Dracy le Fort

A Dracy-le-Fort, un bras de fer ouvert entre les salariés de la Clinique orthopédique et la direction

A Dracy-le-Fort, un bras de fer ouvert entre les salariés de la Clinique orthopédique et la direction

Vivalto est sur le banc des accusés avec un ras-le-bol, qui touche tout le monde au sein de la clinique orthopédique de Dracy le Fort. Les explications d'info-chalon.com.

Pour certains patients qui devaient se faire opérer ce lundi, la surprise aura été de taille avec ce mouvement de grève dont le préavis a été déposé vendredi auprès de la direction. Initié par le professionnel de la stérilisation, le mouvement a pris une ampleur, au point de toucher tous les services ce lundi matin, jusqu'à recevoir le soutien des praticiens dont les chirurgiens orthopédiques. C'est dire l'ampleur de la grogne latente depuis plusieurs mois au sein de l'établissement de Dracy le Fort.

Management, gestion des absences, des vacances, salaires et conditions de travail sont au coeur des revendications. L'amplitude des doléances est telle que le débrayage de ce lundi matin prend une connotation historique pour l'établissement. Du jamais vu depuis le rachat par Vivalto de la clinique de Dracy. 

Ce lundi matin, blocs opératoires, pharmacie, facturation, accueil, chirurgie, entretien... se sont associés à l'initiative de la stérilisation. Une quarantaine de salariés ont marqué le coup devant l'entrée de l'établissement. 

"On assiste à une dégradation nette de nos conditions de travail. On en est au stade de travailler plus avec toujours moins" dénoncent en choeur les salariés de la structure. Une situation qui va "jusqu'à un impact non négligeable du matériel à notre disposition".  

"Des promesses en août de la direction sans effets"

Cela fait des mois que les salariés tirent la sonnette d'alarme jusqu'à ce point de rupture, formalisé ce lundi matin. "En août, une réunion a été menée avec la direction et des promesses avaient été faites, sans aucun acte à ce jour". 

Un mouvement qui pourrait durer sans action de Vivalto

Ils ont déjà prévenu que le ras-le-bol est tel que le mouvement de protestation pourrait s'installer dans le temps. Une reconduction est déjà programmée pour la journée de mardi, avec l'annulation de toutes les opérations programmées, soit près d'une trentaine par jour qui passe. 

"Il faut considérer qu'il en va de la santé des patients. Ce n'est pas seulement nos conditions qui sont en jeu" rajoutent les protestataires. La question des vacances se veut même assez emblématique de l'ambiance avec "4 semaines sur 5 imposées par la direction, des vacances déposées sans aucun retour de la direction". 

Première des doléances sur lesquelles, il n'y aura pas de transaction possible, "celle de la réorganisation des salles d'opération". Un sujet sensible qui permettrait d'alléger la pression qui pèse sur les équipes. Une réponse qui ne devrait pas durer au regard de la nature de la mobilisation. 

Laurent Guillaumé