Prendre parti pour l’inspirante Michèle Torr à Chalon le 6 avril

Prendre parti pour l’inspirante Michèle Torr à Chalon le 6 avril

Du haut de ces pyramides plus de soixante ans nous contemplent ! L’image laisse bouche bée, tant cette grande dame de la chanson française qu’est Michèle Torr a traversé les modes pour émarger présentement aux abonnés présents. Interview pour info-chalon.com

C’est encore possible de s’y rendre, à condition de se propulser vers l’avant !

Elle le prouvera d’ailleurs superbement pas plus tard que le samedi 6 avril à 20h (notez bien que ce sera la veille de son anniversaire…), en la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône, aux tenants du « temps jadis », ainsi qu’aux puristes, au moyen de ses inaltérables chansons que d’aucuns respireront à pleins poumons. Admirateurs(trices)  de toujours, curieux de nature, sachez que les places restantes ne courent pas les rues. Quelques-unes coûtent 49,00 euros (nombre limité), avant de passer à 52,00 euros. Placement libre. Lieux de réservation habituels. Renseignements auprès d’A Chalon Spectacles (03 85 46 65 89, [email protected])

 

Que vous inspire le fait d’avoir fêté soixante ans de carrière à Paris, aux Folies Bergère, en octobre 2023 ?

« C’était génial, c’était que du bonheur ! Je voulais les Folies Bergère parce que c’est très personnel. Lorsque je suis venue à Paris j’habitais au n°33 de la rue Bergère dans une chambre de bonne, et je n’avais jamais fait Les Folies Bergère. J’avais fait une quinzaine de fois l’Olympia, et j’avais envie de chanter dans cette salle qui m’a fait rêver évidemment quand j’étais très jeune à mon arrivée à Paris, puisque j’habitais à côté. D’ailleurs j’ai demandé à Didier Barbelivien de m’écrire une chanson particulière pour cette entrée en scène aux Folies Bergère. C’était magnifique, c’était très beau. »

Comment expliquer une telle longévité, et un souvenir a-t-il plus de poids qu’un autre ?

«Je ne l’explique pas, je remercie surtout infiniment les gens. J’aime la scène par-dessus tout, le contact avec le public, et il me le rend bien. On a partagé ensemble des chansons, des moments, c’est un peu comme ma deuxième famille. Je trouve que j’ai de la chance. »

Rares seront les artistes à l’avenir à pouvoir se prévaloir d’une telle solidité. Vous sentez-vous privilégiée ?

« Tout à fait, je me sens privilégiée. Je remercie d’être là soixante ans après, d’avoir des fidèles, d’avoir partagé ces moments d’amour, ces chansons. »

Eprouvez-vous toujours le même plaisir à interpréter des chansons depuis des décennies ?

« Absolument, ça peut même étonner vu de l’extérieur, parce que c’est une question que les journalistes posent souvent. Chanter « Emmène-moi danser ce soir », et puis d’autres…Est-ce qu’il n’y a pas une lassitude ? Heureusement que non, car ce serait terrible ! Non, non, non, vous savez, tous les soirs c’est un peu comme si c’était la première ou la dernière fois. Je ne sais pas, mais ce n’est jamais pareil. Sur scène, il y a quelque chose de magique qui fait qu’on y va avec le trac, et puis il y a la joie, le bonheur d’y être après. »

Avez-vous quelques titres que vous placez au-dessus du lot ?

« Oui, « J’en appelle à la tendresse », que j’affectionne tout particulièrement, et qui est malheureusement encore complètement d’actualité. »

Et le public, il plébiscite lesquels ?

« Emmène-moi danser ce soir » évidemment en premier. Au bout d’un moment, lors du tour de chant, il y a toujours quelqu’un qui la réclame en criant dans la salle. « J’en appelle à la tendresse » est apprécié, « Un enfant c’est comme ça », « Je m’appelle Michèle », «Une vague bleue »…Mais c’est sûr que je ne me vois pas faire un tour de chant sans interpréter « Emmène-moi danser ce soir ». »

Votre timbre de voix est inconfondable. L’avez-vous particulièrement travaillé ?

« Je l’ai travaillé en montant sur scène, naturellement, devant et avec le public, en chantant régulièrement. »

Quelle tournure prendra votre concert du 6 avril à Chalon-sur-Saône, et auriez-vous un message à délivrer aux Chalonnais et aux Chalonnaises ?

« De venir nombreux, déjà ! Il y aura bien sûr les chansons que le public attend dont on vient de parler. Il y aura aussi quelques surprises, j’emprunte toujours deux-trois chansons à d’autres interprètes, que j’aime bien. Ce sont des chansons que j’aurais aimé interpréter, et je le fais. »

Y a-t-il un aspect artistique qu’il vous aurait plu de toucher, ou développer, et qui ne l’a pas été ?

«Non, j’ai toujours rêvé d’être chanteuse, mon envie c’était  de monter sur une scène. J’ai eu la chance, grâce au public, de pouvoir vivre de ce rêve. »

Les femmes ont-elles plus d’aptitudes à la réceptivité que les hommes ?

«Je pense que les femmes ont fait le succès de, par exemple, « Emmène-moi danser ce soir » en grande partie, parce que je crois que ce sont surtout les femmes qui ont acheté cette chanson pour leur mari, afin de leur dire : « Bon, c’est bien beau ton fauteuil, ta télé, le football, mais emmène-moi danser quand même !». C’est un public familial, et c’est très amical. Les femmes me disent : « Mon mari est amoureux de vous » (rires). C’est très mignon ! Je le prends très gentiment et comme elles le disent, c’est-à-dire sans qu’elles en soient gênées.»   

Crédit photo : DR                                                      Propos recueillis par Michel Poiriault

                                                                                           [email protected]