Cinéma

« Le ciel étoilé au-dessus de ma tête » à l’Axel à Chalon: Un huit clos entre poésie et loufoquerie pour différencier folie et grain de folie

 « Le ciel étoilé au-dessus de ma tête » à l’Axel à Chalon: Un huit clos entre poésie et loufoquerie pour différencier folie et grain de folie

Si Ilan Klipper n’a pu venir à Chalon, il avait un message pour les spectateurs de La bobine.

S’il n’a pu venir à Chalon pour la projection de son premier long métrage de fiction, programmé par La bobine jeudi 31 mai au soir à l’Axel, Ilan Klipper était tout de même présent par le biais d’un message enregistré à l’attention du public et diffusé après la projection. Il a ainsi pu expliquer que ce qui était au départ un projet de court métrage est très rapidement devenu un long. Le ciel étoilé au-dessus de ma tête « appartient à ce qu’on appelle les films sauvages. Il a été tourné en douze jours, avec peu de moyens. Certaines personnes pensent que c’est un film sur la folie, mais la folie n’est qu’un élément dramaturgique. C’est un film sur les personnes à la marge, dont les autres ne comprennent pas leur façon différente de vivre. Ce qui peut les amener à s’isoler. »  Au final, il nous sert un cocktail savamment dosé entre poésie et loufoquerie, entre douceur et explosion de vie, entre drame et comédie, entre besoin de solitude et besoin d’amour autour d’un écrivain qui a juste besoin d’avancer à son rythme et d’être seul pour mieux s’adresser à tout le monde à travers ses livres inachevés.

 

Le jeune réalisateur a également tenu à préciser que le film « repose essentiellement sur le jeu des comédiens, dont certains viennent du théâtre. C’est ma première fiction et ces comédiens m’ont tout appris sur le tournage, ils m’ont appris le métier. C’est pour moi une expérience inoubliable. » François Chattot, acteur dans le film, que certains ont pu voir dans des pièces de théâtre jouées à Chalon-sur-Saône ou lors de sa participation à un spectacle pour Chalon dans la rue, était présent à l’Axel. De son côté il explique : « J’étais sidéré d’avoir participé à une telle invention, entre la comédie et la tragédie, entre l’émotion profonde et le rire. Le réalisateur arrive à cette grâce-là. Pour des acteurs c’est formidable d’être funambules. »

 

M.B.