Chalon sur Saône

Un 6e recueil de poésie pour la chalonnaise d’adoption Marie-Françoise Ghesquier 

Un 6e recueil de poésie pour la chalonnaise d’adoption Marie-Françoise Ghesquier 

Ce recueil est un objet soigné, beau papier, cousu, que l’on a beaucoup de plaisir à manipuler avant de plonger dans les mots de cette poétesse engagée. Interview… 

En couverture, une photo prise en 2019 au Port Nord, friche industrielle d’un passé pas si lointain, où Marie-Françoise Ghesquier, chalonnaise d’adoption, y a puisé son inspiration.

Quelle a été votre inspiration pour ce 6e recueil ? 

Le Port Nord, site industriel abandonné qui a influencé les passages sur l’abandon, la solitude. Les objets qui y sont abandonnés, les structures métalliques ont été une grande source d’inspiration. Je connais le site depuis longtemps pour fréquenter les spectacles de La Méandre. Ces 90 pages de poésie éditées par les Éditions Rafael de Surtis, dans la collection ‘Pour une Terre interdite’, prennent leur inspiration pour la plupart dans ce paysage chalonnais.

Comment est né votre amour pour les mots et quels sont les auteurs qui vous influencent ?

Comme vous pouvez le constater, ce recueil de poèmes s’ouvre sur plusieurs citations, celles de Jankélévitch, Lorca ou encore Nietzsche. Mais l’auteur qui m’a influencée est sans conteste, André Breton, fondateur du surréalisme. Depuis toujours, j’ai été attirée par la lecture, c’est réellement le point de départ. Ensuite, après des études littéraires, l’écriture est venue. Je crois que j’ai pu écrire parce que j’ai lu beaucoup, notamment mes contemporains. Dans ce que j’écris il y a une grande part de rêve, la poésie erre dans un lieu fantôme. Dans les idées développées, je parle beaucoup de l’oubli, autour de la question philosophique : « L’oubli est-il nécessaire dans la vie de tous les jours ou pour un peuple ? »

Combien de temps a pris l’écriture de ce 6e recueil et comment pourrait-on le résumer ?

L’écriture a pris 1 an. En filigrane des sujets abordés dans ce recueil, il y a également celui de l’amour. En effet, la deuxième partie du livre qui s’intitule « Et le bleu triait les cordes » est un récit imaginaire qui parle d’amour, écrit comme une légende. Pour résumer, dans ce recueil, la poésie s’ancre dans le mystère et le mystique.  

Où le trouver ?

Sur le site internet de l’éditeur pour les commandes. À la librairie La Mandragore à Chalon-sur-Saône. 

Extrait : 

La rouille du commencement

effleure les pierres engrillagées

verrouille la voix

d’une teinte en gâchis de pétales pétrifiés. /…/

Incipit mâche la rouille du commencement des mots

Incipit recrache jus insipide des roses facticielles

Bibliographie :  

Aux confins du printemps - Juillet 2013 - Encres vives (Michel Cosem) 

À hauteur d’ombre - Mars 2014 - Cardère (Bruno Msika) 

La parole comme un cristal de sel - Août 2016 – Cardère (Bruno Msika)

De tout bois si - Septembre 2017 -  Éditions Henry - Collection La main aux poètes (Jean Le Boël) 

Danse en résistance - Juillet 2021- Éditions Jacques Flament 

Le pont suspendu – Décembre 2022 - Éditions Rafael de Surtis

SBR