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Anne-Marie David et l’Eurovision, un lien indéfectible
Publié le 11 Mai 2014 à 21h05

Copenhague, morne plaine…samedi soir au Danemark la France a bu le calice jusqu’à la lie à l’occasion du 59ème Concours Eurovision de la chanson, durant lequel 26 pays ont tenté avec plus ou moins de détermination de s’emparer de la 1ère place. Battant pavillon luxembourgeois et vainqueur en 1973 avec « Tu te reconnaîtras », Anne-Marie David a certes jaugé les tricolores de « Twin Twin » et leur chanson « Moustache », mais a par ailleurs trouvé de réels motifs de satisfaction de-ci de-là. Emanant en particulier de la reine de la soirée, Conchita Wurtz.
L’Arlésienne de naissance, de par les lettres de noblesse acquises il y a –déjà !- quarante-et-un ans, ainsi que de son parcours artistique l’ayant menée à travers le Monde, demeure une figure incontournable d’un événement annuel qui n’a que fort peu réussi –doux euphémisme !- à nos couleurs ces dernières décennies. C’est pourquoi info-chalon a décidé de savoir quels sentiments l’animaient.
60-40, le show a selon elle pris le pas sur les solistes en tant que tels
Tout d’abord, sa vision d’ensemble. « La qualité du show et le déploiement de techniques ont été remarquables, ça mérite d’être salué, car franchement il y a eu à l’évidence une très, très belle réalisation, il ne manquait rien. Plein de choses m’ont vraiment séduite. J’ai regardé avec des amis américains, et eux aussi m’ont dit que le show était splendide. Cette année c’était particulièrement réussi, il convient de souligner le travail exceptionnel des Danois. » Inconditionnelle du grand raout, certes, mais avec des nuances. « A chaque fois qu’on le regarde, il faut le faire avec des yeux neufs. Ce qu’on a vu en finale ressemble plus à un concours de discothèque qu’autre chose. » Le pavé est lancé dans la mare. « Il faut toujours analyser. C’est de plus en plus difficile de juger de la qualité d’un spectacle, et des qualités intrinsèques d’un chanteur. On n’était pas loin de 60 % de show pour 40% de solistes. Des braillards il y en a eu en pagaille, c’est sans intérêt. La voix n’est qu’un véhicule, c’est juste un moyen, pas le but. A force de mettre des gymnastes, danseurs…ils en oublient le principal. Moins il y a de matière, plus vous mettez de trucs autour. » En tout cas elle a été sensible à ce qu’elle prône depuis toujours. « Il y a une chose qui m’a enthousiasmée, cette chanson gagnante, musicalement bonne, magnifiquement construite et arrangée, puis assumée devant les autres. A ce niveau, elle a tout apporté : le déchirement intérieur, les frissons que ça occasionnait…Conchita chante, ne hurle pas, la voix s’envole…je trouve ça exceptionnel. »
Conchita, sans la moindre hésitation
L’Autrichienne Conchita Wurtz, un travesti, aura, en plus de la victoire, obtenu donc un avis très favorable de la part d’Anne-Marie. » Conchita Wurtz, c’était la concurrente la plus dangereuse assurément. En-dehors de toute polémique, il s’est agi de la meilleure chanson interprétée par la personne la plus convaincue et la plus investie, peut-être avec la Suédoise. Elles étaient deux à vouloir arracher la victoire, avec peut-être l’Arménie aussi, mais la chanson n’avait pas le même calibre. Les Pays-Bas ont été une agréable surprise. Les trois premiers ont révélé trois belles écritures musicales, face au show on ne peut qu’approuver. C’étaient vraiment trois chansons d’Eurovision, avec trois sensibilités totalement différentes d’inégale force. La qualité et la pureté musicales, c’est ça qui touche les gens. » Stigmatisée parfois comme la femme à barbe, ou bien victime du délit de faciès (jamais rasoir cependant…pardonnez ! N.D.L.R.), l’Autrichienne a fait valoir l’étendue de son talent, et c’est incontestablement sur cet aspect-là que la focalisation doit être établie. Pour Anne-Marie ça tombe d’ailleurs sous le sens. « On est en 2014, on ne peut pas considérer que les moeurs n’aient pas changé. On n’est plus dans des combats qui ressemblent davantage à Don Quichotte. Moi, elle ne me dérange pas du tout. Je suis plus gênée par le million d’incivilités quotidiennes que par la barbe. » L’an dernier Anne-Marie l’avait rencontrée à Vienne, et conseillée, suivant en cela sa requête. « Tu as une chanson superbe, laisse-toi porter par toutes les émotions de la musique et du texte. N’en fais pas des tonnes, ça ne servira à rien. » Visiblement ça a eu du bon…
Et nos protégés dans cette débauche d’effets en tous genres ?
« Ces garçons me plaisent beaucoup, car ils correspondent à une fraîcheur, même si leur chanson ne case pas trois pattes à un canard ! Comme »L a danse des canards » soit dit en passant ! C’est sympathique, bien fait, ils ont effectué le boulot pour lequel ils étaient là. On a joué dans une cour qui n’est pas la nôtre, on le paiera toujours très cher d’ailleurs. » D’une manière générale, le dépouillement, il n’y a que cela de vrai. « Les artistes n’osent plus aller seuls sur scène avec un projecteur sur la figure, vous vous mettez en péril total ! La voix c’est un instrument magnifique, le plus bel outil que l’on puisse donner. J’aime voir de beaux artistes m’embarquer dans des univers qui ne sont pas forcément les miens. »
Quel comportement adopter pour s’en sortir plus glorieusement ?
L’heure est au remue-ménage et à l’urgence. « Il faudrait se lancer dans le casting de l’artiste pour l’année prochaine, et se dépêcher. Pas quelqu’un qui va être débraillé ou se trémousser, non, quelqu’un, garçon ou fille, qui va présenter la vague émotionnelle. A partir de là on appelle toutes les éditions de France, et on met l’ensemble des compositeurs sur les rangs en envoyant ce qu’on sait faire de mieux, la chanson française qu’on attend. »
Michel Poiriault



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