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Notre petit doigt nous dit que de passage dans la région, Corbier aura vendredi soir quelques confidences à vous faire
Publié le 16 Octobre 2014 à 09h51
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La 31ème édition du festival « Automne musical en Val-de-Saône » (http://automnemusical.net) prendra ses marques le vendredi 17 octobre en la salle des fêtes de Chivres (21) (entrée libre), commune située à une trentaine de kilomètres au nord-est de Chalon-sur-Saône. A 20h30, François Corbier y fera la démonstration qu’être amuseur public est un art, lui qui a plusieurs cordes à son arc. Un « vieux de la vieille » encore bourré de ressources. Confidences pour info-chalon.com.
Nostalgique des cabarets, du Club Med de vos débuts ?
« Non, je ne suis pas nostalgique. En règle générale, ce n’est pas une bonne chose, car elle enferme le nostalgique dans un passé révolu qui ne le fait pas avancer dans son présent. Ce qui ne m’empêche pas de temps en temps de reparler avec des amis de ce qu’on a vécu, mais ce n’est pas encombrant. »
« Récré A2 » à partir de 1982, le « Club Dorothée » en 1987, beaucoup de personnes vous ayant connu en ces occasions vous rattachent immanquablement à ces émissions. Ca vous flatte, laisse indifférent, ou agace ?
« Les trois ! Ca dépend comment c’est fait, par qui c’est fait, et comment ça vient. Que le public s’en souvienne est très flatteur. Qu’en revanche des gens qui organisent ce métier refusent d’écouter mon travail d’aujourd’hui en se masquant derrière les années télé en faveur des enfants, ça ne me plaît pas du tout. Ca voudrait dire que le métier a des œillères épaisses. De même, quand j’arrive dans un studio et que l’on me demande comment va Dorothée, cela m’énerve. Entendons-nous bien, je n’ai absolument rien contre Dorothée, et puis de toute façon je n’ai pas de nouvelles d’elle. »
Soixante-dix ans le 17 octobre, cinquante ans de carrière même avec ses hauts et ses bas, cela en impose, non ?
« Il faut être modeste, je ne suis pas une star, mais je suis un peu connu. J’ai la chance de gagner ma vie avec un métier que j’aime, c’est la loi du genre. Il y en a d’autres dans ce cas-là, célèbres ou pas. »
Vous sentez-vous différent et (ou) plus fort depuis que vous vous êtes relevé de vos années de galère à la fin des années 90 ?
« Oui, car j’ai la chance d’être entouré de personnes qui m’ont fait confiance. Ca a été très, très long, très difficile, pénible. Je ne suis d’ailleurs pas sorti de l’auberge ! Présenter quelque chose de différent de ce qu’on a construit, ça vous galvanise. Avançons tous ensemble dans la même direction, au lieu de rester en arrière ! »
Dans quel registre évoluez-vous actuellement ?
« C’est ce qu’on appelle un travail de chansonnier, comme au Canada, au Québec, mais pas montmartrois. C’est celui qui écrit des chansons un peu satiriques, plutôt amusantes sur l’air du temps. Je me moque de moi et de toutes les misères qui nous arrivent sur le coin du nez. Ajouter du drame au drame n’ajoute pas d’intérêt. J’ai besoin de dire des âneries. J’ai été élevé aux Brassens, Perret,Vassiliu, qui racontaient des choses. »
Est-ce que vous cherchez à cibler une (ou des) catégorie(s) de public ?
« J’accepte toutes les personnes qui viennent me voir. Si les gens se déplacent, j’en suis flatté. Ce sont des chansons, il faut aimer les mots, la littérature, la chanson à texte, mais il y a aussi des mélodies. Je fais chanter les gens qui ne connaissent pas mes chansons, on s’amuse ensemble, on ne se cache pas les yeux ni les oreilles. Ce n’est pas destiné aux enfants en-dessous de10-12 ans. On ne danse pas pendant que je fais l’andouille. Je fais sans doute des erreurs en étant franc tout le temps. »
Environ 180 jours par an sur les routes à poursuivre l’aventure, le plaisir est-il toujours intact ?
«Je fais une soixantaine de concerts par an, c’est pas mal. Si j’étais fatigué j’arrêterais. Faire le pitre, on se livre. Si on n’aimait pas ça on ne le ferait pas, le public le ressentirait tout de suite. »
Votre 5ème album est sorti en décembre 2012. A quand le suivant ?
« Le prochain est prévu pour la fin de l’année ou au début de l’année prochaine. Ce seront comme d’habitude des chansons avec de petites histoires, pas des chansons d’amour, à de rares exceptions près, sur des personnages (souvent le personnage c’est moi). Chose amusante, il y aura un « blanco spiritual ». Je raconte les mésaventures d’une pauvre jeune femme qui a accouché et on lui dit que son gosse est normal. Je joue alors avec plein de tares de cette société. »
A quel moment paraîtra votre second livre ? Qu’en sera-t-il ?
« J’ai fini quasiment de l’écrire. Il s’appellera « L’année de mes 8 ans », ou « Healain ». Courant 2015, place à « Tu m’a vu mais j’étais là », et après, un autre ne relatant que des anecdotes extrêmement courtes. Mais je n’ai pas de plan de carrière. »
Cet humour que vous portez aux nues, quelle signification a-t-il réellement ?
« L’humour c’est la défense de l’individu par rapport à la société. On peut rire de tout et de n’importe quoi, cependant il doit y avoir forcément un peu de grinçant, méchant, qui doit déranger. Si derrière le jeu de mots il y a du titillement, c’est pas mal non plus. »
Vendredi soir s’annonce-t-il sous de bons auspices ?
« J’ai deux formidables musiciens-amis : Eric Gombart le guitariste jazz-folk, et David Gortcinski le contrebassiste. Entre chaque chanson longue il y aura une chanson courte, mais vraiment très courte (de quatre vers). Rien n’est électrique, c’est très reposant et très agréable. »
Renseignements :
http://www.francoiscorbier.com
Michel Poiriault



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