Faits divers
TRIBUNAL DE CHALON - Le confinement n'a rien arrangé au sein du couple
Publié le 26 Mai 2020 à 21h10
« Le confinement a poussé de nombreux couples vers la rupture », lit-on ici et là dans la presse. C’est vrai, mais sur un autre versant il y a ceux, tel celui qui se tient dans la salle d’audience des comparutions immédiates ce lundi 25 mai, qui connaissent un mode relationnel dans lequel la violence est intégrée et qui n’entendent pas se séparer. Le confinement devient alors un alibi et tribunal n’en peut mais.
Que le confinement n’arrange rien, c’est certain. D’ailleurs il n’a rien arrangé, nulle part, chez personne. Pour cette famille nombreuse installée dans une maison entre Allerey et Beaune, le confinement a fait monter la pression. « En temps normal, j’aurais pris ma voiture, je serais parti », plaide pour lui-même monsieur X, 47 ans.
« Casse-toi, fais ta valise, va-t’en ! »
Le lundi 12 avril, lundi de pâques, monsieur a pris « le couteau qui venait de servir à éplucher les pommes de terre », a « enlacé » sa femme qui lui tournait le dos, et lui a piqué le ventre. « C’était une blague. » Un peu plus tard, à la fin du repas et alors que les enfants étaient repartis jouer dehors, il lui verse le contenu d’une carafe d’eau dans le dos, puis la répudie : « Casse-toi, fais ta valise, va-t’en ! »
Elle dépose chez les gendarmes des informations très inquiétantes
Ce qu’elle fit, avec les deux grands (12 et 8 ans) et le bébé (13 mois). Elle part dormir à Beaune chez une amie et c’est ainsi qu’elle pose plainte. Elle est entendue et fait une description pour le moins flippante de sa vie conjugale et de sa vie familiale. Fort de ces éléments, le procureur ordonne l’interpellation du monsieur. Les gendarmes arrivent avec le renfort du PSIG, nous apprend maître Charrier, qui plaide le décalage un peu fort entre les faits poursuivis (couteau pointé sur le ventre et de l’eau) et les moyens employés, jusqu’au choix d’orientation : une convocation sur procès-verbal à l’audience des comparutions immédiates, soit une procédure rapide.
Elle veut reprendre la vie commune
Le dossier va faire pschitt, pour la raison soulevée par l’avocate (on juge un homme sans casier, pour un seul fait de violence sans blessures), mais aussi en raison de l’attitude de la victime : elle ne veut pas se constituer partie civile, elle veut reprendre la vie commune, elle est aussi trouble que son conjoint dans ses déclarations. Le président fait son possible pour que l’audience puisse servir à quelque chose, mais en face, lui comme elle, jouent au jeu de « je concède un petit truc, mais pas tout, mais pas trop, mais pas clairement ».
Elle l’a dit « bipolaire » en rupture de traitement ? C’est faux
Le coup de « la blague » estomaque les magistrats. Et si les enfants en avaient été témoins ? Le prévenu parlerait-il de « blague » ? Depuis quand, le geste retourner une lame contre quelqu’un est-il devenu drôle ? Il est commercial, directeur régional pour une grande société. Il est aussi un grand cocaïnomane. 25 ans de sa vie… il dit être fier d’avoir pu arrêter. Sa femme a dit aux gendarmes qu’il était bipolaire et qu’elle pensait qu’il avait arrêté de prendre son traitement pendant le confinement et qu’il s’était mis à boire. C’est faux.
Des insultes « normales »
Elle est assise au fond de la salle, elle note des choses dans un cahier qu’elle tient avec elle lorsque le président l’invite à venir s’exprimer. Elle ne s’attendait pas à devoir parler, dit-elle, pour justifier son manque de clarté. Est-il vrai que lorsqu’elle était enceinte de 8 mois, il l’avait sortie de la voiture en la tirant par les cheveux pour la laisser sur le bord de la route ? Le président Dufour doit lui arracher les mots de la bouche. Elle dit être « sanguine » elle aussi. De quelle façon ? Elle l’insulte, mais de façon « normale ». Ah.
« Vous minimisez tous les deux », synthétise le président
Maître Charrier interroge le choix de la procédure, puisqu’au final « monsieur n’est pas plus convaincu d’avoir commis des violences, que madame d’en avoir subi », « vous ne pouvez pas le juger sur des faits éventuels antérieurs ».
« J’ai le sentiment que vous minimisez tous les deux », synthétise le président. Le parquet requiert 3 mois de prison assortis d’un sursis probatoire de 18 mois avec l’obligation d’un stage de sensibilisation aux violences intrafamiliales. Le tribunal condamne le prévenu à cette peine. Si jamais il réitérait, il pourrait être incarcéré.
Un sursis au cas où les « nouveaux fondements » feraient pschitt à leur tour
Le couple a vraiment donné l’impression de faire front contre la justice. Monsieur a répété que la période de contrôle judiciaire qu’il a passé séparé de sa femme et de ses enfants, lui a fait l’occasion d’une pause et que pour eux, il y aura de « nouveaux fondements ». Madame a demandé à retrouver la maison. Pourquoi ? « Parce que c’est la maison des enfants. »
Florence Saint-Arroman
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