Opinion de droite

Expression libre des élus Montcelliens au sujet du menu de substitution à Chalon - La réaction de Marie Claude Jarrot

Expression libre des élus Montcelliens au sujet du menu de substitution à Chalon - La réaction de Marie Claude Jarrot

Photo Laurent Guillaumé - info-Chalon.com

Communiqué de Marie-Claude Jarrot

 

J’ai fait le choix, au moment de briguer le mandat de maire de Montceau les Mines, de réunir autour d’un projet municipal des femmes et des hommes motivés par l’unique dessein, et c’est là l’essentiel, de construire l’avenir de notre ville.

Cette équipe, qui a aujourd’hui cette immense responsabilité et dont chaque membre remplit sa mission avec assiduité et compétence, est donc constituée d’élus, dont les sensibilités, je le savais, étaient et restent différentes et les positions sur des sujets d’envergure nationale, parfois diamétralement opposées.

 

C’est la richesse d’une liste « a-politique » au seul service des habitants d’un territoire.

Ce choix comporte des risques. Celui notamment d’une parole publique locale libre et passionnée sur des thèmes de société.

Je l’assume et continue à croire en cette opportunité, en cette chance pour la ville parce qu’encore une fois l’ambition pour les Montcelliens n’est ni de droite ni de gauche.

Je n’ai pas pour habitude de brider de quelque manière que ce soit la parole des uns et des autres même si j’aurais préféré en l’occurrence qu’elle s’exprime en leur nom plutôt qu’en qualité d’élu local dont les positions engagent, de fait, le groupe dans son entier.

Ce n’est pas le cas. Je le sais.

Mais il est vrai que le sujet des repas de substitution et plus généralement de la laïcité appellent parfois des réactions d’émotion.

Je peux les comprendre. Je les respecte.

Ce respect qui est si capital.

Avec, en amont, cette éducation qui doit préparer chacun à vivre avec les autres.

C’est comme cela que l’on apprend, que l’on comprend ou que l’on tolère la différence. Mais toujours avec respect.

C’est peut être cela, la laïcité de  l’intelligence, de la compréhension. Celle de l’ignorance faisant naître des boucs émissaires ou la peur de l’inconnu.

Bien sûr, il y a le ressenti d’un territoire. Bien sûr, il y a une histoire propre à chaque lieu de vie en commun. 

Mais la  mission d’un élu, avec responsabilité et obligation, par delà ses  sensibilités propres et ses aspirations morales ou culturelles, participe de cette construction et de cette pédagogie d’un avenir en commun.

Un avenir au sein d’une société, fût-elle une rue, un quartier ou une commune, qui doit garantir, à tous, cette éducation si indispensable à relever les défis d’un monde en mouvement.

Le respect de la laïcité est l’un de ces défis. Parce que cette laïcité est exigeante et nous tend des pièges. Ceux de quelques renvois à des dogmes ou des habitudes qui n’ont plus leur place dans la sphère publique.

On peut s’en émouvoir, chacun dans son for intérieur, celui de ses racines. Mais c’est la loi.

Celle que doit appliquer et faire appliquer un élu. Avec rigueur et pragmatisme au seul service d’un lien social si fragile.

 

Comme nous ne devons plus considérer la religion comme un objet politique, il n’est pas souhaitable, je le crois, à la lumière de mon expérience quotidienne sur un territoire de sangs mêlés, d’utiliser la laïcité comme La question générique de nos sociétés contemporaines

Où quand l’universalité doit s’imposer comme une norme locale, ne faisons pas d’un repas, forme sociale de rencontre et d’échange, ou d’un choix de repas, un argument qui réveillerait tant de passions inutiles.

Marie-Claude Jarrot

Maire de Montceau les Mines