vous aider ! ».                        

A savoir aussi que Guy Liéby, de la société Digilab, située 14, place de Beaune à Chalon-sur-Saône, photographe local, a répondu présent à l’appel du Soleil Bleu et a accepté de prendre en photo une dizaine d’aidants dont les portraits seront affichés ultérieurement.

Lors de cet événement, on notait la présence de Bruno Legourd, 1er Adjoint 

Pour information : « Les difficultés rencontrées par les aidants sont multiples: 8% ont dû arrêter ou réduire leur activité professionnelle - 15%estiment avoir été pénalisé dans leur évolution professionnelle - 39 % manquent de temps - 21 % souffrent de stress ce qui fragilise leur santé - 19 % se plaignent de fatigue - 7 % éprouvent de la culpabilité - 3 % pensent avoir perdu des revenus - Ils ont une vie sociale appauvrie car ils vivent souvent un isolement social et affectif - Ils éprouvent des difficultés pour trouver des disponibilités pour répondre à leurs propres besoins - pour terminer un manque de reconnaissance ».

Le Soleil Bleu : tél 03 85 93 33 97, 74, rue d’Autun, Chalon-sur-Saône ( [email protected] )

Le photoreportage info-chalon.com 

J.P.B