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A Bourbon-Lancy vous serez en tête-à-tête avec une multitude de cas de figure : des portraits photographiés

A Bourbon-Lancy vous serez en tête-à-tête avec une multitude de cas de figure : des portraits photographiés

A Bourbon-Lancy en 2013 c’était une année sans. En revanche, 2014 apporte son lot de satisfactions sous la forme d’une année avec. La raison en est très simple : la Biennale de la photographie fait présentement son œuvre, et bon nombre d’endroits du territoire communal arborent tellement de faciès différents qu’ils représentent une source d’étonnement, d’émerveillement, d’enrichissement. L’expressivité ne s’autorise aucune limite.

Entre le bout de chou et le vioque, une quantité de poses révélatrices

Cité de caractère qui recensait 5241 âmes en 2011, Bourbon-Lancy ne vaut pas que, du 12 juillet au 15 septembre, par ses thermes, le Celtô (dédié au bien-être), son quartier médiéval, le Casino, son plan d’eau aménagé, ses espaces arborés où les remarquables arbres séculaires de diverses essences s’érigent en juges de paix, l’église Saint-Nazaire (XIème siècle), l’hôpital d’Aligre, ses massifs floraux… »L’été des portraits », frappé partout du sceau de la gratuité, a repris naturellement sa place dans ce concert à l’air libre la plupart du temps. Après vingt-quatre mois d’une longue hibernation ce sont mille cinq cents photos (façonnées par trois cents photographes) qui ont réinvesti les lieux en interrogeant les passants, peu ou prou séduits par l’originalité de telle ou telle réalisation, et cela dure depuis dix ans. Que ce soit par les expos invitées (David Cerati « Anges » tous les jours de 15h à 19h à l’église St-Nazaire), (Pierre Delaunay « Retour des Indes », rue de la Collégiale), (l’AREFH&le collectif des photographes du GNPP Franche-Comté avec « Elles » au caveau rue de l’Horloge), ainsi que par, nec plus ultra, les lauréats du 6ème concours européen du portrait photographique valorisés à l’Office de tourisme, ou bien l’immense armée de tous les professionnels arrimés aux thèmes spécifiques déployés, entre tous regard inquisiteur et sensibilité de l’observateur lambda sauront instantanément vers quels documents forts s’incliner respectueusement. Bébés, femmes enceintes, enfants, ados, adultes, vieillards, la proscription n’a pas droit de cité. Images emplies d’innocence, de joie, gravité, resplendissantes de beauté, parfois pittoresques, baroques, coquines, réflexives…de toute façon le tour d’horizon équivaut à quelque chose d’éminemment instructif, où la frivolité, la normalité le disputent à la componction, la fertilité créatrice,le surréalisme. Peut-être verrez-vous désormais autrui, dans la rue, avec une certaine aura de mystère…

                                                                                                Michel Poiriault