Chalon sur Saône

9ème manifestation contre la réforme des retraites dans les rues de Chalon-sur-Saône

9ème manifestation contre la réforme des retraites dans les rues de Chalon-sur-Saône

Ce jeudi 6 février, les Gilets Jaunes du Chalonnais et les syndicats opposés à la réforme des retraites descendaient dans la rue pour la 9ème fois depuis le 5 décembre, dans les rues de Chalon-sur-Saône. Plus de détails avec Info Chalon.

À l'heure où la bataille parlementaire sur la réforme des retraites et à l'instauration du régime universel imaginé par le gouvernement vient de débuter, les Gilets Jaunes du Chalonnais et l'Intersyndicale (CGT,FO, Solidaires et FSU), opposés à celle-ci, n'entendent pas baisser les bras.


Ce jeudi 6 février, à 14 heures, au départ de la Maison des Syndicats, ils redescendaient dans les rues de Chalon-sur-Saône pour la 9ème fois depuis le 5 décembre.


Voici le parcours du cortège:
Rue du Parc, Rue de Belfort, Place de Beaune, Rue aux Fèvres, Place Saint-Vincent, Rue Saint-Vincent, Rue du Châtelet, Place du Châtelet, Rue au Change, Rue Général Leclerc, Place de l'Obélisque, Boulevard de la République, Rue Gauthey, Rue d'Autun, Rue Gloriette, Boulevard de la République, Rue Gloriette, Rue de la Banque, Rue du Palais de Justice, Place de Beaune, Rue Colette, Place Mathias et Rue du Parc.


La sous-préfecture, la permanence du député de la 5ème circonscription de Saône-et-Loire, Raphaël Gauvain, et le local de campagne d'Alain Rousselot-Pailley, chef de file d'Ensemble Chalon, ont été la cible des manifestants.


Une mobilisation qui intervient dans un contexte où le soutien de l'opinion à la contestation reste largement majoritaire et que la commission spéciale de l'Assemblée nationale se penche (tant bien que mal) sur le texte.


Cette étape législative, qui rapproche de fait l'échéance de l'adoption du projet, ne semble pas de nature à décourager les opposants à la réforme.

 

La majorité des Français est favorable au retrait du texte
Certains se diront, à quoi bon battre le pavé si les opposants ne pèsent pas dans le processus législatif et que la majorité présidentielle a toute latitude pour adopter le texte avant l’été?


La réponse se trouve dans les résultats obtenus par les précédentes manifestations.


En effet, les opposants ont déjà obtenu des reculs, comme sur la génération 1975, l'âge-pivot ou certains secteurs professionnels. Visiblement, tout ce qui a bougé est le produit de la contestation. Autre motif d'espoir pour les Gilets Jaunes et l'Intersyndicale, les désaveux successifs essuyés par le projet, à l'instar de l'avis plus que mitigé du Conseil d'État.


Force est de constater que le projet ne convainc personne.


Les économistes inspirateurs de cette idée de régime universel au président de la République, Emmanuel Macron, eux-même s'interrogent sérieusement sur le texte, à l'image de la tribune d'Antoine Bozio publiée dans Le Monde(cf. l'article du mercredi 5 février) et dans laquelle l'économiste souligne «les impasses» du projet gouvernemental.


Après 2 mois de contestation, une majorité de Français est toujours favorable au retrait du texte. Comme le démontre l'épisode récent du congé pour les parents après la mort d'un enfant, il y a une sorte de fébrilité qui s'installe. Le gouvernement peut reculer mais à la condition que ce ne soit pas les manifestants qui lâchent en premier.


1000 manifestants ont marché dans les rues de Chalon-sur-Saône (700 selon la Police).

 

 


Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati