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PROCES DU "RODEO" de Chalon sur Saône - Le parquet du TGI de Chalon sur Saône a fait appel de la décision du tribunal

PROCES DU "RODEO" de Chalon sur Saône - Le parquet du TGI de Chalon sur Saône a fait appel de la décision du tribunal

Le parquet du TGI de Chalon sur Saône a fait appel de la décision du tribunal rendue ce lundi 8 octobre de condamner M. O., né en 1989 à Chalon, à 6 mois de prison avec sursis, un TIG de 205 heures, une amende de 500 euros et à suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière, considérant que la sanction n’est pas à la hauteur des faits.

Pour mémoire, M. O. fut arrêté par la BAC de Chalon, à l’issue de plusieurs allées et venues au volant d’une voiture abritant « 235 chevaux » avait-il dit fièrement à l’audience, bien au-delà de la vitesse autorisée en agglomération. Les enquêteurs ont opéré 6 tronçons dans les films des caméras de vidéo-surveillance qui ont capté ses trajets. Ils ont calculé des vitesses allant de 77 km/h à 180 km/h, ce vendredi 5 octobre en soirée.

La loi renforçant la lutte contre ce que communément on appelle les « rodéos », à moto ou en voiture, retient l’intentionnalité et la répétition de manœuvres qui compromettent la sécurité ou la tranquillité des usagers de la route et des autres en général (piétons, riverains). Aline Saenz-Cobo, vice-procureur, rappelait le contenu précis de cette loi si récente qu’encore peu appliquée. L’avocate du prévenu avait pointé une procédure qu’elle estimait insuffisante, et demandait la requalification en excès de vitesse. C’est que la peine encourue pour des rodéos est portée à 3 ans d’emprisonnement et à 45 000 euros d’amende, dans plusieurs cas, dont celui-ci : « lorsque le conducteur n'était pas titulaire du permis de conduire exigé par la loi ou le règlement ou que son permis avait été annulé, invalidé, suspendu ou retenu. » C’est le cas du condamné qui n’avait plus de permis de conduire faute de points, en raison de délits routiers divers et variés.

Le parquet fait donc appel de cette décision. M. O sera jugé à nouveau, pour une peine encourue autrement plus lourde que pour un simple excès de vitesse. Le mot « rodéo » inclut à la fois la nuisance sonore, et la mise en danger d’autrui. Le prévenu avait dit à l’audience que c’était « la faute du véhicule qui est trop puissant pour les rues de Chalon », comme on parlerait d’un cheval qui s’emballe. Un cheval n’a pas, il est vrai, de pédale de frein.

FSA