Opinion de droite

"La déviation de Saôneor : pourquoi sommes-nous « contre » ?" précisent les candidats Maxime Thiébaut et Agnès Lenotre-Ancion

"La déviation de Saôneor : pourquoi sommes-nous « contre » ?" précisent les candidats Maxime Thiébaut et Agnès Lenotre-Ancion

Madame, Monsieur,
Que l’on soit « pour » ou « contre » ce projet, chacun est libre de penser ce qu’il veut. C’est le principe même de la démocratie.

Nous regrettons cependant et nous dénonçons la position du candidat UMP qui s’était engagé à l’occasion de la campagne pour les élections municipales de 2014 à La Loyère en faveur du CONTRE et qui, aujourd’hui, parce que des pressions politiques locales lui demandent expressément, se trouve POUR ce projet qu’il dénonçait il y a quelques mois. C’est cela qui ne fait qu’accroître, logiquement, la défiance des citoyens à l’égard des élus et de leur parole.

Précisons que le PS et l’UMP sont « pour » la déviation de Saôneor. Nous pensons qu’ils subsistent un lot important d’interrogations et qu’aucune véritable réflexion n’a été menée par les autorités administratives.

Ce projet de déviation connait trois défauts : une précipitation due à une course aux subventions et à la volonté de nouveaux élus de marquer le territoire de leur empreinte par des investissements onéreux ; une absence de réflexion ; et de nombreuses lacunes.

LES RAISONS DE NOTRE OPPOSITION :

  • -  Saôneor n’est pas enclavée. Le commissaire enquêteur confirme qu’il n’est pas approprié de parler de « désenclavement ». Il s’agit simplement d’une déviation, d’un simple axe routier.

  • -  Ce projet n’est pas économiquement opportun. Nous sommes bien entendu pour le développement de Saôneor. La réalité économique de ce projet est en revanche dépassée puisqu’il date d’avant la fermeture de Kodak. Existe-t-il réellement à ce jour des contacts avec des entreprises qui souhaiteraient s’installer suite à la réalisation de cette infrastructure ? L’attractivité de Saôneor ne dépendrait-elle pas plutôt d’une fiscalité locale avantageuse ?

    -

  • -  Un prix sous-estimé. La déviation devrait coûter au minimum 18 millions d’euros aux contribuables.

    C’est sans compter le projet de demi-échangeur et tous les aléas afférents aux travaux...

  • -  La valeur du patrimoine immobilier des habitants de Condemène et des Blettrys fortement impactée. Aucune mesure d’indemnisation n’est prévue. Sans parler des nuisances futures (particules fines, bruit...).

  • -  Une ineptie en terme de développement durable mise en lumière par l’autorité environnementale du préfet de Région. Cela concerne les solutions relatives aux nuisances pour l’environnement. Les problèmes relatifs aux inondations, à la faune et à la flore, et à la qualité de l’eau ne sont pas abordés.

    NOUS PROPOSONS :

  • -  Une réflexion approfondie et une vue d’ensemble. Saôneor a pour ambition de s’étendre vers le nord. Pourquoi ne pas réfléchir à une déviation et à un échangeur qui bénéficieraient aussi à Chagny ? C’est une simple idée, mais pourquoi ne pas étudier cette possibilité étant donné qu’il n’y a pas de caractère d’urgence ? Cela éviterait notamment une densité absurde de péages au nord de Chalon-sur-Saône.

  • -  La possibilité de remplacer le projet de déviation par des aménagements rue Pierre Coubertin à Chalon-sur-Saône, plus bénéfique et moins couteux à un moment où l’argent public est rare.

Cordialement,

Agnès LENOTRE-ANCION Maxime THIEBAUT