Saône et Loire
TRIBUNAL DE CHALON - Né en 2023, mis en examen pour des faits gravissimes liés au trafic de stupéfiants
Par Florence SAINT-ARROMAN
Publié le 10 Janvier 2025 à 07h39
A l’énoncé de ce qui a conduit ce jeune homme à être mis en examen, on pense à un article, paru récemment, sur les très jeunes hommes de mains désormais au service du crime organisé, mais à chaque ville sa mesure : Cuiseaux n’est pas Marseille.
N’empêche celui-ci, qui est dans le box, sera jugé dans les mois qui viennent pour des faits gravissimes.
Il a 21 ans, il est en prison depuis 13 mois, il dit que ça le rend « fou » et c’est ainsi qu’il a introduit, ce jeudi 9 novembre, sa 8ème demande de mise en liberté devant le tribunal de Chalon-sur-Saône.
Le 6 décembre 2022 à Cuiseaux, des individus, habillés en noir et cagoulés, ont embarqué un homme dans le coffre d’une Peugeot 308. Ils ont conduit leur prisonnier dans un bois, l’ont attaché à un arbre, l’ont battu et l’un d’eux lui a planté un couteau dans la cuisse. « Plaie profonde » écrira le médecin qui a examiné la victime.
La 308 utilisée sera retrouvée, calcinée, 8 jours plus tard, dans le Jura.
En cause : le « vol » de 2 kg de têtes de cannabis. Le supplicié a fini par dire que ces 2 kg se trouvaient cachés chez un prénommé X. Derechef, les cagoulés débarquent chez X. Le chérubin qui est dans le box ce jeudi était alors armé d’un fusil à pompe.
« Recruté pour récupérer les 2 kg »
C’est aussi lui qui conduisait la 308. Il a reconnu, dit la présidente, avoir frappé la première victime et lui avoir planté une lame dans la cuisse.
La présidente dit que le prévenu « a été recruté pour récupérer les 2 kg », et c’est ça qui nous renvoie aux « shooters » à peine majeur de Marseille et d’ailleurs.
« Branche armée de la criminalité organisée, les tueurs à gages ont toujours existé, mais ils ont muté, avec pour les « shooters » des réseaux de stupéfiants une ultraviolence à la mesure de leur amateurisme. » peut-on lire dans un article du Monde en date du 7 octobre dernier*.
Son avocat n’est pas venu à l’audience
Le prévenu est dépité que son avocat, du barreau de Besançon, ne soit pas là. Bon prince, le tribunal prend un dossier pour laisser à l’avocat le temps d’arriver, si toutefois il était en chemin. Pas d’avocat, le prévenu le vit mal.
Trois condamnations pour des violences
A son casier : trois condamnations. Violence en réunion (2021), violences aggravées (2022), violence avec usage ou menace d’une arme (2022).
Résultat : lors de la commission des faits non encore jugés, le jeune prévenu était sous main de justice, avec deux sursis probatoires en cours.
Trois incidents en prison
De surcroît, la présidente fait état de trois incidents au cours de sa détention provisoire. En janvier 2024, détention de cannabis, en avril, détention d’un téléphone, en septembre, détention d’un téléphone et d’un chargeur.
« Moi, dit le prévenu, j’ai pas la cabine (téléphonique) et j’ai pas d’argent, il me fallait un téléphone pour appeler ma famille.
- Pourquoi vous n’avez pas accès à la cabine ?
- Parce que j’ai pas d’argent, madame.
- Vous avez demandé à travailler ?
- On ne peut pas travailler à Lons (où il est incarcéré, ndla) quand on est en mandat de dépôt (= en détention provisoire, pas encore jugé et cas échéant, condamné). »
« Motivé par l’appât du gain »
Le procureur requiert le rejet de sa demande de mise en liberté. « Seule la détention provisoire peut empêcher le renouvellement de l’infraction. Il a reconnu avoir donné le coup de couteau. Il était motivé par l’appât du gain. »
Rejet de la demande
Le tribunal rejette cette 8ème demande de mise en liberté, « au vu de l’absence d’éléments nouveaux », « pour éviter le renouvellement de l’infraction », « les faits de 2022 ont été commis en récidive », « deux sursis probatoire étaient en cours », « il y a eu trois incidents en prison ». Le tribunal relève enfin « une absence de remise en question ».
Et le jeune homme pète une pile
Le prévenu pique une rage : « Vous croyez que les gens deviennent calmes en prison ? Les gens deviennent fous en détention. » Il se lève, l’escorte le fait rasseoir. La présidente lui signifie qu’il fait perdre son temps à la justice mais aussi à lui-même.
FSA
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