Société

Départs en vacances et cambriolages : quels sont les départements les plus touchés ?

Départs en vacances et cambriolages : quels sont les départements les plus touchés ?

A l’approche des vacances d’été, période particulièrement propice aux intrusions, la néo-assurance Leocare a réalisé une étude sur l’évolution des cambriolages en France. En 2024, plus de 218 700 logements ont été cambriolés, soit un toutes les 2 minutes et 24 secondes. Si les grandes agglomérations restent touchées, ce sont désormais les zones rurales qui subissent de plein fouet ce fléau, avec une nette intensification du phénomène. Cette mutation s’explique par des méthodes d’intrusion de plus en plus élaborées et l’action de réseaux criminels parfaitement organisés, capables d’opérer avec efficacité et discrétion.

Un phénomène en pleine mutation

En 2024, le nombre de cambriolages a augmenté de 3 % par rapport à 2023, avec une évolution marquante vers les zones rurales, où certains départements comme la Corrèze, la Mayenne ou l’Ille-et-Vilaine enregistrent des hausses records dépassant les 40 %. Les cambrioleurs opèrent majoritairement la nuit (50,3 % des cas), mais restent actifs aussi l’après-midi (30,2 %) et dans une moindre mesure le matin (19,3 %)[1]. Les périodes les plus propices restent les vacances scolaires, l’été et les fêtes de fin d’année. 

En parallèle, les techniques employées se complexifient. Si l’effraction classique – via porte, fenêtre ou garage – demeure fréquente, une recrudescence d’intrusions sans effraction, facilitées par des portes mal fermées ou des clés détournées est de plus en plus observée. Les voleurs utilisent également des méthodes discrètes comme le crochetage ou le bumping, qui ne laissent aucune trace visible. 

À cela s’ajoutent des moyens technologiques avancés tels que les brouilleurs d’ondes, capables de neutraliser les systèmes d’alarme, ou le piratage des caméras connectées. Certains usurpent même l’identité de professionnels (agents EDF, livreurs…) pour s’introduire dans les logements. Le repérage est souvent minutieux : observations des habitudes, marquages discrets, voire survols par drone. Ces méthodes, de plus en plus sophistiquées, témoignent d’une organisation structurée et d’une connaissance fine des dispositifs de sécurité. Les malfaiteurs n’hésitent plus à investir du temps et des ressources pour cibler précisément les lieux à cambrioler.

Les Bouches-du-Rhône en tête des départements les plus touchés par les cambriolages

L’étude de Leocare met en lumière les départements les plus touchés par les cambriolages en 2024, révélant des taux particulièrement élevés d’infractions par habitant. 

En tête du classement, les Bouches-du-Rhône enregistrent un taux de 9,4 cambriolages pour 1 000 habitants, juste devant l’Isère (9,1 ‰) et la Gironde (8,7 ‰). D’autres départements très urbanisés ou à forte densité de population suivent de près : le Rhône (8,6 ‰), l’Ain (8,5 ‰) puis la Haute-Garonne avec 8,3 cambriolages pour 1 000 habitants.

Les départements du Vaucluse et de l’Indre-et-Loire complètent ce top 10, illustrant une réalité désormais bien ancrée : le risque de cambriolage ne se limite plus à quelques zones sensibles, mais s’étend à une grande diversité de territoires, ruraux comme urbains.