Bourgogne

La région Bourgogne-Franche Comté affiche ses ambitions sur la transition énergétique

La région Bourgogne-Franche Comté affiche ses ambitions sur la transition énergétique

Une transition énergétique XXXXL… C’est ce qu’ambitionne le Conseil Régional Bourgogne – Franche-Comté. Frédérique Colas a mis en lumière tous les objectifs autant que les potentialités.

«Amener la Région à être à énergie positive et zéro déchets» a lancé Frédérique Colas, vice présidente du conseil régional en charge de l’environnement. C’est avec cet objectif revendiqué que le Conseil Régional Bourgogne – Franche-Comté veut aborder la transition énergétique. Les obligations sont évidemment écrites dans la loi. Mais au-delà des textes, c’est surtout la mise en musique qui importe.
La transition énergétique, pour être efficace, doit certes être transversale, mais elle doit aussi être comprise et admise par nos concitoyens. Cela passe par de la pédagogie sur des objectifs parfaitement identifiés. C’est un vaste chantier. Il est ouvert.

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Pleins feux sur les débats

 

Hélène Pelissard (Opposition LR)
 

Ne laissons pas croire qu’on a été un territoire exceptionnel alors qu’on ne l’a pas été et qu’on ne le sera pas.
On vous propose d’avoir une politique globale et cohérente. Ayons une politique moins ambitieuse, mais plus réaliste. Là où il n’y a pas de vent, il ne doit pas y avoir d’éoliennes.
Non aux blocages des lotissements dans les petites communes. Elles ont besoin de pouvoir vivre. S’il n’y a plus personne, il n’y a pas besoin de faire de l’écologie.
Dans notre région, l’agriculture est puissante. Elle doit être raisonnable et raisonnée. Il ne faut pas aider uniquement les modèles restrictifs.
Etre BBC c’est 35.000 euros pour un logement.
Vouglans c’est 12% de notre énergie hydro-électrique en Bourgogne – Franche-Comté. EDF veut booster la production. Pour cela il faut baisser le lac de 7 mètres. Mais quels seront les dégâts écologiques ? Il n’y aura plus d’activités de loisirs, plus de ports… Et pourtant vous pourriez  dire que vous avez réussi.
N’affichez pas des choses impossibles qui donnent du pouvoir aux ultras et qui ne permettent pas aux gens d’aller sur le chemin de la transition.
Notre groupe voudrait travailler avec Frédérique Colas et avec les personnes qui ne sont pas dans le dogmatisme».
 

Julien Odoul (Opposition FN)
 

On a envie d’y croire. J’ai envie de penser nature, de penser printemps. Mais l’Yonne premier département éolien, c’est d’abord des paysages défigurés.
Rendons plutôt durable la vie dans nos territoires. On voit des bornes électriques fleurir, alors qu’on n’a ni internet, ni commerces. L’essentiel c’est de permettre à nos concitoyens de vivre dans nos campagnes».
 

Sophie Fonquernie (Majorité PS)

«La méthanisation a explosé et elle a un double avantage pour la planète. Car utilisé, le méthane ne va pas dans l’air, alors qu’il est un des gaz à effet de serre».
 

Eric Houlet (Majorité PS)

«On a besoin d’une société engagée. Devenir un territoire à énergie positive, cela se prépare et s’invente»
 

Pascal Grappin (Opposition UDI)
 

«Soit la Région donne les moyens de faire et tous les territoires seront prêts à s’impliquer. Mais cela induit que les objectifs soient atteignables et partagés. Une fois que l’on est d’accord, il faut définir les moyens financiers, humains et matériels. Il faut de l’ingénierie.
Je veux parler des bornes de recharge électrique. Il y a un plan important, mais des points de friction. Aujourd’hui l’argent investi c’est de l’argent de l’ADEM, du Feder, des syndicats d’énergie et des communes. Il faut que tout soit interopérable. Il faut que l’utilisateur puisse payer immédiatement avec sa carte bancaire»
 

Patrice Lombard (Opposition FN)

«Nous avons la chance d’être le pays le plus compétent en matière nucléaire, ne l’oublions pas»
 

Emmanuelle Coint (Opposition UDI)

«Concernant la méthanisation, il faut de la régularité et de la diversité de matières premières. Faisons attention à la répartition des installations sur le territoire. Pourquoi ne pas apporter les sarments de vigne dans ces usines».
 

Pierre Grosset (Majorité PS)

«La meilleure économie d’énergie, c’est celle qu’on ne consomme pas. Le BBC doit être atteint, notamment pour lutter contre la précarité énergétique.
Aidons les collectivités à transformer des terrains prévus pour de la construction, ou pour du développement économique, en terres agricoles».
 

Stéphane Guiguet (Majorité PS)

«Oui il faut de l’ambition et je regrette les propos caricaturaux de Madame Pelissard.
La Région possède un immense patrimoine. Les démarches engagées c’est efficacité, sobriété. Nous avons une cohérence, et nous essayons d’avoir une performance énergétique dans les lycées. On y développe les énergies renouvelables, avec des centrales biomasse et en installant des panneaux photovoltaïques.
Nous mettons la démarche écologique pour inciter les élèves à avoir des pratiques quotidiennes, pour une consommation plus économe. Nous luttons aussi sur le gaspillage alimentaire. Je rappelle que nous servons 13 millions de repas par an. Il convient ainsi de valoriser les bio-déchets. Les économies réalisées seront réinvesties dans des repas élaborés en circuits courts et bio. Nous avons un rôle particulier en terme de formation, comme par exemple avec l’éolienne au Lycée Eiffel.
 

Stéphane Woynaroski (Majorité PS)

«Il faut quand même parler aussi de la gestion des déchets nucléaires dont personne ne veut. Le changement climatique c’est une réalité».
 

François Sauvadet (Opposition UDI)
 

«Quelle réponse politique on va apporter dans les quatre ans à venir. Il faut d’abord une sensibilisation des personnes au changement climatique. Comment va-t-on aborder la question de l’eau ?
La règle d’or, c’est des objectifs atteignables. Qu’ils soient mesurables et mesurés. Pour que l’on puisse marquer ce que l’on aura fait.
Je souhaiterai un rapport annuel sur les objectifs en fonction des conditions énergétiques. Pourquoi le plan habiter mieux n’a pas marché ? Parce qu’il s’adresse à des personnes qui ne pouvaient pas investir.
Il faut jouer sur nos spécificités. Aller ensemble sur l’hydrogène, pour voir comment on avance. Jouons sur nos atouts.
Notre deuxième atout c’est l’agriculture. Il y a une vocation économique. Troisième priorité, c’est le bois.
Attention à l’éolien qui peut remettre en cause un classement UNESCO. Je souhaite une réflexion sur l’éolien, pour que ce soit un investissement efficace».
 

Sylvie Laroche (Majorité PS)

«Il faut travailler la carte des formations.  Il faut du suivi pour aider les professionnels».
 

Michel Neugnot (Majorité PS)
 

«Le plus dur c’est de faire changer les mentalités. Personne ne veut d’éoliennes devant chez lui, ne veut changer ses modes de déplacement. Tout le monde est d’accord sur les objectifs, mais jamais sur les moyens d’y arriver».
  

Frédérique Colas

«Je retiens le volontarisme et le pragmatisme, mais aussi le volontarisme manifesté».
 

Marie-Guite Dufay (Présidente)
 

«Pour l’éolien, il faut que les citoyens soient concertés.
Même si c’est catalogué en fonctionnement, l’ingénierie c’est de l’investissement et il en faudra encore plus.
Je suis d’accord avec vous, comme pour l’éolien, pour l’hydrogène, dont nous nous sommes emparés. Nous avons des projets qui se développent.
J’ajoute aussi : Oui nos dispositifs ne sont pas lisibles, oui il y a énormément d’acteurs qui ne sont pas visibles. Alors oui j’en appelle à un service public de l’efficacité énergétique. Notamment pour ce qui concerne la question du reste à charge pour les plus modestes touchés par la précarité énergétique.
Oui il faut être pragmatique, mais il faut être ambitieux. Pour trouver les moyens financiers pour que le BBC réponde à tous.
Je vous remercie et mon merci est chaleureux pour la qualité du débat. Merci à l’opposition républicaine, à la majorité. Et j’espère que le Front National finira par entendre la raison».

Alain BOLLERY et Nicolas RICHOFFER