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Conflit familial : le tribunal de police de Chalon, « limité » mais pas impuissant

Conflit familial : le tribunal de police de Chalon, « limité » mais pas impuissant

« Je veux juste qu’il me laisse tranquille, avec mes enfants, c’est tout » dit la femme. La présidente écarte les mains en signe d’impuissance : « Le tribunal de police est limité… Dans cette procédure, on ne peut pas prononcer d’interdiction de contact. »

« Il » c’est le père de cette femme. Il est convoqué ce 16 janvier pour répondre de jets de cailloux dans la cour de sa fille, car l’un d’eux a causé un impact sur le pare-brise d’une des voitures stationnées là. La fille est venue à l’audience mais ne demande pas de réparation d’ordre pécuniaire car son assurance a pris en charge le problème du pare-brise. Elle a une autre demande : que son père la laisse « tranquille ».

Le père n’est pas venu, lui. Né en 1948, retraité, pension inférieure à 1000 euros, il vit dans un mobil home « sur un terrain que ma sœur lui prête » quelque part en Bresse, explique la femme. 
Le 28 août dernier, le père vient chez sa fille pour récupérer un véhicule qui est à lui mais sa fille ne lui ouvre pas et ça l’énerve, il balance alors des cailloux trouvés au sol.

« Je veux juste qu’il me laisse tranquille »

La victime dit encore qu’il est déjà venu à son domicile avec un fusil, une autre fois avec un couteau, et qu’elle a déposé des plaintes, que des procédures sont en cours. « On peut prononcer une interdiction, intervient la procureur, celle de détenir ou porter une arme pendant 2 ans. »

Le tribunal suit : l’homme est condamné à une amende de 500 euros dont 200 euros avec sursis, et à l’interdiction de porter une arme pendant 2 ans. 
Ainsi, si ce conflit intestin persiste et que le père se pointe avec un fusil ou n’importe quel autre type d’arme, y compris de catégorie D, sa fille serait légitime à recourir aux gendarmes.

FSA