Cinéma

«Une vie cachée (A Hidden Life)» ce soir au Mégarama Axel

«Une vie cachée (A Hidden Life)» ce soir au Mégarama Axel

Ce soir, La Bobine vous donne rendez-vous au Mégarama Axel pour «Une vie cachée (A Hidden Life)» , ce film qui raconte l'histoire de ces héros méconnus, signe le grand retour de Terence Malick. Plus de détails avec Info Chalon.

L'association Chalonnaise pour le cinéma, La Bobine vous donne rendez-vous ce jeudi soir, à 19 heures, au Mégarama Axel pour «Une vie cachée (A Hidden Life)», un film qui signe le grand retour de Terence Malick.


Synopsis: Franz Jägerstätter, paysan autrichien, refuse de se battre aux côtés des Nazis. Reconnu coupable de trahison par le régime hitlérien, il est passible de la peine capitale. Mais porté par sa foi inébranlable et son amour pour sa femme, Fani, et ses enfants, Franz reste un homme libre.


Avec August Diehl, Valerie Pachner et Maria Simon.


Sublime et particulièrement émouvant, ce film, inspiré de faits réels, raconte l'histoire de ces héros méconnus.


Ici, le réalisateur américain s'intéresse au destin d'un objecteur de conscience, modeste agriculteur autrichien qui, durant la Seconde Guerre Mondiale, refusa de prendre les armes et de se soumettre aux diktats d'Adol Hitler, en raison de son pacifisme, de son humanisme et de ses croyances mystiques.


Franz Jägerstätter devra d'abord subir l'hostilité de ses voisins et anciens amis qui, contaminés par la haine et l'hystérie guerrière, le considèrent comme un lâche et un traître à sa patrie. Il devra ensuite supporter le pire dans les casernes et les prisons où il sera incarcéré et martyrisé par les autorités militaires et pénitentiaires.


Avec une esthétique panthéiste, toujours bien présente dans l'œuvre de Malick, «Une vie cachée (A Hidden Life)» nous plonge dans le passé tout en nous parlant plus que jamais du présent. Développant plus ou moins précisément les thèses présentes dans la pièce Antigone de Jean Anouilh, il s'agit d'une œuvre profonde sur l'intégrité morale et politique, sans que le récité ne dévie vers le didactisme.


D'un côté, la nécessité de faire ce qui est juste.


«Je ne peux pas faire ce que je crois mal», explique simplement Franz.


De l'autre, l'idée qu'une simple action individuelle est dérisoire face à la force du groupe, du monde tel qu'il est.


Le réalisateur oppose donc le résistant et ses contradicteurs, trop lâches ou qui aiment trop la vie, pour aller jusqu'au bout de leurs idées.


Terence Malick, dans ce magnifique film, nous affiche la droiture d'esprit comme un absolu face à l'ignominie nazie, dépeignant le portrait d'un saint contemporain, héros de l'ombre et du refus.


Un film à méditer dans notre époque troublée...

 

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati