Saône et Loire
Le 5ème festival outre-mer en Bourgogne, pétri de bonnes intentions, c’est en ce moment
Publié le 09 Mai 2014 à 07h55
Avec un quartier général installé à Montceau-les-Mines, le 5ème festival outre-mer en Bourgogne (du dimanche 4 au dimanche 11 mai) cher à l’association « Les Amis des Antilles », épaulée par l’association « Route des abolitions de l’esclavage et des droits de l’homme », délivre un vibrant plaidoyer à l’encontre de ce qui abêtit, avilit l’homme et la femme. Historiquement, culturellement, artistiquement, festivement, ces quelques jours ne sont pas de trop pour enfoncer le clou de la dignité humaine sans restriction aucune.
Christiane Mathos en phare dans le brouillard
En Saône-et-Loire (Montceau, Génelard, Sanvignes, Toulon-sur-Arroux, ainsi que sur certaines des étapes de la Route des abolitions : Chamblanc (Côte d’Or) et Fessenheim (Haut-Rhin) en particulier) les retrouvailles avec l’indicible porteront la bonne parole jusqu’en milieu scolaire, parfois. Cheville ouvrière de la manifestation et instigatrice, Christiane Mathos, nouvellement conseillère déléguée à la culture partagée à Montceau, par ailleurs inamovible fer de lance de l’association « Les Amis des Antilles » (elle en est la fondatrice-présidente depuis bientôt trente ans), prend régulièrement son bâton de pèlerin pour inlassablement d’abord rappeler les agissements des heures maudites, et faire en sorte que cette hérésie, affublée de mille maux, soit affrontée à la hauteur de sa capacité destructrice. Elle s’épanche ci-après avec une inextinguible foi en ses semblables afin que des idées nobles et généreuses ne perdent pas le nord.
A qui s’adresse ce rendez-vous désormais ancré dans les moeurs ?
« Il s’adresse à tout citoyen qui se respecte. C’est un devoir de mémoire concernant les personnes qui s’intéressent à l’Histoire de France. »
Existe-t-il des différences notables avec les autres éditions ?
« Oui, cette année il y a le cahier de doléances de Toulon-sur-Arroux, de même que l’inauguration de la stèle commémorative de la commune samedi, lors de la Journée nationale de l’abolition de l’esclavage. »
Qu’attendez-vous du millésime 2014 ?
« Je crois que les gens ne doivent pas oublier leur passé. Il leur faut savoir d’où ils viennent pour savoir où ils vont, et porter beaucoup d’attention au vivre ensemble. »
Quelle est votre position sur l’esclavage ?
« On a envie de dire : plus jamais ça, c’est une horreur ! Je préfère que les gens s’aiment, se considèrent, qu’ils soient heureux…Grâce aux combat menés, on a obtenu notre liberté. On voudrait être égaux, mais on ne peut pas l’être ; en même temps, nous sommes tous des êtres humains avec un cœur. »
Auriez-vous l’impression qu’à la longue la prise de conscience des citoyens s’améliore ?
« J’ai l’impression que les gens n’ont pas compris que ça a eu lieu, et qu’on n’a pas du tout envie que ça recommence. On ne peut pas oublier ce qui s’est passé. J’ai envie que les gens se respectent, après la souffrance de nos aînés, grâce à qui on a la liberté aujourd’hui. »
Qu’est-ce qui vous chagrine toujours ?
«Les personnes qui n’ont pas à manger, de travail, les femmes battues…Ils n’ont pas compris que nous sommes sur la Terre pour la rendre belle. Il faut continuer à s’entraider, arrêter de s’isoler, être solidaires les uns envers les autres. »
Une fois que les projecteurs du festival seront éteints, que préconisez-vous pour que ça ne retombe pas dans l’oubli ?
« J’ai décidé maintenant de le faire tous les ans, et tant pis si je dérange les gens ! Avant, malgré leur souffrance, les gens savaient vivre, se faire beaux, etc. Actuellement, on ne connaît pas vraiment la valeur de tout ce qu’on a, c’est dommage. »
Selon vous, où dans le Monde le bât blesse-t-il encore ?
« Il y a plein de raisons chaque jour pour s’offusquer, on n’a pas fini ! Je dis aux gens : réveillez-vous. Attention, je ne leur dis pas : révoltez-vous, c’est très différent ! On peut parfaitement rendre la vie meilleure en faisant des choses. »
Contacts :
[email protected], 06.08.82.28.75, 03.85.57.67.89
Michel Poiriault



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