"L'état de santé de la ville de Chalon sur Saône ?... et bien oui parlons-en !"

Devant un Clos Bourguignon bien plein, le député-maire de Chalon sur Saône a profité de l'occasion donnée pour rappeler "certaines vérités au sujet de la situation financière de la ville". A destination de l'association des Cybercontribuables, il ne s'est pas voulu très tendre.

Une association "monolithique en terme politique et qui s'érige en spécialistes des finances publiques alors au bout d'un moment ça commence à bien faire". Christophe Sirugue n'a pas fait dans la dentelle afin de dénoncer le comportement de l'association des Cybercontribuables et bien sûr de l'opposition pilotée par Gilles Platret. Histoire de rappeler que les banques n'ont été aucunement frileuses à prêter à la ville de Chalon, le député-maire de Chalon a tenu à rappeler "que sans exception depuis 2008, les banques nous ont accompagné sur l'intégralité des montants inscrits à la dépense. Est ce que vous croyez vraiment pourraient prêter à des collectivités qui seraient placées bientôt sous tutelle ? Très sincèrement je ne le crois pas !".

"Si on doit mettre sous tutelle toutes les villes qui ont un excèdent on va en mettre un certain nombre!!"

"La ville a inscrit et les comptes validés par la Préfecture sont là, un excèdent de 3,2 millions d'euros en 2009, 1,6 million d'euros en 2010, 1,4 million d'euros en 2011 et 3,7 millions d'euros d'excédents en 2012 et aura un excèdent de 2,4 millions d'euros en 2013". Au sujet de l'autofinancement, "à notre arrivée, nous étions à 450 000 euros. Aujourd'hui; il est de 3,5 millions d'euros. Croyez-vous qu'on mette sous tutelle une ville qui améliore son auto-financement. La capacité de désendettement était de 14,16 ans à notre arrivée. Elle est de 9,22 ans aujourd'hui. L'encourt de la dette est d'aujourd'hui de 72,5 millions d'euros. En 2001, la dette par habitant était de 1555 euros par hab et en 2013 elle est de 1549 euros ! Je n'ai pas entendu qu'à l'époque on parlait de mettre la ville sous tutelle !

Sous Michel Allex, "la dette est descendue à 63,8 millions d'euros en 2007 sauf que le taux d'utilisation des crédits inscrits au budget était de 50 %. On inscrivait des investissements qu'on ne réalisait pas et pourquoi les travaux de branchements plombs n'ont pas été faits, pourquoi on se retrouve avec des équipements sportifs dans l'état qu'ils sont ? Pourquoi il a fallu autant investir dans les écoles ? Oui on est au dessus de Michel Allex mais on est revenu à ce qu'il se faisait à l'époque de Dominique Perben".

"Oui mais il a donné la dette au Grand Chalon"

Agacé  par les accusations de son oppostion, Christophe Sirugue s'est amusé à ridiculiser celles et ceux "qui additionnent la dette de la ville de Chalon et celle du Grand Chalon au conseil municipal. Au Grand Chalon, on a transféré des compétences et des équipements. On devrait nous en remercier alors que les équipements sont utilisés par tout le monde . La situaiton financière du Grand Chalon ? Elle n'est pas scandaleuse. J'ai fais la part de ce qui était avant nous et après nous. C'est pas compliqué. La dette vient d'avant mais elle est légitime. Je n'en ai jamais fait le procès. A force de dire du mal de cette ville, est-ce que vous croyez franchement qu'un porteur de projet souhaite s'installer dans une ville dont on annonce qu'elle serait au bord de la tutelle ? Ca va au-delà du combat politique. On porte atteinte à cette ville et à ses habitants et je ne le laisserai pas faire".

Laurent Guillaumé