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Les gladiateurs des droits humains à leur poste lors de la Gay Pride lyonnaise

Les gladiateurs des droits humains à leur poste lors de la Gay Pride lyonnaise

La 19ème Lesbian&Gay Pride de Lyon –alias marche des fiertés lesbienne, gaie, bi, trans- aura été ce samedi 14 juin la figure de proue de 10.000 personnes convaincues de l’intérêt de la chose, à un degré ou à un autre, pour telle ou telle facette. Une parade sans anicroche, sur laquelle « La Manif Pour Tous » avait jeté l’anathème par relation épistolaire interposée.

Feu sacré, créativité et détermination sur la même ligne

L’astre solaire était à son zénith hier après-midi lors de la transhumance annuelle, comme au demeurant l’ambiance surchauffée régnant à l’intérieur du cortège ayant pris corps à hauteur du Parc de la Tête d’Or, pour partir gonflé à bloc en direction de la presqu’île, secteur dédié à sa dislocation. Au son d’une musique techno crachant généreusement ses décibels, les âmes vaillantes ont, chacune dans les limites de son pré carré et plus si affinités, fait valoir ce que bon leur semblait. Avec un mot d’ordre aussi large que « Nos corps, nos choix », les revendications affichées ne pouvaient être que sculptées sur un modèle à plusieurs têtes chercheuses. On n’a pas badiné avec « le droit à disposer de son corps », ouvrant par définition de nombreuses portes d’accès. Car au-delà du porte-voix de l’homosexualité ce sont les droits des trans, la P.M.A. (Procréation Médicalement Assistée), l’I.V.G. (Interruption Volontaire de Grossesse), la G.P.A. (Gestation Pour Autrui), et même la prostitution, qui étaient de sortie, dans une ambiance chaleureuse, parfois surréaliste, mais sans équivoque possible. A l’instar des couleurs omniprésentes du drapeau arc-en-ciel, symbolique des communautés lesbienne, gaie, bisexuelle et transsexuelle nullement décidées à s’en laisser conter.

                                                                                 Michel Poiriault