Opinion de droite

Au nom d’ambitions politiques, Chalon est devenue le laboratoire expérimental de Nicolas Sarkozy pour Agnès Lenôtre-Ancion et Maxime Thiébaut

Au nom d’ambitions politiques, Chalon  est devenue le laboratoire expérimental de Nicolas Sarkozy pour Agnès Lenôtre-Ancion et  Maxime Thiébaut

Communiqué de presse
Chalon dans la Rue sacrifié ?

Après cinq jours de festivités, c’est l’heure du bilan pour la vingt-neuvième édition de Chalon dans la Rue. Créé en 1987 par Dominique Perben, avec pour but la promotion de la ville, Chalon dans la Rue s'est rapidement imposé comme l'un des plus importants festivals des Arts de la rue organisé en France.

Malgré un coup de rabot de 25% des subventions allouées, Chalon-sur-Saône a vu cette année défiler 200 000 visiteurs et 150 compagnies In et Off confondues.

Le rayonnement du festival dépasse largement nos frontières. Nous avons croisé de nombreux Hollandais, Belges, Luxembourgeois et Allemands. Une population hétéroclite, festive ou plus intellectuelle à la recherche d’ouverture et de pensée, mais aussi des familles avec leurs enfants.

Tous ne vont pas à Chalon dans la Rue avec les mêmes attentes, mais ils se retrouvent dans cet instant de divertissement, d’expression et de partage de la culture.

Pour de nombreux Français, les fins de mois sont difficiles. Nous n’avons pas forcément les moyens d’aller au théâtre. Le festival est une opportunité unique pour beaucoup de profiter gratuitement de la diversité des spectacles proposés. N'oublions pas André Malraux qui disait justement : "La culture... ce qui fait de l'Homme autre chose qu'un accident de l'univers."

Si l’attrait culturel est indéniable, on ne peut négliger les retombées économiques du festival pour les commerçants : tourisme, restauration, hôtellerie… Certains font en cinq jours un chiffre d’affaire équivalent à un mois entier.

Avec l'absence d'inauguration officielle cette année, les 7000€ économisés font pâle figure comparées aux dizaines de milliers d’euros dépensées lors de la commémoration du bicentenaire de la légion d’honneur.

Réel souci d’économie ou revanche puérile alors que l’année dernière, lors de l’inauguration, les intermittents n’ont pas laissé Monsieur le Maire faire son discours ?

Il est évident que Monsieur Platret n’aime pas Chalon dans la Rue. L’esprit saltimbanque et une totale liberté d’expression le dérangent. Le slogan « Je suis Charlie » du mois de janvier est bien vite effacé... Au nom d’ambitions politiques, notre ville est devenue le laboratoire expérimental de Nicolas Sarkozy.

Que l’on apprécie ou non ce festival, Chalon dans la Rue est indispensable pour nos commerçants et notre ville. Il nous permet de faire découvrir la Bourgogne, il met la culture à la portée de tous. De nombreuses voix s’élèvent contre une mort très certainement programmée. Il sera en effet décidé cet hiver si le festival conservera son label CNAR (Centre National des Arts de la Rue).

Nous attendons de notre Premier Magistrat qu’il défende le festival emblématique de notre ville et non qu’il l’asphyxie. Nous devons nous battre pour que Chalon dans la Rue perdure.

Cordialement,

 

Agnès Lenôtre-Ancion et Maxime Thiébaut